Le pays en a bien besoin face à une campagne électorale sans réelle perspective de changement (ni les projets, ni les hommes). Une campagne...
Le pays en a bien besoin face à une campagne électorale sans réelle perspective de changement (ni les projets, ni les hommes). Une campagne qui confine aux célébrations des grands mariages (on n’a pas besoin de projet familial il suffit d’avoir l’argent, on fait la fête sans vraiment y croire comme une formalité dont on s’acquitte pour se faire voir, on jette l’argent par la fenêtre en ne se souciant pas de son origine ni des lendemains douloureux qui suivront).
Une séance d'entrainement des cœlacanthes au stade de Moroni ©Sports Comores |
Une campagne durant laquelle les « lieutenants » des uns et des autres se répandent en insultes, provocations, parfois même on en arrive aux coups de poing. C’est à celui qui aura une « grande gueule » pour s’imposer aux autres dans ses louanges exagérées à son mentor. Une campagne qui donne l’impression que le pays n’existe pas, que la préoccupation principale des candidats est de parvenir au pouvoir pour du « mangement » comme on dit.
L’air frais nous vient du sport. Spécialement du football. Le pays-nation Comores surgit l’espace de quelques journées. Tous unis derrière les cœlacanthes. Maorais (il y a des joueurs maorais dans l’équipe nationale et les supporters maorais font le déplacement à Mitsamihuli), Mwali, Ndzuani, Ngazidja, tous unis pour une même cause : le séparatisme insulaire oublié, les rivalités de toutes sortes zappées ; la victoire de l’équipe nationale vécue à l’unisson comme une prière pour la résurrection de la nation comorienne.
Vivent les cœlacanthes, que renaissent les Comores.
Idriss 23/03/2016