Question : Dès le début du processus électoral, vous avez affiché votre volonté de vous porter candidat aux présidentielles mais au final, ...
Question : Dès le début du processus électoral, vous avez affiché votre volonté de vous porter candidat aux présidentielles mais au final, vous n’avez pas déposé votre dossier. Pourquoi ce revirement?
Hakime Ali Said: En décidant de ne valider à travers la Cour constitutionnelle que les seules candidatures des natifs de la Grande Comore, le gouvernement comorien a fait le triste et malheureux choix du tribalisme. A mon grand regret, je ne peux pas être candidat à la présidentielle comorienne de 2016.
En se réfugiant derrière « l’impossibilité d’organiser la primaire à Mayotte », le gouvernement a très vite oublié que la tournante de 2016 devait être celle de Mayotte. La Cour constitutionnelle va invalider dans quelques jours la candidature de l’anjouanais, et dans le même état d’esprit, elle aurait invalidé la candidature du mahorais.
L’intérêt suprême des Comores nous dicte le difficile choix de ne pas laisser ceux qui veulent à tout prix se maintenir au pouvoir, humilier les Comores en rejetant une candidature mahoraise. Nous refusons de donner au gouvernement cette possibilité. Je suis né à Dzaoudzi à Mayotte, je suis comorien et je ne m’excuse pas de ne pas être Grand-comorien.
Question : Alors que vous avez longtemps réclamé le tour de Mayotte dans la tournante, votre revendication semblait perdre de son ardeur au fur du temps. Comment expliquez-vous cela ?
HAS : Par respect pour l’article premier de notre constitution, par respect de la revendication sur l’île de Mayotte, la logique de l’intérêt suprême da la nation comorienne aurait du pousser notre gouvernement à solliciter l’aide de la communauté internationale pour réussir à organiser la tournante de Mayotte.
Malheureusement c’est le choix des intérêts claniques, c’est le choix du tribalisme qui a été fait avec l’appuie de la communauté internationale qui veille à ce que dans ce scrutin présidentiel, seuls les natifs de la Grande-Comore puissent candidater. Au lieu de nous aider à cultiver le vivre ensemble, la communauté internationale a fait le choix de nous aider à entretenir la division entre nous.
Question : Et dans tout ça, comment envisagez-vous votre avenir politique?
HAS : Nous sommes convaincus que la prospérité aux Comores viendra entre autre de la fraternité, et de solides échanges économiques et culturelles entre toutes les îles. Depuis de longues années, contrairement à ce que pensent certains, nous sommes engagés dans le développement des Comores avec des actions concrètes sur le terrain et des créations d’emplois.
Nous sommes dans un soutien régulier de la jeunesse à travers le sport et la culture. Nous croyons au potentiel de notre pays et nous nous inscrivons pleinement dans l’avenir économique, social et politique de l’archipel des Comores.
Au-delà de l’insularité, et des positions politiques des uns et des autres, nos destins sont intimement liés. Nous devons apprendre à travailler ensemble pour l’intérêt du plus grand nombre et non pour les seuls intérêts d’un village, d’une île, d’une classe. Il faut du temps pour mettre en avant la notion de « nation comorienne ».
Cette échéance présidentielle n’est qu’une page dans la longue histoire comorienne, elle va malheureusement se refermer sans nous, pour autant, nous restons pleinement Comoriens et continuons à travailler à notre niveau pour le développement des Comores.
Par Oustadh Padre
Hakime Ali Said: En décidant de ne valider à travers la Cour constitutionnelle que les seules candidatures des natifs de la Grande Comore, le gouvernement comorien a fait le triste et malheureux choix du tribalisme. A mon grand regret, je ne peux pas être candidat à la présidentielle comorienne de 2016.
En se réfugiant derrière « l’impossibilité d’organiser la primaire à Mayotte », le gouvernement a très vite oublié que la tournante de 2016 devait être celle de Mayotte. La Cour constitutionnelle va invalider dans quelques jours la candidature de l’anjouanais, et dans le même état d’esprit, elle aurait invalidé la candidature du mahorais.
L’intérêt suprême des Comores nous dicte le difficile choix de ne pas laisser ceux qui veulent à tout prix se maintenir au pouvoir, humilier les Comores en rejetant une candidature mahoraise. Nous refusons de donner au gouvernement cette possibilité. Je suis né à Dzaoudzi à Mayotte, je suis comorien et je ne m’excuse pas de ne pas être Grand-comorien.
Question : Alors que vous avez longtemps réclamé le tour de Mayotte dans la tournante, votre revendication semblait perdre de son ardeur au fur du temps. Comment expliquez-vous cela ?
HAS : Par respect pour l’article premier de notre constitution, par respect de la revendication sur l’île de Mayotte, la logique de l’intérêt suprême da la nation comorienne aurait du pousser notre gouvernement à solliciter l’aide de la communauté internationale pour réussir à organiser la tournante de Mayotte.
Malheureusement c’est le choix des intérêts claniques, c’est le choix du tribalisme qui a été fait avec l’appuie de la communauté internationale qui veille à ce que dans ce scrutin présidentiel, seuls les natifs de la Grande-Comore puissent candidater. Au lieu de nous aider à cultiver le vivre ensemble, la communauté internationale a fait le choix de nous aider à entretenir la division entre nous.
Question : Et dans tout ça, comment envisagez-vous votre avenir politique?
HAS : Nous sommes convaincus que la prospérité aux Comores viendra entre autre de la fraternité, et de solides échanges économiques et culturelles entre toutes les îles. Depuis de longues années, contrairement à ce que pensent certains, nous sommes engagés dans le développement des Comores avec des actions concrètes sur le terrain et des créations d’emplois.
Nous sommes dans un soutien régulier de la jeunesse à travers le sport et la culture. Nous croyons au potentiel de notre pays et nous nous inscrivons pleinement dans l’avenir économique, social et politique de l’archipel des Comores.
Au-delà de l’insularité, et des positions politiques des uns et des autres, nos destins sont intimement liés. Nous devons apprendre à travailler ensemble pour l’intérêt du plus grand nombre et non pour les seuls intérêts d’un village, d’une île, d’une classe. Il faut du temps pour mettre en avant la notion de « nation comorienne ».
Cette échéance présidentielle n’est qu’une page dans la longue histoire comorienne, elle va malheureusement se refermer sans nous, pour autant, nous restons pleinement Comoriens et continuons à travailler à notre niveau pour le développement des Comores.
Par Oustadh Padre