Le CIFF (Comores International film festival) a servi de cadre pour Soudjai Asma Binti Daouda de tirer la sonnette d'alarme sur la délin...
Le CIFF (Comores International film festival) a servi de cadre pour Soudjai Asma Binti Daouda de tirer la sonnette d'alarme sur la délinquance dans le quartier Madjadjou au sud de Moroni. Le film de cette jeune cinéaste originaire de Domoni Mbadjini, lève le voile sur ce "ghetto" gangrené par la drogue et l'alcool. "Madjadjou, la décharge de Moroni" est donc le premier court-métrage de cette réalisatrice en devenir de 29 ans. Une première expérience non sans difficultés surtout de tournage. Elle même habitante de Madjadjou, Asma nous raconte cette première aventure, tout en parlant de ses projets dans l'avenir.
Comment êtes-vous arrivée au cinéma?
Je suis employée dans la société Nextez Solutions, une agence de communication et de production. C’est quand j’ai rejoint cette équipe que j’ai commencé à entendre parler de production de films. J’ai commencé à m’y intéresser jusqu’au moment où le Ciff nous a sollicité pour la première Edition du festival pour un partenariat. Le chargé de la formation et de la gestion des carrières de la boite, Said-Ali Said Mohamed qui est également le Chargé de communication du CIFF m’a informé que des ateliers de formation vont avoir lieu, particulièrement en écriture documentaire et m’a encouragé à m’inscrire. Ensemble nous avons défini un thème et petit à petit, nous avons commencé à le développer en attendant ma participation à l’atelier du CIFF.
Pendant le festival, j’ai suivi la formation. Grâce à l’encadrement d'Alain Dufau qui est formateur à l’Institut de l’Image de l’Océan Indien et aux efforts de l’équipe Nextez avec l’assistance du CIFF, je suis arrivée là aujourd’hui. J’ai présenté mon premier court métrage documentaire, "Madjadjou, la décharge de Moroni "
Pourquoi un film sur Madjadjou?
Je suis résidente de ce quartier du Sud de Moroni. Ce quartier a une mauvaise réputation. En tant que résidente, j’ai voulu à travers ce film exposer le quotidien que nous vivons. Notre réalité à nous.
Comment a été cette première expérience?
C’est un premier film et qui dit premier film, dit beaucoup de difficultés. En même temps, je n’ai pas choisi la facilité non plus. Depuis le repérage des lieux jusqu’au tournage, j’ai essuyé des difficultés. Il m’était impossible de trouver des protagonistes qui oseront dire les choses avec objectivité. Parler de délinquance, de vol, de casse n’était pas chose aisée dans ce quartier. Certains jeunes du quartier m’ont à la limite agressée, avec mon équipe de tournage. Nous devions à la fois nous protéger nous-mêmes et protéger le matériel.
Financièrement je n’ai pas rencontré beaucoup de problème, car j’avais le soutien humain, technique et financier de Nextez Solutions et du CIFF. Donc sur ce côté là c’était facile.
Et l'avenir?
J’aimerai bien continuer ce projet,réaliser un moyen métrage car y a d’autres aspects que je n’ai pas pu aborder. J’ai également d’autres projets de films qui sont à l’étape d’écriture.
Je remercie Nextez, le ciff, le quartier Madjadjou et toutes les personnes qui ont de près ou de loin contribué à la réalisation de ce film. Merci également au public du CIFF au palais du peuple et à la place de la préfecture de Mitsamiouli qui ont bien accueilli mon film. Et enfin merci à Salwa Mag pour la promotion de la femme comorienne en général et mon travail en particulier.
Propos recueillis par Salwa Mag /Said Ali Said Mohamed
Comment êtes-vous arrivée au cinéma?
Je suis employée dans la société Nextez Solutions, une agence de communication et de production. C’est quand j’ai rejoint cette équipe que j’ai commencé à entendre parler de production de films. J’ai commencé à m’y intéresser jusqu’au moment où le Ciff nous a sollicité pour la première Edition du festival pour un partenariat. Le chargé de la formation et de la gestion des carrières de la boite, Said-Ali Said Mohamed qui est également le Chargé de communication du CIFF m’a informé que des ateliers de formation vont avoir lieu, particulièrement en écriture documentaire et m’a encouragé à m’inscrire. Ensemble nous avons défini un thème et petit à petit, nous avons commencé à le développer en attendant ma participation à l’atelier du CIFF.
Pendant le festival, j’ai suivi la formation. Grâce à l’encadrement d'Alain Dufau qui est formateur à l’Institut de l’Image de l’Océan Indien et aux efforts de l’équipe Nextez avec l’assistance du CIFF, je suis arrivée là aujourd’hui. J’ai présenté mon premier court métrage documentaire, "Madjadjou, la décharge de Moroni "
Pourquoi un film sur Madjadjou?
Je suis résidente de ce quartier du Sud de Moroni. Ce quartier a une mauvaise réputation. En tant que résidente, j’ai voulu à travers ce film exposer le quotidien que nous vivons. Notre réalité à nous.
Comment a été cette première expérience?
C’est un premier film et qui dit premier film, dit beaucoup de difficultés. En même temps, je n’ai pas choisi la facilité non plus. Depuis le repérage des lieux jusqu’au tournage, j’ai essuyé des difficultés. Il m’était impossible de trouver des protagonistes qui oseront dire les choses avec objectivité. Parler de délinquance, de vol, de casse n’était pas chose aisée dans ce quartier. Certains jeunes du quartier m’ont à la limite agressée, avec mon équipe de tournage. Nous devions à la fois nous protéger nous-mêmes et protéger le matériel.
Financièrement je n’ai pas rencontré beaucoup de problème, car j’avais le soutien humain, technique et financier de Nextez Solutions et du CIFF. Donc sur ce côté là c’était facile.
Et l'avenir?
J’aimerai bien continuer ce projet,réaliser un moyen métrage car y a d’autres aspects que je n’ai pas pu aborder. J’ai également d’autres projets de films qui sont à l’étape d’écriture.
Je remercie Nextez, le ciff, le quartier Madjadjou et toutes les personnes qui ont de près ou de loin contribué à la réalisation de ce film. Merci également au public du CIFF au palais du peuple et à la place de la préfecture de Mitsamiouli qui ont bien accueilli mon film. Et enfin merci à Salwa Mag pour la promotion de la femme comorienne en général et mon travail en particulier.
Propos recueillis par Salwa Mag /Said Ali Said Mohamed