Peut-on reprocher à notre ami Mchindra de démissionner du PEC ? Non ! Les intimes savent que l’homme n’aime pas depuis toujours A.A.M.Sambi...
Peut-on reprocher à notre ami Mchindra de démissionner du PEC ? Non ! Les intimes savent que l’homme n’aime pas depuis toujours A.A.M.Sambi pour des raisons qui restent très discutables. On imagine aisément qu’il devait être mal à l’aise avec le rapprochement JUWA-PEC, et la connivence entre A.A.M.SAMBI et Fahami Said Ibrahim. Au lieu de jeter l’anathème sur ce dernier, Mchindra aurait mieux fait de reconnaître son impuissance à infléchir la ligne du parti.
Fahami Said Ibrahim s’inscrit dans une ligne politique courageuse et moderne que nous saluons, et qui ne pouvait être celle de Mchindra. Le président du PEC s’est rangé du côté de la démocratie, et se bat résolument aux côtés d’A.A.M.Sambi et d’autres d’ailleurs à donner corps à la notion de souveraineté du peuple, le secrétaire général démissionnaire est de ceux qui croient que les titres universitaires et professionnels sont synonyme de science infuse au point de minorer, d' ignorer carrément la volonté populaire. C’est ainsi qu’il s’allie avec des gens concevant la politique comorienne en termes d’arrangements, compromis nauséabonds entre hommes de différentes écuries, entre élite véreuse, défaillante et usurpatrice, marginalisant du coup le peuple, vrai dépositaire du pouvoir. Nul besoin de préciser que cela sied mal à un homme de droit qui doit plutôt faire du respect de la souveraineté du peuple son cheval de bataille politique.
Le réquisitoire déplorant un soit disant manque de concertation au sein de son ex-parti et un supposé suivisme de Fahami à l’égard d’A.A.M.Sambi, auquel se serait livré notre ami Mchindra lors de sa conférence de presse, est ridicule et pathétique. Que signifie pour les intimes la démarche de Mchindra ? Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une trahison personnelle, d’un abandon de principes, d'un reniement de soi qui le conduisent à faire le choix de la médiocrité politique ambiante aux Comores.
C’est sans doute depuis qu’il a défendu le dossier Abou Achiraf que celui qui se voulait Don Quichotte a pris une évolution négative. L’avocat n’a sans doute pas su gérer le passage d’une posture d’accusé pestiféré de son client à celle d’un élu de la nation et a fini par laisser tomber ses derniers scrupules.
L’avocat a en effet vendu son âme ! Vous n’avez pas connu Mchindra dans son élan patriotique, caresser des idéaux pour le pays. A moins d’avoir été piégé, quand on entend notre ami parler de Tour des Wangazidja et défendant une interprétation insulaire de l’art 13 contraire à la vocation unitaire de notre constitution sous les applaudissements des séparatistes, on se demande où est passé l’anti-séparatiste qui a pris une part active avec nous dans la lutte contre le séparatisme. Où est passé ce brave patriote qui est rentré en possession d’une documentation permettant de retracer, dénoncer le rôle trouble de l'association Humanis dans la crise séparatiste aux Comores ?
L’avocat a en effet vendu l’âme ! Vous n’avez pas connu Mchindra, le démocrate ! Cet homme a toujours partagé avec nous le principe du respect de la volonté des comoriens. Comment notre ami Mchindra a-t-il eu la faiblesse d’esprit caractéristique de l’élite politique comorienne de croire qu’il puisse parler au nom des anjouanais ? De croire que sa démission du PEC est un événement majeur au point de provoquer une conférence de presse ? A sa place, je me serais contenté d’un simple papier… Paroles d’intimes ! Mchindra n’a juste été secrétaire général de PEC que de nom ! Aucun activisme politique à mettre à son crédit au sens où nous attendons la politique comme capacité de mobilisation, de rassemblement autour des idées, de représentation des gens. Comment expliquer que l’ex-secrétaire général n’a pu étendre les activités de sa formation politique à Anjouan ou à Mohéli ? Paroles d’intimes ! Mchindra n’a jamais réussi à implanter une quelconque structure PEC à Bimbini et il est incapable de nous présenter des adhésions dans cette localité en faveur de la formation dont il a été secrétaire général des années durant.
Le ralliement de Mchindra à Mougni est en soi un non événement ! Et si des gens pensent qu’il peut en être autrement, c’est qu’ils font preuve d’archaïsme politique. Je ne crois guère que Mougni fasse œuvre politique en débauchant un homme, en mettant sous les feux de l’actualité un avocat qui change de camp en emmenant dans ses bagages que l’ombre de lui-même… Notre ami Mchindra ira sans doute meubler le décor au RDC en attendant un prochain revirement politique.
Ce ralliement-débauchage n’a pas vocation à combler un déficit de popularité criant sur le terrain à Anjouan et à Mohéli dont souffre Mougni Baraka. C’est pathétique de la part des initiateurs de cette farce politique, et de la part de Mchindra qui se laisse prendre à ce jeu.
Qu’est-ce qui arrive à notre cher ami rattrapé par la médiocrité politique ambiante, lui qui avait des belles idées à son retour au pays, lui qui n’avait pas besoin de vendre son âme en se contentant de gagner dignement sa petite vie d’employé d’Etat civil dans une mairie communiste en France ? Une chose est sûre ! En faisant le choix de venir s’installer aux Comores pour servir efficacement son pays, il finit par rejoindre la racaille politique dont il a tant dénoncé le comportement.
C’est peut-être ce qu’il finira par appeler le réalisme de la vie aux Comores pour justifier son comportement… Mais nous autres intimes appelons cela DESILLUSIONS D’UN HOMME NAIF mises à jour par une absence de convictions réelles. Et nous pensons que notre camarade n’en a pas fini ! Il est coupable d’une mauvaise appréciation des choses et son ralliement opportuniste à Mougni ne tardera pas à le rattraper dans ses faiblesses. Nous disons à notre ami : Rien ne sert de courir, il faut partir à point !
Ahmed BOURHANE