Une parodie de démocratie en Union des Comores
Le 21 février passé le peuple Comorien, plus particulièrement celui de la Grande-Comore a voté pour la première sélection de l’élection présidentielle de l’Union des Comores; selon la constitution comorienne trois candidats sur les vingt cinq déclarés doivent être qualifiés, pour le deuxième tour prévu au mois d’avril prochain.
Le gouvernement en place avec le président sortant nous ont bassiné à longueur des discours qu’ils ont mis tous les moyens logistiques, pour que cette élection primaire soit transparente; et des émissaires de la communauté internationale sont sur place à Moroni pour couvrir calmement cette échéance.
Le scrutin a eu lieu, les Grands- Comoriens ont choisi , et on a tardé à proclamer les résultats de la primaire, car dans le trio choisi par le peuple, il y aurait un candidat qui dérange le gouvernement et on prolonge le suspens pour mieux procéder au tripatouillage des résultats, ceci s’appelle la théorie du double langage, c’est à -dire les autorités gouvernementales tiennent un discours du politiquement correcte aux yeux de la communauté internationale et le corps diplomatique sur place à Moroni, mais dans les faits on pratique la magouille habituelle pour éliminer le candidat choisi par le peuple.
Le non respect du choix du peuple montre bien que les autorités gouvernementales ne sont pas mûres pour la démocratie; contrairement au peuple Comorien. En coulisse on fabrique les résultats pour convenance personnelle, et en exigeant le départ des émissaires de la communauté internationale, oubliant qu’à l’heure actuelle avec le succès foudroyant d’internet , aucun gouvernement au monde ne peut voler la victoire d’un peuple.
Publier des faux résultats alors que les représentants de la communauté internationale ont les vrais résultats sortis des urnes discréditent la parole présidentielle et gouvernementale d’une part et d’ autre part , on court le risque de plonger le pays dans une guerre civile, qu’aucun responsable politique ne peut prévoir les éventuelles conséquences. En cas de conflit séparatiste, l’actuel chef d’Etat ne pourrait pas faire appel à la communauté internationale.
La manie qui remonte au temps d’AHMED ABDALLAH, que le candidat de l’administration ne perd jamais une élection ne honore pas l’image du pays et renforce les préjugés que les occidentaux ont sur nous, que la démocratie, au lieu d’être une notion universelle est un luxe pour les Africains car dans le continent on a que des petites républiques bananières qui exécutent de manière grégaire les ordres des toubabs.
Mohamed IBRAHIM MIHIDJAY, professeur certifié d’histoire-géo