Membre actif de l’Association des comoriens d’Aubervilliers en Seine Saint-Denis, France, je voudrais réagir par rapport au communiqué en ...
Membre actif de l’Association des comoriens d’Aubervilliers en Seine Saint-Denis, France, je voudrais réagir par rapport au communiqué en date du 27 octobre, publié dans vos colonnes par Mr Ibrahim Hissani, qui, à travers sa colère à l’égard du ministre de l’intérieur, se sert du vote de la diaspora pour lancer sa campagne. Je peux comprendre celui dont à plusieurs reprises pendant son long séjour en France a toujours été présent à nos côtés dans nos différentes rencontres tenues par la plate forme des associations de la Seine Saint-Denis, dont son objectif est de se préparer pour briguer la magistrature suprême en 2016. Il n’a jamais caché ses ambitions et son communiqué en témoigne long.
Oui, nous sommes tous déçus du laxisme du gouvernement, et ne nous dites pas ici Mr le ministre que vous vous êtes battus pour que nous obtenions ce droit. Vous avez brillé par votre absence dans ce débat et maintenant que vous vous trouviez aux Comores, il fallait que vous souleviez le doigt pour dénoncer ce danger mais comme tout politique qui se respecte, vous vous saisissez de ce malheur pour cogner vos adversaires et nous faire croire que vous soutenez notre cause.
L’échec de ce vote est un coup dur pour nous diaspora, et le gouvernement comme vous, entant que partis politiques, avez une lourde responsabilité. Ce n’est pas à travers de communiqués rédigés avec un très bon français que vous allez nous convaincre que cet échec est le vôtre. L’heure est grave et les discours politiques n’ont pas leur place ici aujourd’hui.
Je peux comprendre votre colère, vos angoisses et surtout le mépris que vous affichez à l’égard du ministre de l’intérieur l’accusant d’ignorant, d’incompétent et d’amateur, mais sachez également que vous avez raté l’occasion de mobiliser la diaspora derrière vous car cela fait plus d’un an que ce vote fait l’objet de discussions dans la sphère politique comorienne et on ne vous avez jamais entendu. Je pense que le moment est venu pour nous diaspora de se serrer les coudes pour dévisager toutes ces personnes qui veulent tromper l’opinion et surtout celles qui nous ont côtoyées durant leur long séjour en France, pourtant, ne nous ont pas soutenu.
La colère de Mr le ministre Hissani lui a conduit à accuser ce vote qui ne vise que le second tour de la présidentielle, tout en oubliant que ce n’est pas le ministre de l’intérieur qui ne l’a pas décidé mais c’est une loi votée depuis 2005. Une raison de plus de placer sa réaction dans un contexte de propagande.
Pour finir, j’ose espérer que nous, diaspora, ne baisserons pas les bras car notre cause est noble et ne nous laissons pas surtout broyer par la machine des politiques même si certains parmi nous, appartenons à leurs partis politiques.
Abdillah Mohamed