COMMUNIQUE Lors de la 545ème réunion du Conseil de Paix et de Sécurité à Addis Abéba en Ethiopie le 21/9/2015, l’Union Africaine dans un com...
COMMUNIQUE
Lors de la 545ème réunion du Conseil de Paix et de Sécurité à Addis Abéba en Ethiopie le 21/9/2015, l’Union Africaine dans un communiqué prend position pour reconduire le système de présidence tournante mis en place par les Accords de Fomboni sans laisser place à un dialogue national qui est nécessaire et indispensable pour faire un bilan de ce système ayant fini son cycle au vu de l’incapacité des dirigeants successifs la question mahoraise.
Ce système de présidence tournante a-t-il atteint les objectifs sur les plans politique, social et économique ? Si la réponse est positive, alors la position du Conseil de Paix et de Sécurité se trouve pleinement justifiée mais dans le cas contraire, elle ne l’est plus.
Si sur le plan politique , ce système a pu sauvegarder l’unité de l’archipel sans pour autant avoir pu mettre fin aux velléités du séparatisme toujours latent, sur le plan socio-économique c’est une vraie catastrophe et il suffit de regarder le quotidien de la population qui se dégrade de jour en jour et qui se trouve privé du minimum vital pour conclure qu’aucune avancée significative n’est à mettre à l’actif de ce modèle de tournante .
Face à cette dégradation inexorable du niveau de vie du Comorien, des acteurs politiques et ceux de la société civile se sont concertés pour dresser un bilan socio-économique du pays aux fins de rencontres avec les autorités en place et les organismes internationaux , non pas pour remettre en cause le principe de la présidence tournante mais , au contraire, permettre de consolider les acquis de la tournante et de mettre en place des barrières de sécurité pour éviter les dérapages perpétrés par les dirigeants respectifs de cette tournante.
Le bas peuple est la première victime de la résolution 4 du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine qui dénote une totale méconnaissance de la situation exacte et chaotique des Comores et qui risque de dégénérer rapidement en des crises sociales qui ne pourront être réglées qu’à l’accoutumé par des manières autoritaires et arbitraires dans une supposée démocratie.
L’Union Africaine ne peut pas et n’a même pas le droit de fermer les yeux sur la haute corruption qui sévit aux Comores depuis AZALY jusqu’à IKILILOU en passant par SAMBI, le blanchiment d’argent par le financement de projets mirifiques jamais concrétisés, des détournements de fonds dans toutes les sociétés d’Etat et quand bien même l’Union Africaine préfère les ignorer et se terrer dans ses positions, alors elle se doit en même temps mesurer les conséquences et assumer ses responsabilités.
L’Union Africaine ne doit pas non plus donner blanc seing à un système d’organisation électorale basé sur l’achat des consciences et de détournement des résultats des urnes.
Ce système de présidence tournante qui n’est qu’un « monstre à 4 têtes » incapable de prendre des décisions pour le développement des Comores mais capable d’en prendre pour leur enrichissement personnel n’est pas viable : les recettes qui s’amaigrissent empruntent l’escalier et les dépenses qui augmentent d’une manière exponentielle préfèrent prendre l’ascenseur, le budget de fonctionnement de ce monstre dépasse les rentrées fiscales et parafiscales.
Pour équilibrer le budget les dirigeants successifs ont inventé plusieurs subterfuges après les pavillons de complaisances, certains n’ont pas hésité à vendre l’identité comorienne, (citoyenneté économique) d’autres des pans entiers de nos terres ( Handdhuli ) et à cette allure il est fort à craindre que d’autres ne mettent en place un système de traite d’êtres humains comme on le déplore dans des pays frères d’Afrique.
Aussi pour toutes ces raisons, je salue l’initiative prise par le Conseil des Sages des Comores de s’enquérir des avis des acteurs politiques et de la société civile, et sensibiliser les responsables de l’Etat et des partenaires au développement des Comores, sur la nécessité de mettre fin à toutes ces dérives dans la gestion du bien public et déterminer ensemble les voies et moyens de mettre les Comores sur les rails du développement et d’améliorer la qualité de vie de sa population.
Signé : Un citoyen des Comores qui demande à l’Union Africaine d’ouvrir les yeux sur les réalités des Comores si elle veut bien le sauver.
" Fin du message
Lors de la 545ème réunion du Conseil de Paix et de Sécurité à Addis Abéba en Ethiopie le 21/9/2015, l’Union Africaine dans un communiqué prend position pour reconduire le système de présidence tournante mis en place par les Accords de Fomboni sans laisser place à un dialogue national qui est nécessaire et indispensable pour faire un bilan de ce système ayant fini son cycle au vu de l’incapacité des dirigeants successifs la question mahoraise.
Ce système de présidence tournante a-t-il atteint les objectifs sur les plans politique, social et économique ? Si la réponse est positive, alors la position du Conseil de Paix et de Sécurité se trouve pleinement justifiée mais dans le cas contraire, elle ne l’est plus.
Si sur le plan politique , ce système a pu sauvegarder l’unité de l’archipel sans pour autant avoir pu mettre fin aux velléités du séparatisme toujours latent, sur le plan socio-économique c’est une vraie catastrophe et il suffit de regarder le quotidien de la population qui se dégrade de jour en jour et qui se trouve privé du minimum vital pour conclure qu’aucune avancée significative n’est à mettre à l’actif de ce modèle de tournante .
Addis-Abeba (Ethiopie): la 18e réunion des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine Dimanche 29 janvier 2012. Addis-Abeba (Ethiopie) |
Face à cette dégradation inexorable du niveau de vie du Comorien, des acteurs politiques et ceux de la société civile se sont concertés pour dresser un bilan socio-économique du pays aux fins de rencontres avec les autorités en place et les organismes internationaux , non pas pour remettre en cause le principe de la présidence tournante mais , au contraire, permettre de consolider les acquis de la tournante et de mettre en place des barrières de sécurité pour éviter les dérapages perpétrés par les dirigeants respectifs de cette tournante.
Le bas peuple est la première victime de la résolution 4 du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine qui dénote une totale méconnaissance de la situation exacte et chaotique des Comores et qui risque de dégénérer rapidement en des crises sociales qui ne pourront être réglées qu’à l’accoutumé par des manières autoritaires et arbitraires dans une supposée démocratie.
L’Union Africaine ne peut pas et n’a même pas le droit de fermer les yeux sur la haute corruption qui sévit aux Comores depuis AZALY jusqu’à IKILILOU en passant par SAMBI, le blanchiment d’argent par le financement de projets mirifiques jamais concrétisés, des détournements de fonds dans toutes les sociétés d’Etat et quand bien même l’Union Africaine préfère les ignorer et se terrer dans ses positions, alors elle se doit en même temps mesurer les conséquences et assumer ses responsabilités.
L’Union Africaine ne doit pas non plus donner blanc seing à un système d’organisation électorale basé sur l’achat des consciences et de détournement des résultats des urnes.
Ce système de présidence tournante qui n’est qu’un « monstre à 4 têtes » incapable de prendre des décisions pour le développement des Comores mais capable d’en prendre pour leur enrichissement personnel n’est pas viable : les recettes qui s’amaigrissent empruntent l’escalier et les dépenses qui augmentent d’une manière exponentielle préfèrent prendre l’ascenseur, le budget de fonctionnement de ce monstre dépasse les rentrées fiscales et parafiscales.
Pour équilibrer le budget les dirigeants successifs ont inventé plusieurs subterfuges après les pavillons de complaisances, certains n’ont pas hésité à vendre l’identité comorienne, (citoyenneté économique) d’autres des pans entiers de nos terres ( Handdhuli ) et à cette allure il est fort à craindre que d’autres ne mettent en place un système de traite d’êtres humains comme on le déplore dans des pays frères d’Afrique.
Aussi pour toutes ces raisons, je salue l’initiative prise par le Conseil des Sages des Comores de s’enquérir des avis des acteurs politiques et de la société civile, et sensibiliser les responsables de l’Etat et des partenaires au développement des Comores, sur la nécessité de mettre fin à toutes ces dérives dans la gestion du bien public et déterminer ensemble les voies et moyens de mettre les Comores sur les rails du développement et d’améliorer la qualité de vie de sa population.
Signé : Un citoyen des Comores qui demande à l’Union Africaine d’ouvrir les yeux sur les réalités des Comores si elle veut bien le sauver.
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