Mohamed Ali Soilihi est prêt pour la magistrature suprême, contrairement à ce qu’essayent de faire croire ses adversaires. Il répondra de s...
Mohamed Ali Soilihi est prêt pour la magistrature suprême, contrairement à ce qu’essayent de faire croire ses adversaires. Il répondra de ses promesses, et il posera des actions crédibles et réalistes en ce qui concerne la politique nationale, les contraintes budgétaires, les diverses sensibilités régionales, la question mahoraise. Oui, il respectera son programme et le défendra jusqu’au bout.
Ceux qui pensent que ce sera le règne du « vieux », de la continuité, des « bons sentiments » sans grande substance, se trompent énormément.
Que donnera le règne de Mohamed Ali Soilihi? On ne peut pas encore le dire. Mais soyez-en sûr qu’il n’en sera point une déception à plusieurs égards. Mais en attendant, voici quatre aspects liés à son parcours politique, qui donnent raison de se réjouir.
Un changement d’ère et de mentalité nécessaires.
On parle beaucoup de l’âge de Mohamed Ali Soilihi, et d’un « changement de génération ». L’âge compte, surtout quand il est nourri d’expériences, de professionnalisme et de bon sens. Après tout, Saïd Mohamed Cheick, à l’époque, avait pris le pouvoir plus âgé également (61 ans). Prince Saïd Ibrahim moins jeune (56ans). Ahmed Abdallah Abderemane, à 56 ans, n’était pas si jeune non plus. Mohamed Taki Abdoulkarim est élu à (60 ans). A 72 ans, les Comoriens ne se sont pas empêchés d’élire Saïd Mohamed Djohar, qui fut le père de la démocratie comorienne. A 65 ans, Mohamed Ali Soilihi est dans la lignée de ses prédécesseurs. Mais… peut-on imaginer ces prédécesseurs aller à la rencontre de la jeunesse, s’intéresser à l’équipe nationale du foot, de leurs électeurs partout dans les villes et villages éloignés des trois îles de l’Union, comme Mohamed Ali Soilihi le fait durant sa mandature?
Voilà un homme politique qui est, comme pas beaucoup d’autres de nos précédents dirigeants en phase avec les gens, et l’époque. Et oui, la façon de communiquer et d’utiliser les médias (y compris les médias sociaux) en font partie. Mais c’est plus profond que ça.
C’est prometteur pour la jeunesse
À chaque campagne électorale, on se fait rabattre les oreilles avec le souci qu’on attache supposément à la « jeunesse », combien c’est important, etc. Et Mohamed Ali Soilihi en fait son cheval de bataille, il veut préparer la relève de demain. Et encore une fois, la présence de la jeunesse incarnée par la « Jeunesse Mamadou », donne espoir.
Le background et l’expérience de Mohamed Ali Soilihi est… en éducation.
Où se situe le plus clair de l’expérience professionnelle de Mohamed Ali Soilihi? En enseignement. Il fut enseignant avant d’être le super ministre que l’on connaît. Et est-ce qu’on n’aime pas répéter, encore et encore, que l’éducation devrait être la priorité, partout? Évidemment, en avril prochain, on élira un chef d’État, Mohamed Ali Soilihi, issu précisément de ce milieu. N’y a-t-il pas certaines raisons de s’en réjouir, au lieu de parler tout de suite de vieillesse?
C’est bon pour l’image des Comores dans le monde économique.
Mohamed Ali Soilihi est apprécié dans les instances financières internationales : sa personnalité et son intelligence rassurent les partenaires économiques et réjouissent. C’est déjà bon pour le pays. Cela ne peut que nous bénéficier, à plein d’égard.
Donc, à tous égards, l’élection prochaine de Mohamed Ali Soilihi apportera aux comoriens une dose d’optimisme salutaire. Il réalisera son programme et sortira les Comores des marasmes économiques imposés par la crise
En attendant, soyons optimisme. On en a bien besoin. YE MZE NGENA NVU.
Patrice Ahmed Abdallah