À l’occasion de son déplacement à Anjouan, l’Ambassadeur de France Monsieur Robby Judes a inauguré mardi 29 mars sur la place publique du v...
À l’occasion de son déplacement à Anjouan, l’Ambassadeur de France Monsieur Robby Judes a inauguré mardi 29 mars sur la place publique du village de Ongoni le projet « Filière Ylang durable » pour la coopérative « Foulera Djema ».
Le projet, porté par l’association « Deux Mains » et l’entreprise française Bernardi, a pour objectif d’augmenter la quantité et la qualité des huiles essentielles d’ylang-ylang tout en améliorant les conditions de travail des ouvriers et en limitant l’impact sur l’environnement.
Le projet, porté par l’association « Deux Mains » et l’entreprise française Bernardi, a pour objectif d’augmenter la quantité et la qualité des huiles essentielles d’ylang-ylang tout en améliorant les conditions de travail des ouvriers et en limitant l’impact sur l’environnement.
L’Ambassadeur de France Monsieur Robby Judes lors de son discours sur la place publique du village d’Ongoni, à Anjouan. |
Ce projet est financé par le Fonds Social de Développement de l’Ambassade de France à hauteur de 57%.
Retrouvez ci-dessous le discours prononcé par l’Ambassadeur de France lors de l’inauguration du projet :
« Monsieur le Représentant du Gouvernorat de l’île Autonome d’Anjouan
Mesdames et Messieurs les Commissaires
Mesdames et messieurs les Maires
Mesdames et messieurs,
Je suis enchanté d’être de retour dans l’île aux Parfums pour inaugurer ce projet initié en 2012 par l’Association Deux Mains et l’entreprise française Bernardi Group, et porté par la Coopérative Foulera Djema avec le soutien de l’Agence Française de Développement et du Fonds Social de Développement de l’Ambassade de France aux Comores.
Ce projet de « Filière Ylang Durable pour Foulera Djema » saura, je l’espère, rappeler à tous que les Comores sont le premier producteur d’huiles essentielles d’ylang-ylang au monde et l’importance de conserver cette place. Cette production de près de 50 tonnes par an représente plus d’un dixième des exportations de l’archipel.
Le contexte insulaire de la production de l’huile essentielle d’ylang-ylang induit un fort impact sur l’environnement. En effet, la distillation traditionnelle se fait avec du bois de chauffe. La disparition du couvert forestier s’aggrave d’année en année (-25% sur ces 20 dernières années). Le projet appuyé par l’Association Deux Mains intègre une forte composante environnementale grâce à la mise en place de foyers de distillation améliorés. Des séances de formations théoriques sur la technicité de la distillation ont été organisées et réalisées pour les distillateurs de Foulera Djema qui ont pu bénéficier de la réhabilitation de leurs alambics, outil de travail indispensable.
Le projet vise à améliorer la compétitivité de la filière ylang-ylang - par le renforcement des capacités institutionnelles et techniques des producteurs, commerçants et exportateurs individuels, ainsi que celles des entreprises concernées, les préparant à jouer un rôle plus actif dans la commercialisation de leurs produits sur les marchés internationaux et à tirer meilleur avantage des bénéfices pouvant découler du commerce international.
Je me félicite du fait qu’une convention de partenariat a été passée avec l’association AMIE (Appui à la Micro-Entreprise) afin qu’elle puisse prendre en charge les formations en gestion entrepreneuriale ainsi que le suivi des acteurs de l’ylang soucieux d’un accompagnement dans le développement de leur activité et le développement de nouveaux produits d’épargne et de prêt à destination des distillateurs et producteurs d’ylang. Cette implication de divers acteurs sur l’accompagnement des producteurs va dans le sens de la structuration de la filière Ylang, qui est aujourd’hui indispensable pour ce produit d’excellence pour les Comores, mais qui a besoin d’être rigoureusement encadré.
Je rappelle que l’ambassade de France a soutenu, et continue de soutenir plusieurs projets en faveur d’une exploitation rationnelle de l’ylang, via ses programmes de subvention. La réunion des divers acteurs de la filière au cours de l’atelier réalisé fin 2015 par l’ONG Initiative Développement, à laquelle j’avais été convié, a su me convaincre que chaque acteur de la filière comprend aujourd’hui l’importance d’une meilleure organisation, de la recherche constante de la qualité dans le respect de l’environnement.
Les actions réalisées dans ce projet, réhabilitation des alambics, installations de foyers améliorés, création de pépinières, affiliation des producteurs et distillateurs à une mutuelle de santé, accès à des micro-crédits, toutes ces actions seront, je le souhaite, prises en exemple par d’autres groupements et reproduites pour que la fleur des fleurs conserve son prestige auprès des plus grands parfumeurs, et pour favoriser le développement socio-économique des Comores dans le respect de l’environnement.
Je vous remercie pour votre attention. » Par AmbaFrance à Moroni