Un appel pour une politique positive en Union des Comores pour les élections présidentielles de 2016
L'excitation des nominations des porteurs des drapeaux des différents partis politiques pour les élections de 2016 est partie. Et maintenant que le pays est dans les affres de la campagne officielle, il est évident que la plupart des candidats à la présidentielle a succombé à l'approche médiéviste des questions nationales qui ont caractérisé la politique Comorienne au cours des dernières décennies.
L'approche de la politique se manifeste de deux façons générales. Cette approche est dans un premier temps manifestée par la manière dont les candidats ont personnalisé la politique. Ensuite, par la façon dont ils font des promesses avec toutes sortes de «cadeaux» à divers circonscriptions électorales, comme si les ressources du pays sont leur propriété privée plutôt que la propriété du peuple collectivement.
Pour que le pays avance positivement avec de la technique moderne, nous devons alors bannir l'approche médiéviste de la politique et nous débarrasser de cette peur brut qui a maintenant atteint un degré morbide. La voie à suivre exige que les élites politiques reconnaissent que ce que les gens méritent n’est pas le traitement paternaliste, mais le bon respect de leurs droits en tant que citoyens et de la dignité en tant qu'êtres humains. En d'autres termes, ils doivent adopter un approche conforme aux droits humains et inclusive à la politique, qui ne dépend pas de l'humeur politique du moment, mais guidé par les principes et les valeurs éthiques.
Dans le contexte des Comores d’aujourd’hui, en quoi consiste l’approche conforme aux droits humains et inclusifs à la politique? Selon moi, cette approche se compose de cinq éléments fondamentaux et primordiaux.
La première est d’offrir à tous les Comoriens l'égalité de traitement en vertu de la règle de droit, indépendamment de «comment » ils sont nés, « où », par « qui » et « quand ». Cela exigerait que les élites politiques s’engagent eux même à éradiquer l'ingénierie sociale actuelle à ressemblance de l'apartheid où les droits et privilèges sont accordés et jouis sur la base de l'appartenance à une région particulière favorisée, une île, un parti politique ... un groupe; et inversement, les droits et privilèges sont refusés à des personnes par l'appartenance à une région particulière simplement défavorisée, île, parti politique ... ou groupe.
La seconde consiste à façonner les mécanismes institutionnels pour la responsabilité démocratique et le rendement de compte basé sur le principe de la vérification et les bilans des pouvoirs. Cela nécessitera à la fois une décentralisation structurelle et fonctionnelle ou une dévolution du pouvoir.
Dans le langage politique des Comores, cela signifie nécessairement le fédéralisme.
La troisième approche est de renoncer et de bannir la culture de la violence et du militarisme qui avait apparu tout récemment et qui a été responsable de l’anéantissement de la vie de nombreux Comoriens. La vérité évidente est que la violence engendre la violence et l’effusion de sang.
La quatrième est que les élites politiques doivent faire preuve de solidarité morale et pratique à tous les Comoriens quelle que soit leurs positions dans la vie. Ainsi, ils doivent tenir compte le précepte moral et religieux que nous sommes tous créés à l'image de Dieu; et donc méritent tous d'être traités comme étant des créations précieuses de Dieu.
Cinquièmement, les élites politiques doivent enfin écouter, voir et sentir les souffrances et les aspirations de la grande majorité de Comoriens qui sont l'épine dorsale du pays.
Plus important encore, ils doivent prendre en compte les expériences des gens afin de façonner les stratégies et politiques qui permettraient aux individus et différents groupes de participer de manière significative dans les affaires qui affectent leurs vies.