Portrait de femme: rencontre avec Haina, chargée de formation du Corps de la Paix « Je m’appelle Haina. Je suis des Comores : ma mère vient ...
Portrait de femme: rencontre avec Haina, chargée de formation du Corps de la Paix
« Je m’appelle Haina. Je suis des Comores : ma mère vient d’Anjouan, mon père de Mohéli, mais je suis née et j’ai grandi en Grande Comore. J’ai obtenu un Master 1 en linguistique à Madagascar et je poursuis actuellement une formation pré doctorale sur les droits de la femme du point de vue de la littérature anglophone. J’ai toujours eu une immense passion pour les langues puisque j’ai grandi en parlant trois dialectes à la maison.
Je travaille avec le Corps de la Paix, ici à Moroni, où je suis chargée de programme et de formation. Je décide du contenu de la formation des volontaires, notamment en ce qui concerne tous les aspects de la culture comorienne, et je me charge de trouver des enseignants pour leur dispenser ces formations.
« Je m’appelle Haina. Je suis des Comores : ma mère vient d’Anjouan, mon père de Mohéli, mais je suis née et j’ai grandi en Grande Comore. J’ai obtenu un Master 1 en linguistique à Madagascar et je poursuis actuellement une formation pré doctorale sur les droits de la femme du point de vue de la littérature anglophone. J’ai toujours eu une immense passion pour les langues puisque j’ai grandi en parlant trois dialectes à la maison.
Je travaille avec le Corps de la Paix, ici à Moroni, où je suis chargée de programme et de formation. Je décide du contenu de la formation des volontaires, notamment en ce qui concerne tous les aspects de la culture comorienne, et je me charge de trouver des enseignants pour leur dispenser ces formations.
Si je m’intéresse aux droits de la femme, c’est que je trouve que la fille n’est pas assez valorisée, ni aux Comores, ni plus généralement en Afrique. On a tendance à minimiser le problème dans notre pays car on n’observe pas de phénomènes que l’on peut voir dans d’autres pays comme la mutilation génitale par exemple, mais le problème est bien là, ancré dans notre culture : dans notre façon de réagir, de penser, de faire croire à la femme qu’elle est fragile, et que de faire le anda et faire des enfants est une fin en soi.
C’est une des raisons pour lesquelles je porte moi-même le hijab : je ne veux pas que l’on m’identifie par mon apparence physique mais plutôt par mes qualités intellectuelles. C’est également une invitation à dépasser les stéréotypes sur les musulmanes voilées et une preuve que l’on peut être musulmane, voilée, et libre et féministe à la fois.
Je n’ai pas de solution miracle pour aller vers l’égalité des sexes, mais je pense qu’il faut inculquer aux enfants et aux jeunes qu’ils peuvent être bien plus que simplement réduits à être une fille, un garçon, ou un bon élève. C’est pour cela que je les aide à identifier leurs passions en développant des activités extrascolaires dans un environnement où ils peuvent interagir avec l’autre sexe et s’exprimer librement. J’en fais mon cheval de bataille à long terme. En effet, j’aspire au concept de leadership transformationnel et j’espère un jour créer ma propre association qui aura pour objectif d’aider les jeunes à réaliser tout leur potentiel. »
C’est une des raisons pour lesquelles je porte moi-même le hijab : je ne veux pas que l’on m’identifie par mon apparence physique mais plutôt par mes qualités intellectuelles. C’est également une invitation à dépasser les stéréotypes sur les musulmanes voilées et une preuve que l’on peut être musulmane, voilée, et libre et féministe à la fois.
Je n’ai pas de solution miracle pour aller vers l’égalité des sexes, mais je pense qu’il faut inculquer aux enfants et aux jeunes qu’ils peuvent être bien plus que simplement réduits à être une fille, un garçon, ou un bon élève. C’est pour cela que je les aide à identifier leurs passions en développant des activités extrascolaires dans un environnement où ils peuvent interagir avec l’autre sexe et s’exprimer librement. J’en fais mon cheval de bataille à long terme. En effet, j’aspire au concept de leadership transformationnel et j’espère un jour créer ma propre association qui aura pour objectif d’aider les jeunes à réaliser tout leur potentiel. »
Publié par la rédaction de habarizacomores.com en partenariat avec le système des Nations Unis Comores