Cette réflexion est l’une de mes prédictions datées de 2014 qui savait déjà que le régime et l’opposition actuels dirigeaient le peuple com...
Cette réflexion est l’une de mes prédictions datées de 2014 qui savait déjà que le régime et l’opposition actuels dirigeaient le peuple comorien droit vers une impasse politique. Les militants les plus proches étaient dans mes confidences que nous allions avec remous finir la mandature en cours. Conscient, j’ai réussi la mise en œuvre de part et d’autre des mécanismes de gagarbage-collector pour minimiser les coups. La descente des rues de ce mercredi 24/02/2016 ne m’a nullement pas effrayé.
Les polémiques violentes interposées par nos élites politiques ces derniers temps, ces fous d’une mandature, cristallisent leur méconnaissance de cette sphère vertigineuse qui pourrait incidemment au bout drainer les Comores avec, toujours vers des tunnels rétrécis aux circonstances putrides face au monde. Quelles valeurs, vertus, et ou fiertés historiques vont-ils concéder aux générations ?
Cette révolte-là pointe cette dangerosité qui perche sur l’inattention de ces gens pouvant être respectueux qui n’ont que des visions parcellaires, statiques des faits sociaux globaux en mutation, et qui fuient au discernement des phénomènes qui renversent le monde surtout l’Afrique, et minent déjà le cœur de notre nation. Ces fous d’Etat continuent à traduire la démocratie à leur guise comme étant une légitimité aux dérives conséquentes d’une population soumise à la privation totale avec la complicité absolue de ces dénommés, Excellences Présidents, Ministres, Députés, Justiciers, Ambassadeurs, Hauts Fonctionnaires, etc.
Nous venons presque de fêter le 39ème anniversaire de l’indépendance, aucun d’entre eux ne poserait un point sur le chemin parcouru à défaut des jalons essentiels. Nous sommes mal partis de ces égarements aux risques de mal en finir corps à corps autant et tel que dans d’autres contrées, où l’on pensait que rien ne peut se produire et ne peut rider la cohérence sociale, la guerre en est par là, ou en est finie par ici de faire ravage. Beaucoup de mutations se sont opérées dans notre société, les plus perfides non attendues y sont enfouies. Il est à retenir que les Comores ont changé, nous n’avons plus la même population, le territoire n’a plus le même contenu, la souveraineté n’a ni droit ni respect à la constitution qui n’est plus scrutée à la même hauteur et considération, l’Etat est dépourvu de ses fondamentaux, et est en état fragilisé.
Durant ce parcours court, vivace, secoué et fragilisé, nous devons bénéficier, nous nourrir et nous forger de ces riches expériences. Grosso modo, nous allons franchir trois étapes historiques, lesquelles la responsabilisation des choses, des constitutifs d’Etat se diffèrent, autant la persuasion de leurs constituants et de la personnalisation se distinguent manifestement, et bien d’autres avec les mêmes causes et conséquences aux itérations bouclées.
Les deux premières décennies postindépendance ont cédé à la génération actuelle deux cultures politiques avec leurs modes opératoires distincts de gouvernance qui ne font plus débats entre elles sur le plan national. Nos élites ont les regards défaillants et partiels, déjouent la curiosité et les idées nouvelles d’espoir, je veux bien dire l’émergence globale qui sait s’ouvrir à des transformations endogènes.
Le changement que nous avons amorcé le 30 avril 1999 a raté son empreinte historique, l’ordre attendu par la population n’a pas obtenu jusqu’ici la servitude nécessaire à la maîtrise de la nature creusée par le séparatisme et l’anarchie implantée dans la République. D’ailleurs les mouvances présidentielles qui se sont succédé se ressemblent globalement, et ne sont pas conduites d’une autre volonté dynamique. Au fur à mesure que le temps passe, les talents des élites perdent leur ardeur ; déroutés, ils sont convertis aux intimidations, tromperies, menteries et mégalomanies, aux éventuelles projections machiavéliques qui ne font que déchirer par tournée les institutions, ensanglanter la démocratie, tronquer les élans, bref ramener le pouvoir plus à leur portée en usant de leur folie pour mettre les Comores à nues.
Ces disparités et ces mutations rendent la population sans repère, plus exigeante, à la traîne, dans l’immédiateté, les cœurs serrés, et demain certainement révoltants. Entre des élites corruptrices et le reste de la population, les politiquement corrects ont intérêt à prendre les exigences nécessaires simplement à améliorer les conditions de celle-ci. Dans ces éventualités sociales, la pire des solutions est de ne rien faire, mais autant choisir les regards les plus vifs, optimistes et régulateurs, quitte à censurer, à s’autocensurer chacun de ses actes d’immoralité regrettable.
En ces moments critiques, nos élites politiques et administratrices ou autres entités sociales visibles doivent œuvrer non seulement dans leurs responsabilités respectives, mais aussi mettre de la créativité à la consolidation sociale pour l’harmonie nationale. Aujourd’hui les adeptes aveugles aux confréries ne sont pas exclusivement religieux, ils pullulent dans toutes les organisations politiques que dans les réseaux sociaux.
La préservation de la République nécessite une forteresse construite et garantie par l’opposition et la majorité pour éviter des rings de rues qui risquent de mettre en péril la démocratie cultivée difficilement rien que pour le maintien de la normalité nationale. Autrement et enfin, l’histoire est peut-être aussi un espace de liberté où la construction ne devrait pas être autre qu’une volonté inspirée, consciente, remodelée, partagée et diffuse à chaque étape à travers et pour la nation.
Article publié par habarizacomores.com le 05/08/2014 et mis à jour à 9h11
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