Après avoir posé les jalons, faisant les reformes structurelles, permettant le développement de notre économie, Mohamed Ali Soilihi promet ...
Après avoir posé les jalons, faisant les reformes structurelles, permettant le développement de notre économie, Mohamed Ali Soilihi promet s’il est élu en 2016 de créer un fond de garantie d’1 milliard de francs comoriens pour les jeunes porteurs de projets. Si l’idée n’est pas neuve, la mesure, elle, sera sans doute novatrice. Notre pays regorge de talents et de nombreux diplômés qui se trouvent sans emploi. Ceux qui voudront entreprendre et qui auront construit leurs projets mais qui n’ont pas les moyens financiers pour se lancer dans l’aventure, l’État se portera garant pour qu’ils aient accès au crédit bancaire. Comme dit Mohamed Ali Soilihi, dans un entretien accordé à Jeunesse Mamadou: » Sans crédit, pas d’entreprise.
Et sans entreprise pas d’emploi et plus de création de richesses. » La situation économique et de l’emploi d’aujourd’hui est disparate. D’un côté l’État qui se trouve être quasiment le seul employeur du pays. En situation normale, L’État vit essentiellement des taxes des entreprises dont les taxes douanières et autres taxes fiscales mais aussi des revenus du capital des sociétés dont il est actionnaire. Plus d’entreprise plus de taxe. Et l’État se trouve obliger même pour son propre fonctionnement, de se tourner vers l’aide internationale, créatrice de dettes.
D’autre part, un secteur privé quasi inexistant. Les banques ne soutiennent pas l’économie parce qu’ils n’ont pas les garanties suffisantes qui leur permettraient de développer le crédit. En d’autres termes, les banquiers aux Comores ne prêtent pas. Et quand il leur arrive de le faire, elles le font à des taux trop élevés et exorbitants avec des délais de remboursement très courts. En tout cas moins favorable dans les conditions actuelles de l’environnement des affaires dans notre pays. Un double handicap pour les jeunes qui voudraient se lancer dans entrepreneuriat: Difficulté d’emprunt et des délais courts de remboursement. Pas assez motivant! Et pourtant le pays possède un fort potentiel inexploité dans tous les domaines: de l’agriculture, de la pêche et des services comme le tourisme, les énergies vertes ou les nouvelles technologies. Mais aussi dans les métiers de l’automobile, du bâtiment et de la petite industrie.
Ce dispositif permettra t-il de limiter la frilosité des banques, de baisser les taux d’emprunts, de booster notre jeunesse à être créative et puis à l’État de s’occuper de ses fonctions régaliennes. Couplés à d’autres mesures comme la formation professionnelle et une politique familiale adaptée aux contextes économiques, la mise en place d’une telle mesure aura un impact positif sur la diminution de la pauvreté et de l’émigration des jeunes comoriens vers l’étranger.
Communication : Mourid Mosen