«La survie des Jeux était compromise» Quel est votre sentiment après que le pays a obtenu en début de semaine l’organisation des Jeux des îl...
«La survie des Jeux était compromise»
Quel est votre sentiment après que le pays a obtenu en début de semaine l’organisation des Jeux des îles 2019?
C’est un véritable sentiment de fierté qui m’anime en ce moment parce que c’est quelque part un rêve de pouvoir tenir ce grand rassemblement régional à Maurice. Organiser la compétition à Maurice va renforcer notre unité nationale et va davantage booster notre sport. Notre dossier était prêt depuis le mois d’août et cela prouve que nous sommes impatients de convier tous les sportifs de la région sur notre île.
Vous avez, à maintes reprises, martelé que Maurice ne sera pas la roue de secours en cas d’incapacité de la part des Comores à tenir leur engagement. Pourquoi êtes-vous revenu sur votre décision ?
Lorsque le CIJ a confié l’organisation aux Comores, nous nous sommes rétractés car nous étions un peu déçu. Mais les Comores n’ont donné aucune garantie et la survie des Jeux était compromise. C’est une des raisons qui nous ont poussés à revenir sur notre décision. De plus, après l’incident qui a opposé les Comores à Mayotte, nous avons estimé que Maurice était une plateforme neutre et l’unique pays qui pouvait réconcilier tous les pays de la région.
Les Comores ont, d’ores et déjà, signifié leur intention de boycotter la 10e édition des JIOI. Finalement les querelles du passé sont toujours d’actualité…
Sans les Comores, les Jeux seront dénaturés et je vais personnellement contacter mon homologue comorien pour essayer de le faire revenir à de meilleurs sentiments. Les ennuis survenus à La Réunion font partie du passé et il faut renouer avec cette fraternité inter-îles. Le pays apparaît comme l’endroit idéal pour retrouver cette amitié et nous ne devons pas laisser passer l’occasion d’agir comme facilitateur pour ranimer la flamme. Ils doivent s’estimer heureux que la pression de l’organisation n’est plus sur leur épaule.
Bien que le Club Maurice ait ramené 66 médailles d’or, ce qui demeure une performance inédite, pensez-vous que les athlètes mauriciens pourront mieux faire ?
J’ai été très impressionné par la performance des athlètes mauriciens à La Réunion, et, personnellement, je pense qu’ils peuvent aller encore plus loin. Pour moi, à quatre ans de nos Jeux, l’objectif est de battre l’île Sœur. Nous avons le potentiel de le faire et nous ne devons rien laisser au hasard. Terminer en tête du classement des médailles en brillant tant dans les disciplines collectives qu’individuelle sera formidable.
Doit-on s’attendre à un investissement massif pour le lifting de certains sites sportifs ?
Même si 2019 semble loin, nous ne voulons pas perdre de temps et nous allons, sous peu, identifier les sites qui nécessitent un réaménagement. Je vais donc, incessamment, me concerter avec le ministre des Terres et du Logement et celui des Infrastructures publiques afin de trouver le site idéal pour ériger le Village des Jeux. Quelques constructions sont également à prévoir.
Pouvez-vous nous en dire plus ?
La piscine Serge Alfred ne sera pas suffisante et nous allons construire un deuxième bassin de 50 mètres et une piscine pour les échauffements. La construction d’un gymnase pour accueillir les matches de handball fait également partie du projet ainsi que l’aménagement de gradins au Centre national de badminton pour accueillir les spectateurs. Nous allons revoir la climatisation de cet espace ainsi que celle du gymnase Pandit Sahadeo, à Vacoas.
Quid de la préparation des athlètes ?
Nous avons déjà des techniciens qui sont en poste à Maurice et nous allons, bien entendu, faire appel à d’autres pour aider à la préparation de nos athlètes. Nous avons l’intention de faire de nouveau appel à Andrew Smith pour le cyclisme et je vais demander à l’ambassade de Chine de nous donner un coup de main dans la préparation des pongistes.
Le rehaussement du niveau des sports collectifs entrera-t-il en ligne de compte dans les investissements consentis par le MJS ?
Il y a, en effet, quelques lacunes en ce qui concerne les sports collectifs et nous devons rapidement y remédier. J’ai déjà demandé aux responsables des fédérations de volley-ball et de handball de soumettre leur proposition concernant le choix du technicien.
Au niveau de l’organisation, tout le monde s’accorde à dire que ce fut un fiasco à La Réunion. À quoi peut-on s’attendre de la part de Maurice ?
On connaît tous la capacité organisationnelle du pays et je pense que les problèmes rencontrés à La Réunion doivent nous servir de leçon. Je sais que nous allons créer des Jeux mémorables car nous avons une réputation à tenir. Je n’étais pas aux Seychelles en 2011, mais j’ai eu de bons feedbacks quant à leur organisation et nous allons tout mettre en œuvre pour faire encore mieux.
Quand comptez-vous former le comité qui sera responsable de l’organisation des JIOI ?
Avant la fin de l’année, l’ossature sera déjà en place. Les personnes compétentes seront une nouvelle fois appelées à jouer un rôle prépondérant. C’est une équipe qui maîtrise l’organisation et le management qui sera mise sur pied car nous ne voulons rien laisser au hasard.
Par Benoît THOMAS - lexpress.mu
Titre ©habarizacomores
Interview du ministre mauricien de la Jeunesse et des Sports Yogida Sawmynaden
Quel est votre sentiment après que le pays a obtenu en début de semaine l’organisation des Jeux des îles 2019?
C’est un véritable sentiment de fierté qui m’anime en ce moment parce que c’est quelque part un rêve de pouvoir tenir ce grand rassemblement régional à Maurice. Organiser la compétition à Maurice va renforcer notre unité nationale et va davantage booster notre sport. Notre dossier était prêt depuis le mois d’août et cela prouve que nous sommes impatients de convier tous les sportifs de la région sur notre île.
Vous avez, à maintes reprises, martelé que Maurice ne sera pas la roue de secours en cas d’incapacité de la part des Comores à tenir leur engagement. Pourquoi êtes-vous revenu sur votre décision ?
Lorsque le CIJ a confié l’organisation aux Comores, nous nous sommes rétractés car nous étions un peu déçu. Mais les Comores n’ont donné aucune garantie et la survie des Jeux était compromise. C’est une des raisons qui nous ont poussés à revenir sur notre décision. De plus, après l’incident qui a opposé les Comores à Mayotte, nous avons estimé que Maurice était une plateforme neutre et l’unique pays qui pouvait réconcilier tous les pays de la région.
Les Comores ont, d’ores et déjà, signifié leur intention de boycotter la 10e édition des JIOI. Finalement les querelles du passé sont toujours d’actualité…
Sans les Comores, les Jeux seront dénaturés et je vais personnellement contacter mon homologue comorien pour essayer de le faire revenir à de meilleurs sentiments. Les ennuis survenus à La Réunion font partie du passé et il faut renouer avec cette fraternité inter-îles. Le pays apparaît comme l’endroit idéal pour retrouver cette amitié et nous ne devons pas laisser passer l’occasion d’agir comme facilitateur pour ranimer la flamme. Ils doivent s’estimer heureux que la pression de l’organisation n’est plus sur leur épaule.
Bien que le Club Maurice ait ramené 66 médailles d’or, ce qui demeure une performance inédite, pensez-vous que les athlètes mauriciens pourront mieux faire ?
J’ai été très impressionné par la performance des athlètes mauriciens à La Réunion, et, personnellement, je pense qu’ils peuvent aller encore plus loin. Pour moi, à quatre ans de nos Jeux, l’objectif est de battre l’île Sœur. Nous avons le potentiel de le faire et nous ne devons rien laisser au hasard. Terminer en tête du classement des médailles en brillant tant dans les disciplines collectives qu’individuelle sera formidable.
Doit-on s’attendre à un investissement massif pour le lifting de certains sites sportifs ?
Même si 2019 semble loin, nous ne voulons pas perdre de temps et nous allons, sous peu, identifier les sites qui nécessitent un réaménagement. Je vais donc, incessamment, me concerter avec le ministre des Terres et du Logement et celui des Infrastructures publiques afin de trouver le site idéal pour ériger le Village des Jeux. Quelques constructions sont également à prévoir.
Pouvez-vous nous en dire plus ?
La piscine Serge Alfred ne sera pas suffisante et nous allons construire un deuxième bassin de 50 mètres et une piscine pour les échauffements. La construction d’un gymnase pour accueillir les matches de handball fait également partie du projet ainsi que l’aménagement de gradins au Centre national de badminton pour accueillir les spectateurs. Nous allons revoir la climatisation de cet espace ainsi que celle du gymnase Pandit Sahadeo, à Vacoas.
Quid de la préparation des athlètes ?
Nous avons déjà des techniciens qui sont en poste à Maurice et nous allons, bien entendu, faire appel à d’autres pour aider à la préparation de nos athlètes. Nous avons l’intention de faire de nouveau appel à Andrew Smith pour le cyclisme et je vais demander à l’ambassade de Chine de nous donner un coup de main dans la préparation des pongistes.
Le rehaussement du niveau des sports collectifs entrera-t-il en ligne de compte dans les investissements consentis par le MJS ?
Il y a, en effet, quelques lacunes en ce qui concerne les sports collectifs et nous devons rapidement y remédier. J’ai déjà demandé aux responsables des fédérations de volley-ball et de handball de soumettre leur proposition concernant le choix du technicien.
Au niveau de l’organisation, tout le monde s’accorde à dire que ce fut un fiasco à La Réunion. À quoi peut-on s’attendre de la part de Maurice ?
On connaît tous la capacité organisationnelle du pays et je pense que les problèmes rencontrés à La Réunion doivent nous servir de leçon. Je sais que nous allons créer des Jeux mémorables car nous avons une réputation à tenir. Je n’étais pas aux Seychelles en 2011, mais j’ai eu de bons feedbacks quant à leur organisation et nous allons tout mettre en œuvre pour faire encore mieux.
Quand comptez-vous former le comité qui sera responsable de l’organisation des JIOI ?
Avant la fin de l’année, l’ossature sera déjà en place. Les personnes compétentes seront une nouvelle fois appelées à jouer un rôle prépondérant. C’est une équipe qui maîtrise l’organisation et le management qui sera mise sur pied car nous ne voulons rien laisser au hasard.
Par Benoît THOMAS - lexpress.mu
Titre ©habarizacomores
Interview du ministre mauricien de la Jeunesse et des Sports Yogida Sawmynaden