Une fois de plus les comoriens montrent la limite de leur pensée. La crème fraîche de la politique comorienne fait montre d’une insouciance...
Une fois de plus les comoriens montrent la limite de leur pensée. La crème fraîche de la politique comorienne fait montre d’une insouciance sans précédent. En réalité, le patriotisme souffre d'une définition aux Comores. Le navire République Fédérale Islamique des Comores, Union des Comores ou les Comores tout court tangue depuis la crise sécessionniste d'Anjouan et les eaux sont devenues beaucoup plus troubles depuis l'adoption de notre actuelle constitution. Une constitution qui a mis en place de ce que je qualifie de "désordre organisé".
Nous voici aujourd'hui, une quinzaine d'années plus tard, devenus des citoyens d'un pays boiteux, gangrené par des milliers des maux: séparatisme rongeant, politique sans prévision ni vision, pauvreté chronique sans issu, éducation decrescendo et chômage sans perspective de changement de la courbe et la liste est loin d'être exhaustive.
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Du néolithique actuelle, des prétendus citoyens comoriens aux manœuvres politicards veulent nous ramener au paléolithique. N'avons-nous pas eu assez d'humiliation aux yeux du Continent et à ceux du monde?
Nous autres, attendions de l'élite comorienne autre chose.
Nous en avons assez ! Assez de tueries, assez de mensonges, assez de politique politicienne, assez de fausses promesses.
Allez-vous nous dire que c'est toujours une manipulation de l'ancien maître des lieux?
Nous ne croirons point à ce genre d'allégation.
Mon Dieu! Il nous faut combien de mandats tournants pour étancher cette soif du pouvoir? 15 ans déjà ou presque, et si on faisait le bilan!
Les mêmes têtes aux affaires ! Les mêmes dirigeants, les mêmes erreurs ! Quand est-ce que nous allons comprendre que ce modèle politique n’augure que le statu quo ?
Nos dirigeants prolongent l’agonie de notre peuple en continuant à nous imposer un système aux limites nettes dont l’échéance moyenne a ravivé plus de haine parmi les îles que nous n’avons jamais connu auparavant. Disons-le sans encombre, le système de la présidentielle tournante est devenu un système revanchard pour chaque île. Et ceci, me semble-t-il est le but de ceux qui ont signé les accords de Fomboni qui veulent revenir aux affaires pas pour corriger les erreurs commises plutôt pour finir leur sale besogne.
Nous autres sommes contre cette plaque tournante autour d'elle-même et qui nous a rien donné de concret. Nous avons passé une quinzaine d'années à satisfaire le moindre caprice de nos dirigeants. Je pense qu'il est temps de faire un bilan sur cette histoire de mandat insulaire tournant. Il est temps que les comoriens réfléchissent sur un avenir peu encombrant et qui réduirait la ségrégation insulaire. Scander de nos jours des slogans séparatistes dans des meetings politiques montre ô combien nos dirigeants et la classe politique comorienne ne se soucient plus de notre patrie. Nous nous disions qu’avant la fin de la tournante de Mohéli, nos dirigeants allaient s'asseoir et revoir le système en le bannissant car il a creusé un fossé plus grand que celui qui existait naguère parmi les comoriens.
Ma plume tombe de fatigue sans avoir à écrire longtemps mais les larmes insulaires de notre si beau pays tournoyé par ses dirigeants en est la cause.
Disons-nous que nous devrons désormais prendre le destin de notre pays en main et ne pas laisser l’hémorragie politique causée par une poignée de gens sceller son avenir, notre avenir.
Mr MBOREHA, Docteur en médecine
