Il est une chose que Msaidié n’avait pas comprise ! Il n’est pas un homme politique. Sinon comment pouvait-il renier son âme, trahir les si...
Il est une chose que Msaidié n’avait pas comprise ! Il n’est pas un homme politique. Sinon comment pouvait-il renier son âme, trahir les siens et se mettre avec ceux dont il a toujours dénoncé la politique, l’action et le bilan ? En privilégiant la politique du ventre, il a feint d’oublier qu’il n’est qu’un mercenaire. Et un mercenaire, ça ne paie pas cher ! Msaidié est entrain d’en faire l’amère expérience.
Sur la toile, un post a fait état d’un candidat vice-président sur le point de démissionner. Aucun mystère n’est plus permis! Selon toute vraisemblance, il s’agirait bien de Msaidié qui accuse le coup au sein de la coalition RADHI-UPDC. Selon des sources bien renseignées, le RADHI de Msaidié a perdu la bataille au profit de Boléro dans son projet de propulser Abdou Soefo au poste de secrétariat général de la COI.
Pour les non initiés, les relations entre les deux prétendants à ce poste sont exécrables. Toujours selon les mêmes sources, la bataille pour cette sinécure était d’une violence rare et inédite! Abdou Soefo aurait confié craindre pour sa vie tellement Boléro était prêt à tout pour évincer son rival.
L’UPDC qui avait déjà choisi Abdou Soefo à ce poste aurait donc fait marche arrière et a encore une fois sacrifié Msaidié. En cette période où le bateau UPDC tangue fort, on ne peut pas se priver de l’espoir l’aide précieuse de Boléro dont on attend beaucoup pour contourner la volonté du peuple, détourner le suffrage universel et se maintenir coûte que coûte au pouvoir.
Msaidié a chassé A.A.M.Sambi, mais celui-ci revient plus fort avec Fahami. L’apport du faux puissant ministre est d’autant plus nul que l’UPDC n’est aucunement assuré d’un vote conséquent en faveur de Mamadou dans la région de Mitsamiouli Mboudé où Msaidié se révèle être un candidat vulgaire parmi une multitude de prétendants à la magistrature suprême.
Dur ! dur ! pour le mercenaire de la politique. On se souvient qu’avant cet énième rebondissement, Msaidié a déjà dû avaler une couleuvre en renonçant à sa candidature à la présidence de l’Union des Comores. On se souvient également qu’un protégé de Msaidié à ORTC a été débarqué sans qu’il puisse faire quoi que ce soit au profit d’un autre. Msaidié doit comprendre que la politique, ce n’est pas du mercenariat… Il a été utilisé pour contrer la candidature de Sambi. En réalité, ses amis de l’UPDC savent qu’il ne vaut pas grand-chose. La menace de démission relève de la gesticulation, d’un geste désespéré. Les couleuvres, il en avale et n’a pas fini d’en avaler…
BOURHANE AHMED