A quelques mois des élections présidentielles, la situation socio-économique des Comores reste chaotique, malgré le plan de séduction mise...
A quelques mois des élections présidentielles, la situation socio-économique des Comores reste chaotique, malgré le plan de séduction mise en place par le pouvoir afin de promouvoir son candidat : Payement des arriérés de salaire et disponibilité quasi régulière de l’électricité dans la capitale. Les comoriens s’interrogent sur les véritables raisons de ce changement d’attitude, de la par du gouvernement.
Tout le monde se demande ; Pourquoi Ikililou et son équipe dirigeante nous ont plongés dans l’obscurité pendant tout le quinquennat pour venir nous éclairer aujourd’hui, exactement à la veille des échéances électorales ? Les fonctionnaires comoriens se sont vus privés de leurs salaires durant des moins entiers. Mais comme par miracle, l’état vient de régler toute sa dette salariale. Il est évident que ce ne sont que des efforts purement électoralistes, qui ne changeront en rien sur l’impopularité du candidat du pouvoir.
Mamadou a passé plus de vingt ans aux finances avec comme résultats. : Multiples crises énergétiques, accroissement anarchique de la masse salariale, retards prolongés de payement des salaires et augmentation de la dette extérieure. Ce sont ses seuls talents reconnus par la population. Tout son travail consiste à respecter les accords passés avec des institutions internationales qui n’ont qu’un seul objectif : profiter de notre mauvaise gouvernance et de notre pauvreté pour en tirer bénéfice. Cet homme a longtemps fait partie de ceux qui décident pour le peuple. Mais en réalité, il n’a jamais travaillé pour les comoriens. C’est un fonctionnaire du FMI et de la Banque Mondiale placé à la tête de nos institutions financières pour veiller aux intérêts des puissances occidentales. Aujourd’hui, il est le candidat du pouvoir aux prochaines élections présidentielles de 2016. C’est le moment idéal, pour lui, de devenir chef d’état.
Il faut croire qu’avec tous les moyens dont il dispose, dans un pays où tout tourne autour de la corruption, ses chances pour Beit-salam ne sont pas maigres. Et ça sera le moment rêvé des occidentaux, pour prendre le contrôle total notre pays. La zone économique exclusive des Comores est déjà attribuée à l’union européenne, la France contrôle et gère la totalité de l’espace aérien et la Banque Centrale des Comores est une marionnette de la Banque de France. En effet, notre pays n’a même pas de monnaie.
Partout dans le pays, que ça soit dans la rue ou dans les restaurants, les gens n’ont pas peur d’afficher leur inquiétude vis-à-vis de l’actuel vice-président dans sa volonté d’atteindre le sommet de l’état. Des personnalités de son propre clan ont des doutes. Et si certains mécontents ne se manifestent pas, c’est uniquement par crainte de perdre leurs postes ou certains privilèges relatifs. Les comoriens sont-ils vraiment dupes pour se laisser manipulés par ces assoiffés de pouvoir ? De toute évidence, la famille politique de Mamadou est consciente de ces enjeux.
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C’est la raison pour laquelle, un plan de séduction de dernière minute a été élaborée depuis le début du mandat : toutes les crises qu’a traversées le pays durant ces cinq dernières années ont été crées à des périodes bien précises. C’est une stratégie qui consistait à rendre la vie des citoyens plus dure pendant des années pour que, quelques mois avant le scrutin, les comoriens aient l’impression que le gouvernement joue bien son rôle. Alors qu’en réalité, il ne fait que nous donner ce qu’il nous a lui-même privé pendant tout ce temps. Mamadou se prend pour dieu. C’est lui qui décide si les comoriens doivent manger ou non. C’est encore lui qui décide si quelqu’un doit accéder à l’eau et l’électricité le matin ou le soir. C’est toujours lui qui décide le jour et l’heure où un fonctionnaire touche son salaire. Au final, c’est lui qui décide si quelqu’un doit vivre ou mourir.
Comores 2016 : c’est le moment où jamais, pour chaque citoyen, de changer les choses. Si les grand-comoriens laissent passer ce candidat du pouvoir après les primaires, une alliance entre UPDC ave le parti Juwa n’est pas à exclure et ça sera la victoire assurée. Et si c’est le cas, j’espère que les consulats étrangers présents chez nous auront la pitié d’octroyer un visa à celui qui souhaite partir pour sauver sa peau. Parce que ce pays sera désormais pris en otage. Il n’appartiendra jamais aux comoriens et les partisans du comité mahorais pourront dire adieu au projet de retour de Mayotte.
Youssouf Ben