Dès l'indépendance à nos jours, les régimes politiques se succèdent. Les uns s'appuyant sur les erreurs des autres tentent de justif...
Dès l'indépendance à nos jours, les régimes politiques se succèdent. Les uns s'appuyant sur les erreurs des autres tentent de justifier les torts des uns auxquels ils s'opposent pour imposer, chacun ses visions variées de la politique internes.
Les faux premiers pas ?
A peine l'indépendance négociée un certain 6 juillet 1975, le tout premier coup d'Etat s'invite à une parade de putschs marquant son départ le 3 août 1975. Les historiens à l'instar de Mahmoud Ibrahime (Dans un article « Le 3 août : un coup d'Etat pour l'unité et la démocratie ») soutiennent l'hypothèse selon laquelle le putsch du 3 août est l'œuvre collective d'une opposition déclarée contre Abdallah et sa vision politique sur le pays : Le coup d'État du 3 août 1975 est la conséquence directe de la manière dont l'indépendance des Comores a été préparée depuis 1972 et du mode opératoire qui a finalement prévalu : la déclaration unilatérale. Ahmed Abdallah Abdérémane était le signataire et fervent défendeur des fameux accords du 15 juin 1973.
Dans son analyse, l'historien creuse encore et met en évidence le caractère incontournable d'unité nationale que symbolise alors le coup d'Etat du 3 août ; l'historien met donc en avant l'association Ali Soilihi, Saïd Bakar Tourqui et Marcel Henry leader du Mouvement Populaire Mahorais (MPM), une relation facilitée par Saïd Ibrahim. Dans son article, Mahoud défie ceux qui disent que le coup d'État du 3 août 1975 a provoqué le départ de Mayotte en rappelant que dès le 9 juillet 1975, trois jours après l'indépendance, Mayotte ne fait plus partie de l'Etat comorien. Et Mahmoud de conclure sur ce point que […] Donc, que l'on croit ou non à la sincérité des putschistes, les objectifs du coup d'État sont clairement affichés : empêcher Ahmed Abdallah de s'emparer de tous les pouvoirs et rétablir l'unité de l'État comorien, en permettant aux Maorais de retrouver leur place dans un État fédéral avec une autonomie large accordée aux îles.
Les putschistes du 3 août ont-ils été prévisionnistes ?
Les accords du juin 1975 concernant l'indépendance ont été signés entre le gouvernement français et Ahmed Abdallah Abérémane alors président du Gouvernement du territoire. Les opposants à Abdallah, ne voyant pas de bon œil ces accords s'y opposaient ; ils redoutaient la volonté française de s'attacher à Mayotte et de faire de notre archipel le « bœuf à trois pattes », une expression qu'Abdallah lui-même inventera et adoptera après dans son discours de lutte pour l'intégrité territoriale avec Mayotte comorienne. C'est justement ce sort de l'île aux lagons par rapport à cette même intégrité territoriale que nous nous demandons si les putschistes du 3 août ont été des prévisionnistes.
Abdoulatuf Bacar
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Les faux premiers pas ?
A peine l'indépendance négociée un certain 6 juillet 1975, le tout premier coup d'Etat s'invite à une parade de putschs marquant son départ le 3 août 1975. Les historiens à l'instar de Mahmoud Ibrahime (Dans un article « Le 3 août : un coup d'Etat pour l'unité et la démocratie ») soutiennent l'hypothèse selon laquelle le putsch du 3 août est l'œuvre collective d'une opposition déclarée contre Abdallah et sa vision politique sur le pays : Le coup d'État du 3 août 1975 est la conséquence directe de la manière dont l'indépendance des Comores a été préparée depuis 1972 et du mode opératoire qui a finalement prévalu : la déclaration unilatérale. Ahmed Abdallah Abdérémane était le signataire et fervent défendeur des fameux accords du 15 juin 1973.
Dans son analyse, l'historien creuse encore et met en évidence le caractère incontournable d'unité nationale que symbolise alors le coup d'Etat du 3 août ; l'historien met donc en avant l'association Ali Soilihi, Saïd Bakar Tourqui et Marcel Henry leader du Mouvement Populaire Mahorais (MPM), une relation facilitée par Saïd Ibrahim. Dans son article, Mahoud défie ceux qui disent que le coup d'État du 3 août 1975 a provoqué le départ de Mayotte en rappelant que dès le 9 juillet 1975, trois jours après l'indépendance, Mayotte ne fait plus partie de l'Etat comorien. Et Mahmoud de conclure sur ce point que […] Donc, que l'on croit ou non à la sincérité des putschistes, les objectifs du coup d'État sont clairement affichés : empêcher Ahmed Abdallah de s'emparer de tous les pouvoirs et rétablir l'unité de l'État comorien, en permettant aux Maorais de retrouver leur place dans un État fédéral avec une autonomie large accordée aux îles.
Les putschistes du 3 août ont-ils été prévisionnistes ?
Les accords du juin 1975 concernant l'indépendance ont été signés entre le gouvernement français et Ahmed Abdallah Abérémane alors président du Gouvernement du territoire. Les opposants à Abdallah, ne voyant pas de bon œil ces accords s'y opposaient ; ils redoutaient la volonté française de s'attacher à Mayotte et de faire de notre archipel le « bœuf à trois pattes », une expression qu'Abdallah lui-même inventera et adoptera après dans son discours de lutte pour l'intégrité territoriale avec Mayotte comorienne. C'est justement ce sort de l'île aux lagons par rapport à cette même intégrité territoriale que nous nous demandons si les putschistes du 3 août ont été des prévisionnistes.
Abdoulatuf Bacar
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