Dans moins de 4 jours, les Comoriens de la Grande Comore sont appelés à choisir les trois candidats qui vont participer à l’élection présid...
Dans moins de 4 jours, les Comoriens de la Grande Comore sont appelés à choisir les trois candidats qui vont participer à l’élection présidentielle du 10 avril 2016. Les 25 candidats de cette primaire ont ainsi entamé la ligne droite de leur campagne électorale. Ils arpentent les routes défoncées du pays pour faire campagne parfois dans le noir. Ils déboursent des dizaines de millions de francs comoriens pour louer des bureaux, financer leurs activités de communication et surtout pour une minorité d’ entre eux, organiser des mégas meetings, avec des figurants « rémunérés » pour « impressionner » la population. Les candidats du pouvoir de l’Union et des iles narguent la population en affirmant que les « carottes sont cuites » et qu’ils vont gagner.
Ils fuient les débats publics pour éviter de répondre aux questions gênantes. Ces candidats du pouvoir dépensent des montants astronomiques pour louer des bureaux et quartiers généraux dans différents coins du pays , imprimer des immenses bâches, des t-shirt et casquettes à leur effigie. Ils dépensent des millions de franc comorien pour louer des bus, des chaises pour organiser leurs meetings….Pendant ce temps-là, plusieurs dizaines de candidat ont du mal à imprimer leurs affiches et à organiser leurs meetings. Ils se contentent de « tournées » et « caravanes » pour sillonner le pays.
Ce pays en faillite qui vit dans le noir depuis des années ne mérite pa ce déballage insolent de fonds, cette arrogance et cette campagne couteuse. Certains citoyens, soucieux du bienêtre de la population et du développement du pays, se posent des questions sur l’origine des fonds qui financent cette campagne dans ce pays qui ne dispose d’aucune législation portant sur le financement des partis politiques. Dans les pays où le financement public des partis politiques n'existe pas, les partis sont censés ne vivre que des seules contributions de leurs militants. En réalité, les principaux partis ont mis en place différents mécanismes de financement.
Ils reçoivent des dons des particuliers et des entreprises. Dans certains cas, ces dons étaient obtenus en contrepartie d'avantages accordés frauduleusement. Dans notre pays, ce sont surtout les fonds publics qui financent les partis de la majorité présidentielle. Des mécanismes de financement occultes et frauduleux sont mis en place dans les entreprises publiques, l’administration pour financer les candidats de la majorité présidentielle. D’où l’intérêt de légiférer rapidement le financement des partis politiques afin d’assurer des ressources financières nécessaire à l’activité politique et moraliser la vie publique du pays. En attendant « des programmes de société et non des billets » s’ il vous plait Mesdames et Messieurs les candidats. Par ComoresDroit