Un jeune homme de 28 ans, originaire de Mayotte, a été mis en examen pour meurtre avant d’être placé en détention provisoire à La Réunion. C...
Un jeune homme de 28 ans, originaire de Mayotte, a été mis en examen pour meurtre avant d’être placé en détention provisoire à La Réunion. Ce samedi à Saint-Paul, il a frappé à mort son voisin à coups de barre de fer pour un motif bien futile.
«Compte-tenu de la gravité des faits, c’était impossible pour mon client d’éviter la détention provisoire». L’avocat d’Ahamada Assani ne se faisait pas d’illusion, hier lundi matin, quant au sort réservé à son client tout juste mis en examen pour meurtre à Saint-Denis. La décision du juge des libertés et de la détention (JLD) n’a donc surpris personne.
L’affaire fait la Une des médias réunionnais depuis le week-end dernier. Le jeune homme de 28 ans a reconnu avoir frappé son voisin, René-Paul Tatel, à coups de barre de fer, samedi matin, alors que celui-ci lui était venu lui demander de déplacer sa voiture pour pouvoir sortir de chez lui, à la Plaine Saint-Paul. Il était alors alcoolisé suite à une soirée passée avec des amis. «Je n’avais pas l’intention de le tuer », a-t-il répété devant le JLD. C’est pourtant ce qu’il aurait crié à René-Paul Tatel après avoir récupéré une barre de fer qui se trouvait dans sa voiture, d’après le témoignage de la compagne de la victime également présente au moment des faits.
A La Réunion depuis seulement 4 mois
«Il l’a frappé à mort», a insisté Eric Tufféry, le procureur de Saint-Denis, alors qu’il requérait un placement en détention provisoire. Le représentant du ministère public a aussi fait part de ses craintes qu’Ahamada Assani ne se soustrait à la justice s’il était remis en liberté, voire qu’il ne fasse l’objet de représailles.
Des tensions entre deux famillesCar le jeune homme n’a pas d’autre adresse que celle des parents de sa compagne où il réside depuis qu’il est arrivé à la Réunion le 15 mai dernier. C’est-à-dire à l’endroit même où a eu lieu l’agression mortelle. Avant de s’installer dans l’île, le jeune homme originaire de Mayotte vivait en métropole.
Son avocat, Me Julien Barraco, soulignait hier qu’il n’avait jusqu’à présent jamais eu de problème avec la justice. «Il n’a pas de casier, il n’est pas connu pour être violent et il n’a pas l’habitude d’avoir un tel comportement», a-t-il indiqué. «Il exprime ses regrets mais il ne comprend pas lui-même son geste. Il ne se reconnaît pas dans ce qui s’est passé».
Ce qui est tout cas certain, c’est que ce drame fait suite à plusieurs mois de tensions entre la famille Tatel et celle d’Ahamada Assani. Un conflit de voisinage tournant autour de l’entrée commune aux deux maisons. Samedi matin, la voiture Ahamada Assani était stationnée dans la fameuse entrée, ce qui empêchait à la famille Tatel de sortir leur propre véhicule.
La victime, René-Paul Tatel, ne travaillait plus depuis près de 10 ans. D’abord arrêté pour des raisons de santé, le quinquagénaire n’avait pas réussi à retrouver du travail en tant que menuisier. Plus jeune, il avait pris la mer en tant que marin. Un souvenir immortalisé sur une photo qui trône au milieu du salon. Le jour du drame, René-Paul devait passer la journée avec ses trois filles. Le couple recevait souvent leurs quatre petits-enfants pendant les vacances. « C’est lui qui nous gardait quand on était petit, c’est comme si c’était mon papa », déclare la plus grande d’entre eux.
Pour Clotilde Tatel, la femme de la victime présente au moment des faits, l’intention de tuer était évidente : « Quand il est revenu avec la barre de fer, il a crié qu’il allait le tuer. Je suis rentrée pour appeler la police et c’est là qu’il l’a frappé ». L’arme a été retrouvée dans la voiture du mis en cause par les gendarmes.
RR, Le JDM
avec le JIR.
«Compte-tenu de la gravité des faits, c’était impossible pour mon client d’éviter la détention provisoire». L’avocat d’Ahamada Assani ne se faisait pas d’illusion, hier lundi matin, quant au sort réservé à son client tout juste mis en examen pour meurtre à Saint-Denis. La décision du juge des libertés et de la détention (JLD) n’a donc surpris personne.
L’affaire fait la Une des médias réunionnais depuis le week-end dernier. Le jeune homme de 28 ans a reconnu avoir frappé son voisin, René-Paul Tatel, à coups de barre de fer, samedi matin, alors que celui-ci lui était venu lui demander de déplacer sa voiture pour pouvoir sortir de chez lui, à la Plaine Saint-Paul. Il était alors alcoolisé suite à une soirée passée avec des amis. «Je n’avais pas l’intention de le tuer », a-t-il répété devant le JLD. C’est pourtant ce qu’il aurait crié à René-Paul Tatel après avoir récupéré une barre de fer qui se trouvait dans sa voiture, d’après le témoignage de la compagne de la victime également présente au moment des faits.
A La Réunion depuis seulement 4 mois
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«Il l’a frappé à mort», a insisté Eric Tufféry, le procureur de Saint-Denis, alors qu’il requérait un placement en détention provisoire. Le représentant du ministère public a aussi fait part de ses craintes qu’Ahamada Assani ne se soustrait à la justice s’il était remis en liberté, voire qu’il ne fasse l’objet de représailles.
Des tensions entre deux famillesCar le jeune homme n’a pas d’autre adresse que celle des parents de sa compagne où il réside depuis qu’il est arrivé à la Réunion le 15 mai dernier. C’est-à-dire à l’endroit même où a eu lieu l’agression mortelle. Avant de s’installer dans l’île, le jeune homme originaire de Mayotte vivait en métropole.
Son avocat, Me Julien Barraco, soulignait hier qu’il n’avait jusqu’à présent jamais eu de problème avec la justice. «Il n’a pas de casier, il n’est pas connu pour être violent et il n’a pas l’habitude d’avoir un tel comportement», a-t-il indiqué. «Il exprime ses regrets mais il ne comprend pas lui-même son geste. Il ne se reconnaît pas dans ce qui s’est passé».
Ce qui est tout cas certain, c’est que ce drame fait suite à plusieurs mois de tensions entre la famille Tatel et celle d’Ahamada Assani. Un conflit de voisinage tournant autour de l’entrée commune aux deux maisons. Samedi matin, la voiture Ahamada Assani était stationnée dans la fameuse entrée, ce qui empêchait à la famille Tatel de sortir leur propre véhicule.
La victime, René-Paul Tatel, ne travaillait plus depuis près de 10 ans. D’abord arrêté pour des raisons de santé, le quinquagénaire n’avait pas réussi à retrouver du travail en tant que menuisier. Plus jeune, il avait pris la mer en tant que marin. Un souvenir immortalisé sur une photo qui trône au milieu du salon. Le jour du drame, René-Paul devait passer la journée avec ses trois filles. Le couple recevait souvent leurs quatre petits-enfants pendant les vacances. « C’est lui qui nous gardait quand on était petit, c’est comme si c’était mon papa », déclare la plus grande d’entre eux.
Pour Clotilde Tatel, la femme de la victime présente au moment des faits, l’intention de tuer était évidente : « Quand il est revenu avec la barre de fer, il a crié qu’il allait le tuer. Je suis rentrée pour appeler la police et c’est là qu’il l’a frappé ». L’arme a été retrouvée dans la voiture du mis en cause par les gendarmes.
RR, Le JDM
avec le JIR.