Si la campagne présidentielle de ces quinze dernières années menée par les différents candidats n’avait pas réellement suscité, un vif inté...
Si la campagne présidentielle de ces quinze dernières années menée par les différents candidats n’avait pas réellement suscité, un vif intérêt dans l’opinion (meeting déserté pour certains candidats, absence de débats passionnés autour des campagnes dans les places publiques, mécontentement de la jeunesse qui n’hésitait pas à interdire la tenue d’un meeting dans leur ville…), le premier tour des primaires du 21 février prochain est perçu par tous les observateurs comme une simple formalité pour le candidat Mohamed Ali Soilihi, (campagne réussie, de grande qualité, des mesures concrètes réalisables loin des fausses promesses de ses concurrents, et implication forte et symbolique de la jeunesse comorienne), et qui a relégué ses poursuivants loin derrière les sondages.
Malgré l’inexistence d’instituts de sondage, les dernières estimations véhiculées par les observateurs ne laissent planer aucun doute sur l’issue du premier tour, qui crédite Mohamed Ali Soilihi (Mamadou) de la première place, loin devant ses concurrents.
Mouigni Baraka, le gouverneur sortant de l’île autonome de Ngazidja, qui participe également à sa première compétition nationale peut compter sur sa région qui lui est à moitié acquise pour espérer contrer ses principaux rivaux tels que Fahmi, Mohamed Dia et autres Djaffar.
Des jeunes candidats, des avocats de renom ou de circonstance, des intellectuels confirmés, des politiques chevronnés et autres technocrates expérimentés et vieillissants n’ont rien à perdre que d’espérer passer le premier tour. Tout ce beau monde espère se placer derrière le grand favori, Mohamed Ali Soilihi. Le parti Ridja, affaibli et évaporé, sera encore une fois perdant. En grand favori, le nom de Mamadou se scande un peu partout dans toute l’île, Azali, celui qui est lâché par les siens, avec un programme bien vide, ne fait pas l’unanimité, Kemal serait pressenti au deuxième tour, selon ses partisans. Me Fahmi sera éliminé dès le premier tour, tout comme Azali. Quant à Bourhane, il peut créer la surprise, d’être au deuxième tour. Au pays de l’informel rien n’est impossible.
En 2011, les comoriens ont porté au pouvoir le Dr Ikililou Dhoinine. Celui-ci a hérité d’un État mis en miette par son prédécesseur, un certain Sambi. Tout au long de son mandat, Ikililou Dhoinine, en phase avec ses deux vice-présidents, Mohamed Ali Soilihi et Nourdine Bourhane, ont mené ensemble, des réformes et des grands chantiers pour sortir le pays du chaos.
A quelques jours du premier tour, les intentions de vote des électeurs iront tout naturellement, à ceux qui incarnent le changement dans la continuité des réformes engagées par le Dr Ikililou Dhoinine. Les comoriens s’apprêtent ce dimanche 21 février à accorder leur confiance à Mohamed Ali Soilihi en le plaçant devant tous ses concurrents.
Et Mohamed Ali Soilihi sera le prochain président de l’Union des Comores.
Patrice Ahmed Abdallah