A Madagascar, l'ancien président Marc Ravalomanana a commémoré, hier, les événements du « lundi noir ». Le 26 janvier 2009, une foule a...
A Madagascar, l'ancien président Marc Ravalomanana a commémoré, hier, les événements du « lundi noir ». Le 26 janvier 2009, une foule avait pillé les locaux de la télévision et de la radio nationale ainsi que plusieurs magasins, dont les sociétés de Marc Ravalomanana. L'émeute avait fait des dizaines de victimes. Marc Ravalomanana avait été chassé du pouvoir par un coup d'Etat peu de temps après. Pour la première fois, depuis son retour d'exil (fin 2014), l'ancien président se souvenait de ces événements dans les locaux d'une de ses entreprises pillées. L'occasion pour lui de réclamer un dédommagement pour les pertes subies.
Vitres brisées, marques d'incendies. Sur le site de la société Magro à Tanjombato, dans la périphérie de la capitale, les traces des émeutes sont encore visibles. C'est là, dans un entrepôt abandonné que Marc Ravalomanana a choisi de s'exprimer après une messe de commémoration. Tout un symbole pour celui dont l'empire industriel s'est effondré il y a 7 ans.
« Il y a des personnes derrière ces pillages, mais je ne veux pas les dénoncer. Je considère cela comme le passé. En revanche, je devrais être dédommagé pour mes biens détruits, incendiés et toutes mes pertes, comme le prévoit l'article 20 de la feuille de route de sortie de crise de la SADC », a déclaré l'ancien président.
L'indemnisation des victimes se fait attendre
Mais, malgré le texte signé en 2011, aucune victime n'a encore été indemnisée. A demi-mot, il dénonce les entraves du parti au pouvoir pour l'empêcher de revenir aux affaires. « Je suis prêt, mais la détention illégale et par la force de mes biens et domaines, ne nous mènera à rien ! C'est tout ce que j'ai à dire », a-t-il ajouté.
Un déblocage et des indemnités lui permettraient en effet de relancer son groupe agro-alimentaire et pourquoi pas financer sa candidature à la présidentielle de 2018. Par RFI