A Madagascar, les partis et associations, mobilisés sur le dossier Iles Eparses, ont bravé l’interdiction de manifester, samedi 12 décembre...
A Madagascar, les partis et associations, mobilisés sur le dossier Iles Eparses, ont bravé l’interdiction de manifester, samedi 12 décembre, dans la capitale. La manifestation a rassemblé une centaine de personnes et s’est déroulée dans le calme. Les îles Eparses, petites îles situées autour de Madagascar, sont de fait administrées par la France. Ces territoires dont le sous-sol pourrait être riche en hydrocarbures sont revendiqués par Madagascar depuis plus de 30 ans.
Le débat est très vif, ces derniers mois, pour que les autorités malgaches défendent ce dossier. Le 12 décembre 1979 - il y a 36 ans exactement - l’Assemblée générale des Nations unies adoptait une résolution qui invitait la France à entamer des discussions pour la restitution des « îles malgaches », selon ses termes. Ce samedi, les manifestants ont voulu réclamer l’application de cette résolution.
Ils sont une centaine, contenus par les forces de l’ordre, sur les trottoirs et au milieu d’un carrefour, avec des pancartes où l'on peut lire « La patrie est sacrée » ou encore « Touche pas à mes z’îles ».
« Nous demandons simplement mais strictement l’application de la résolution des Nations unies du 12 décembre 1979. Et, aujourd’hui, nous sommes le 12 décembre 2015. C’est donc une date anniversaire et nous prenons cette date comme date de la victoire de Madagascar », a expliqué, à RFI, Solonavalona Andriamihaja militant de la plateforme qui demande la réintégration des îles éparses.
La manifestation était interdite par le gouvernement. Pour Andrianjaka Rajaonah, du parti nationaliste Otrikafo, les autorités malgaches ont les mains liées.
« Les gouvernants malgaches, actuellement, sont mis en place, à leurs postes, par la communauté internationale, dont la France. Donc, ils défendent l’intérêt de la France. C’est pour cela qu’ils nous interdisent de parole », a estimé, pour sa part, Andrianjaka Rajaonah, du parti nationaliste Otrikafo.
Quelques délégués sont autorisés à accéder au lieu de rassemblement. Escortés par les gendarmes, ils déposent des gerbes de fleurs au pied du monument du 29 mars sur la place d’Ambohijatovo. Le 29 mars 1947 est la date de l’insurrection nationaliste contre la colonie française. Par RFI