L’archipel des Comores est aujourd’hui artificiellement divisé, au plan politique, par une très ancienne et arbitraire décision de la Franc...
L’archipel des Comores est aujourd’hui artificiellement divisé, au plan politique, par une très ancienne et arbitraire décision de la France et contre la volonté de l’ONU qui a voté plusieurs résolutions, dont la dernière - après une vingtaine d’autres quasiment identiques ! - date de fin 1994 et réaffirme la nécessité de respecter l’unité et l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores, composé des îles d’Anjouan, de la Grande Comore, de Mayotte et de Mohéli.
Non content de rejeter cette résolution, le gouvernement français a carrément nargué l’opinion mondiale en instituant à peine deux mois plus tard, le 18 janvier 1995, un visa pour entraver la circulation entre trois des îles de l’archipel et Mayotte. L’appellation visa Balladur découle du gouvernement de même nom, lequel comprenait aussi Charles Pasqua et Nicolas Sarkozy...
©habarizacomores |
Depuis l’instauration de ce joug administratif, les habitant-e-s des îles sœurs ne peuvent plus circuler librement dans l’archipel comorien. Au péril de leur vie, les Comorien-ne-s et les personnes venues notamment de la région africaine des Grands Lacs et de Madagascar, tentent la traversée à bord d’embarcations de fortune, les « kwassa-kwassa ». Depuis 20 ans, plus de 10 000 femmes, hommes et enfants ont perdu la vie dans le bras de mer de 70 km qui sépare Anjouan de Mayotte. Un dispositif de harcèlement et de persécution s’est ensuite rapidement mis en place vis-à-vis de ces mêmes populations.
Trop de citoyen-ne-s ignorent ces faits qui sont tout aussi tragiques que ceux que nous découvrons semaine après semaine en Méditerranée. Les mêmes politiques produisent les mêmes conséquences.
À Marseille où réside une grande part de la communauté comorienne vivant en Europe, il est plus que jamais nécessaire de les dénoncer et de militer pour que la France abolisse le visa Balladur et se conforme aux multiples résolutions des Nations Unies.
Avec notamment la participation du CDISCOM (Collectif de Défense de l’Intégrité et de la Souveraineté des Comores), de l’ASTI d’Aix/Marseille et de la FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s).
Par millebabords
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