L’insécurité grandissante qui sévit sur l’ile ces dernières années a engendré un climat de psychose, d’angoisse et de peur sur les dix ...
L’insécurité grandissante qui sévit sur l’ile ces dernières années a engendré un climat de psychose, d’angoisse et de peur sur les dix sept communes de Mayotte. Des responsables politiques locaux en quête de notoriété médiatique tiennent des propos à l’emporte-pièce contre les clandestins en provenance des iles voisines.
Certaines communes de Mayotte se sont substitués aux gendarmes et policiers pour chasser de manière humiliante ces Comoriens en situation irrégulière. Depuis plusieurs années, les autorités préfectorales ont réussi à faire la politique du chiffre en matière des reconduites à la frontière en allant chercher son quota d’illégaux dans les bidonvilles où s’entassent les Comoriens clandestins.
Certaines communes de Mayotte se sont substitués aux gendarmes et policiers pour chasser de manière humiliante ces Comoriens en situation irrégulière. Depuis plusieurs années, les autorités préfectorales ont réussi à faire la politique du chiffre en matière des reconduites à la frontière en allant chercher son quota d’illégaux dans les bidonvilles où s’entassent les Comoriens clandestins.
Aujourd’hui ce sont les habitants de certaines communes qui viennent en renfort aux policiers et aux gendarmes en détruisant leurs habitations de fortune et en pourchassant manu militari ces clandestins parfois au regard indifférent des forces de l’ordre. Pourquoi ces clandestins de Mayotte sont renvoyés par des mesures administratives et non par la justice ? Est-ce que ces clandestins ne peuvent–ils pas bénéficier d’un avocat comme en France ?
Nous tenons à rappeler qu’à Mayotte les immigrés en situation irrégulière sont renvoyés avant que les juges n’aient pas le temps d’examiner d’éventuels recours , voire de s’opposer à une expulsion et les avocats de plaider leur cause. Le cas de Mayotte comme celui de Guyane repose sur l’anomalie dérogatoire. L’Etat profite des contextes locaux particularistes pour maintenir en Outre-mer des fonctionnements administratifs qui échappent à la règle commune et aux contre pouvoirs démocratiques. Les préfectures des départements d’outre-mer ont des pouvoirs de gouvernorat néocoloniaux.
Sur le dossier des migrants l’ arrivée de la gauche n’a pas marqué de nette rupture avec les pratiques en vigueur pendant la décennie précédente . Selon des chiffres du ministère de l’intérieur , cette majorité expulse davantage que sous le quinquennat précédent (12 pour cent ) . Mayotte a réussi le tour de force de renvoyer presque cent pour cent des clandestins soit 19.900 pour la seule année 2014.
A, elle seule l’ile de l’océan Indien renvoie davantage de clandestins et de déboutés placés en centre de rétention administrative que les 95 départements de métropole réunis. Mayotte remet au bateau ou à l’avion pour les Comores près de 40 pour cent du total national des reconduits. Le centre de rétention administrative ressemble à un casernement digne du bagne. Ces dernières années toutes les instances des droits de l’homme ont dénoncé ces conditions inhumaines infligées aux clandestins.
A, elle seule l’ile de l’océan Indien renvoie davantage de clandestins et de déboutés placés en centre de rétention administrative que les 95 départements de métropole réunis. Mayotte remet au bateau ou à l’avion pour les Comores près de 40 pour cent du total national des reconduits. Le centre de rétention administrative ressemble à un casernement digne du bagne. Ces dernières années toutes les instances des droits de l’homme ont dénoncé ces conditions inhumaines infligées aux clandestins.
En France métropolitaine, il est par exemple devenu interdit de placer des enfants et des mineurs dans les centres de rétention administrative alors qu’en 2014 Mayotte a placé sans encombre 5500 enfants et mineurs en rétention administrative. La situation des clandestins est un calvaire Kafkaiien car les policiers ou les gendarmes interpellent les mêmes les renvoient sans attendre pour les voir revenir aussitôt. Une situation qui ne se lasse pas de réapparaître aussitôt. Les habitants de quelques communes de Mayotte qui font un excès de zèle pour chasser les Comoriens illégaux finiront par se lasser par l’usure du temps comme les Etats-Unis qui ont érigé une barrière pour contenir l’immigration en provenance du Mexique tout en multipliant les patrouilles de surveillance ,ceux-ci n’ont pas réduit l’immigration clandestine .
Mohamed IBRAHIM MIHIDJAY