COMITÉ DE SOUTIEN A LA CANDIDATURE DE SON EXCELLENCE PRÉSIDENT AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI EN 2016 LETTRE OUVERTE A SON EXCELLENCE L...
COMITÉ DE SOUTIEN A LA CANDIDATURE DE SON EXCELLENCE PRÉSIDENT AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI EN 2016
LETTRE OUVERTE A SON EXCELLENCE LE PRÉSIDENT DE L’UNION DES COMORES DOCTEUR IKILILOU DHOININE
Le paradoxe du sens de l’Unité Nationale
Monsieur Le Président,
Vous avez été à la Session Ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies pour exprimer vos adieux à vos pairs puisqu’il s’agit de votre dernière participation en votre qualité de Président de l’Union des Comores.
Dans votre allocution, vous avez à juste titre, interpellé la Communauté des Nations sur le contentieux franco-comorien de l’Ile comorienne de Mayotte en évoquant l’Unité Nationale et l’Intégrité Territoriale dans leurs frontières telles que héritées de la décolonisation c'est-à-dire Mayotte, Anjouan, Mohéli et la Grande-Comore.
Ceci est en votre honneur car, comme vos prédécesseurs, vous vous n’êtes pas dérobés à votre responsabilité de Garant de l’Unité et l’Intégralité des Comores aux yeux des comoriens et de l’opinion Internationale.
Cependant, qu’elles ne furent notre grande surprise et notre grande déception quand, à travers un passage de votre discours, vous avez laissé parler votre cœur en évoquant la primauté de l’insularité sur le choix de votre successeur, nous citons « J’espère que le prochain Président des Comores sera d’origine grande comorienne ».
Monsieur Le Président,
Devrons nous penser à un manque de discernement de votre part quand, tantôt vous défendez avec vigueur l’Unité Nationale, tantôt vous sapez les principes fondamentaux de la Constitution notamment en son Article 13 qui, sans équivoque, n’a fait allusion à l’origine insulaire du Candidat aux Présidentielles.
Vous conviendrez bien avec nous Monsieur Le Président que votre allusion à l’origine insulaire de votre successeur est un acte de mépris à l’égard du principe sacro-saint de l’Unité Nationale de notre cher Pays. Ne pensez vous pas, Monsieur Le Président, qu’aux yeux de l’auditoire qui était devant vous, vous avez fait preuve d’une incohérence injustifiable et d’une contradiction flagrante face à l’auditoire de cette auguste assemblée qui risque de s’étonner quand au début de votre allocution, vous avez défendu avec vigueur l’intégrité territoriale en réclamant le retour de l’Ile comorienne de Mayotte et, revenir après sur une logique insulaire quand il s’agit des prochaines élections présidentielles.
Ne serait-il pas là, jeter un discrédit à l’appel que vous avez lancé à vos pairs de soutenir les Comores dans leur revendication légitime du retour de l’Ile comorienne de Mayotte dans son giron naturel !
Pourriez-vous concevoir, un seul instant, Monsieur Le Président qu’un de vos homologues présent à cette Illustre Assemblée, celui de l’Algérie ou du Cameroun à titre d’exemple, l’effroi et l’émoi qu’auraient suscité ces Présidents en soulignant que leurs successeurs devront être respectivement issus de la Kabylie ou du Nord du Cameroun. C’est tout simplement inconcevable !
C’est donc en défenseur de la Constitution Comorienne, que nous avions voulu vous interpeller sur la Responsabilité qui est la vôtre dans vos propos et, par la même occasion vous suggérer de prendre de la hauteur, en votre qualité de Chef de la Magistrature Suprême du Pays en fin de mandat et Garant des Institutions, en laissant les comoriens de l’Ile où échoit la tournante de choisir librement et dans la transparence les trois Candidats, de quelle que origine qu’ils soient devant concourir à la phase nationale des élections.
C’est en ces termes que nous vous prions, Monsieur Le Président, d’accepter nos sentiments distingués.
Mutsamudu le 02 Octobre 2015
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