Primaires pour les présidentielles aux Comores le 21/02/2016 PROPOSITION : FAIRE DE CHAQUE VILLAGE, DE CHAQUE VILLE UNE COMMUNE À P...
Primaires pour les présidentielles aux Comores le 21/02/2016
PROPOSITION :
FAIRE DE CHAQUE VILLAGE, DE CHAQUE VILLE UNE COMMUNE À PART ENTIÈRE POUR ÉVITER LES CONFLITS INUTILES
A partir de ce diagnostic de la maladie, les Comoriens ont parfaitement compris que tout ne peut pas provenir de l’Etat. Sans trop attendre, les villes et villages ont amorcé, à titre expérimental, de nouvelles formes d’organisation de la vie communautaire. De comités de développement villageois qu’ils étaient, ces comités se sont transformés en communes pilotes dont la première a été officialisée en décembre 1999. Et le mécanisme d’institution des communes se généralise sur l’ensemble du territoire comorien. Ainsi, les communes, institutions récentes, découlant de l’esprit louable d’initiative et de sacrifice des habitants, constituent un remède à la crise de système qui gangrène l’Etat. Il va sans dire que l’efficacité d’un tel remède suppose un travail de longue haleine :
De récapitulation de l’expérience vécue et de synthèse des réalisations faites, jusqu’ici, par les communes pour mieux les stimuler à aller de l’avant ;
De palpation des capacités de gestion de chaque ville et village et de prospection des sentiers à défricher pour hisser les communes à un niveau supérieur d’organisation, sur la base de la décentralisation de l’Etat ;
D’analyse des faiblesses et atouts, d’évaluation des projets et besoins de chaque commune pour bien avancer dans la voie d’une véritable politique de réformes, en vue du changement des mentalités à la base de la société. La volonté réformatrice n’est pas synonyme d’autoritarisme. Les réformes ne doivent ni basculer les Comores ni bousculer les Comoriens, au risque de déchirer toute une société déjà fragile et de traumatiser tout un peuple qui est à la recherche de repères.
En menant le combat pour changer les mentalités, nous voulons marquer les esprits, susciter l’éveil et la prise de conscience, car nos compatriotes ne sont pas tous convaincus que le poids des habitudes freine le développement tant souhaité et attendu par tous. C’est utile que nous nous sentions collectivement concernés. Le peuple souffre tellement, le retard que le pays a pris est grand, le désordre de la gestion publique est net, le schéma institutionnel établi est plus coûteux que ce qu’il devrait être par rapport aux maigres ressources nationales. Ce constat que tout le monde s’accorde à dire, matin et soir, est au cœur des réformes structurelles nécessaires pour orienter tout le pays vers une autre direction.
Nous voulons mener une politique fondée sur une prise de conscience des enjeux immédiats et futurs liés aux mutations qui s’opèrent dans le monde. En politique, on ne juge pas sur les intentions, mais sur les résultats. On a beaucoup perdu du temps, on a longtemps usé de la langue de bois et on a tant fait rêver tout un peuple sans connaître la vie réelle à la base. C’est pourquoi nous avons choisi de focaliser notre attention sur les communes ; et c’est pourquoi nous nous fixons l’objectif de faire un nouveau découpage des communes avec des maires élus au suffrage universel direct et sans aucune interférence ou désignation par des chefs de village, comme c’est le cas jusqu’à maintenant.
Le développement durable, le progrès notoire viendront de l’esprit compétitif du Comorien, qui a toujours existé sans être canalisé et encadré par les pouvoirs. On constate que c’est, justement, l’esprit compétitif qui fait avancer les autres peuples du monde. Ainsi, les Comoriens ne doivent pas être en marge de l’éveil des consciences de changement, découlant des analyses sur le passé, des réflexions sur le présent et, enfin, des projections sur l’avenir.
AHMED WADAANE MAHAMOUD
PARTI RIFAID-COMORES