Dimanche 27 septembre, à 18h30, un hommage sera rendu aux soldats des Comores morts pour la France en 14-18. Invités par une association, un...
Dimanche 27 septembre, à 18h30, un hommage sera rendu aux soldats des Comores morts pour la France en 14-18. Invités par une association, une vingtaine d’enfants de banlieue parisienne participera à cet événement. Ils raviveront la flamme sur la tombe du soldat inconnu à Paris.
« Ca va se passer où ? », « C’est vous qui allez fournir les vêtements pour la cérémonie ? », « Est-ce qu’il y aura des Français aussi? »
Dimanche, c’est promis, ils seront sages, se tiendront droits comme des i et porteront des tenues sobres. Mais, pour l’heure, ils ont encore un millier de questions à poser. Ouassem, Noubla et leurs camarades ont entre 8 et 14 ans. Ils sont français, enfants de familles originaires des Comores.
© Angélique Le Bouter
Ces questions, ils les posent à Fatima Tuibidou, présidente de l’Amicale pour la Mémoire des tirailleurs Comoriens. C’est elle qui a convié ces jeunes de Seine-Saint-Denis à cet échange dans la salle du Centre Culturel Jean Houdremont à La Courneuve. Cet après-midi là, Fatima est à la fois maîtresse d’école et maîtresse de cérémonie. Elle explique :
« Tous les jours à 18h30, il y a une cérémonie de ravivage de la flamme sur la tombe du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe. C’est un cérémonial qui date de 1823. Le soldat inconnu, c’est un symbole pour tous les soldats qui sont morts pour la France. Dimanche, ce sont les Comoriens qui seront mis à l’honneur. »
© Angélique Le Bouter
Pour la cérémonie justement, il faut se répartir les rôles. « Qui accompagnera l’ambassadeur des Comores pour déposer la gerbe ? », demande Fatima Tuibidou. Instantanément, les doigts se lèvent. Tous les enfants sont volontaires. Deux d’entre eux accompagneront l’ambassadeur des Comores en France, deux autres le député de Seine-Saint-Denis Daniel Goldberg, deux encore le conseiller départemental du Val d’Oise.
Dernier point et pas des moindre : dimanche, sous l’arc de triomphe, ils entonneront les hymnes comorien et français. La plupart connaît l’un ou l’autre, rarement les deux. Alors pendant 1h30, ils répètent, fièrement, Udzima wa ya Masiwa, « l’Union des Îles » en comorien, ainsi que la Marseillaise. regardez cet extrait des répétitions :
Une volonté pédagogique
En invitant ces enfants, l’Amicale des Tirailleurs Comoriens veut transmettre l’histoire, encore mal documentée, de ces soldats des Comores, venus se battre pour la France, pendant la Grande Guerre.
« C’est une histoire méconnue, explique Fatima Tuibidou. Moi, j’ai toujours entendu parler des tirailleurs, mais des tirailleurs sénégalais. Quand j’ai appris de façon informelle qu’il y avait aussi des tirailleurs comoriens, forcément, ça m’a interpellé. On récupère cette histoire, c’est tout nouveau. Cela fait à peine quelques années qu’on a appris qu’il y avait des soldats comoriens enrôlés dans ces bataillons. C’est tout récent pour nous. Et important de savoir, de connaître cette histoire, de l’appréhender et de la transmettre. »
Et de sensibiliser les plus jeunes. Désormais, quand Ahmed, Alan et les autres entendront parler de la 1ère Guerre Mondiale à l’école, ils sauront que c’est une histoire qui les concerne aussi directement.
« Ca va se passer où ? », « C’est vous qui allez fournir les vêtements pour la cérémonie ? », « Est-ce qu’il y aura des Français aussi? »
Dimanche, c’est promis, ils seront sages, se tiendront droits comme des i et porteront des tenues sobres. Mais, pour l’heure, ils ont encore un millier de questions à poser. Ouassem, Noubla et leurs camarades ont entre 8 et 14 ans. Ils sont français, enfants de familles originaires des Comores.
© Angélique Le Bouter
Ces questions, ils les posent à Fatima Tuibidou, présidente de l’Amicale pour la Mémoire des tirailleurs Comoriens. C’est elle qui a convié ces jeunes de Seine-Saint-Denis à cet échange dans la salle du Centre Culturel Jean Houdremont à La Courneuve. Cet après-midi là, Fatima est à la fois maîtresse d’école et maîtresse de cérémonie. Elle explique :
« Tous les jours à 18h30, il y a une cérémonie de ravivage de la flamme sur la tombe du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe. C’est un cérémonial qui date de 1823. Le soldat inconnu, c’est un symbole pour tous les soldats qui sont morts pour la France. Dimanche, ce sont les Comoriens qui seront mis à l’honneur. »
© Angélique Le Bouter
Pour la cérémonie justement, il faut se répartir les rôles. « Qui accompagnera l’ambassadeur des Comores pour déposer la gerbe ? », demande Fatima Tuibidou. Instantanément, les doigts se lèvent. Tous les enfants sont volontaires. Deux d’entre eux accompagneront l’ambassadeur des Comores en France, deux autres le député de Seine-Saint-Denis Daniel Goldberg, deux encore le conseiller départemental du Val d’Oise.
Dernier point et pas des moindre : dimanche, sous l’arc de triomphe, ils entonneront les hymnes comorien et français. La plupart connaît l’un ou l’autre, rarement les deux. Alors pendant 1h30, ils répètent, fièrement, Udzima wa ya Masiwa, « l’Union des Îles » en comorien, ainsi que la Marseillaise. regardez cet extrait des répétitions :
Une volonté pédagogique
En invitant ces enfants, l’Amicale des Tirailleurs Comoriens veut transmettre l’histoire, encore mal documentée, de ces soldats des Comores, venus se battre pour la France, pendant la Grande Guerre.
« C’est une histoire méconnue, explique Fatima Tuibidou. Moi, j’ai toujours entendu parler des tirailleurs, mais des tirailleurs sénégalais. Quand j’ai appris de façon informelle qu’il y avait aussi des tirailleurs comoriens, forcément, ça m’a interpellé. On récupère cette histoire, c’est tout nouveau. Cela fait à peine quelques années qu’on a appris qu’il y avait des soldats comoriens enrôlés dans ces bataillons. C’est tout récent pour nous. Et important de savoir, de connaître cette histoire, de l’appréhender et de la transmettre. »
Et de sensibiliser les plus jeunes. Désormais, quand Ahmed, Alan et les autres entendront parler de la 1ère Guerre Mondiale à l’école, ils sauront que c’est une histoire qui les concerne aussi directement.
- Angélique Le Bouter - la1ere.fr