L’état d’urgence étendu à Mayotte ! L’état d’urgence, en vigueur en France métropolitaine depuis samedi 14 novembre, a été étendu à une pa...
L’état d’urgence étendu à Mayotte !
L’état d’urgence, en vigueur en France métropolitaine depuis samedi 14 novembre, a été étendu à une partie des outre-mer. Un décret en ce sens a été présenté, mercredi 18 novembre, en conseil des ministres. La décision a pris effet à compter de jeudi, « à zéro heure à l’heure locale », en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à La Réunion, à Mayotte, à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin. L’Assemblée nationale française vient d’adopter, ce jeudi 19 novembre, la prolongation de l’état d’urgence de trois mois.
L'état d'urgence est une situation spéciale, une forme d'état d'exception qui restreint les libertés. Il « confère aux autorités civiles, dans l'aire géographique à laquelle il s'applique, des pouvoirs de police exceptionnels portant sur la réglementation de la circulation et du séjour des personnes, sur la fermeture des lieux ouverts au public et sur la réquisition des armes ».
L’état d’urgence, en vigueur en France métropolitaine depuis samedi 14 novembre, a été étendu à une partie des outre-mer. Un décret en ce sens a été présenté, mercredi 18 novembre, en conseil des ministres. La décision a pris effet à compter de jeudi, « à zéro heure à l’heure locale », en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à La Réunion, à Mayotte, à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin. L’Assemblée nationale française vient d’adopter, ce jeudi 19 novembre, la prolongation de l’état d’urgence de trois mois.
L'état d'urgence est une situation spéciale, une forme d'état d'exception qui restreint les libertés. Il « confère aux autorités civiles, dans l'aire géographique à laquelle il s'applique, des pouvoirs de police exceptionnels portant sur la réglementation de la circulation et du séjour des personnes, sur la fermeture des lieux ouverts au public et sur la réquisition des armes ».
Ce régime exceptionnel organisé par la loi No 55-385 du 3 avril1955[2] coexiste avec d'autres modalités de gestion de crise : l'état de siège inscrit à l'article 36 de la Constitution, les pouvoirs exceptionnels inscrits à l'article 16 et enfin la théorie des circonstances exceptionnelles. Historiquement votée pour faire face aux événements liés à la guerre d'Algérie, la loi est toujours en vigueur et actuellement appliquée sur tout le territoire depuis les attentats du 13 novembre 2015 en Île-de-France.
Ainsi l’ile de Mayotte, cette île de l’archipel des Comores peuplée majoritairement de musulmans et sous administration française, est en état d’urgence pour au moins trois mois. L’Etat français pourra profiter de cette situation pour intensifier sa lutte contre « l’immigration » dite clandestine qui vise les ressortissants comoriens des trois îles indépendantes. Dès le lendemain des attentats, des élus mahorais avaient affirmé avec mauvaise foi que leur île est en danger en faisant le lien direct avec l’immigration en provenance des îles voisines et les menaces terroristes. Ils avaient demandé que des mesures soient prises pour renforcer la sécurité dans leur île. Mme Pau-Langevin, la Ministre français de l’outre –mer l’Etat a affirmé que l’Etat demandé au préfet de Mayotte « d’intensifier les contrôles aux frontières ». « On est toujours soumis à des arrivées importantes de populations venues des îles voisines ». L’ancien Ministre Français de l’outre Mer, membre des « Républicains » s’est lâché cette semaine sur la chaîne de télévision Mayotte 1ère en affirmant « qu’il y a des foyers intégristes aux Comores qui pourraient basculer dans le terrorisme et menacer l’île de Mayotte ».
Avec des telles déclarations, les autorités françaises continuent de diffuser une image négative et repoussante des autres îles indépendantes de l’archipel des Comores pour se donner une bonne conscience et justifier sa présence et ses pratiques illégales dans cette région du monde. Ce petit pays insulaire de l’Océan Indien n’a pas du sang français sur les mains causés par des « djihadistes » et pourtant la douce France, le pays des droits de l’homme et ses sbires continuent de piétiner les droits élémentaires de la population de ce pays depuis son accession à l’indépendance le 6 juillet 1975 et d’insulter ce peuple.
L’on se rappelle qu’au mois de septembre 2014, le quai d’Orsay avait ajouté les Comores dans les 11 destinations «à risques», où les voyageurs français devraient faire particulièrement attention au risque d’actions djihadistes.
S’il y avait un classement des pays du monde qui aiment les français et la France, les Comores arriveraient peut être dans le peloton de tête. Les Comoriens sont francophiles et aiment les français. Comment peut-on imaginer une seule fois qu'aux Comores, des "djihadistes" sont susceptibles « d’attaquer» des français ? La France devrait plutôt s’inquiéter de ses ressortissants d’origine comorienne nés en France qui se radicalisent dans ses banlieues et départements notamment à Mayotte.
Les comoriens ont toujours condamné avec virulence les attentats perpétrés contre la France. A la suite des attentats du 13 novembre dernier, les comoriens ont observé une minute de silence le 16 novembre, des citoyens ont signé un cahier de condoléances transmis à l’Ambassadeur de France à Moroni et le Chef de l’Etat accompagné de son gouvernement s’est rendu à l’Ambassade de France pour présenter ses condoléances au peuple français.
En dépit de ces gestes amicaux, les comoriens continuent d’être indexés, humiliés par les autorités françaises. Et le trois prochains mois jours seront difficiles pour les comoriens de Mayotte. En moyenne, la préfecture de Mayotte expulse près de 20 000 comoriens par an de Mayotte, soit le 1/10ème de la population de l'île dans des conditions qui violent sa législation. Ce sont ces humiliations permanentes à répétition, qui créent de plus en plus de frustrations, des rancœurs et des souffrances, qui sont susceptibles de créer des situations désastreuses pour un pays comme la France qui abrite 1/4 de la population comorienne.
Titre et photo©habarizacomores.com