« Le mariage, c'est des remparts à abattre, des fleuves à détourner, des volcans à éteindre » : Robert Sabatier. N'est-elle pas une...
« Le mariage, c'est des remparts à abattre, des fleuves à détourner, des volcans à éteindre » : Robert Sabatier. N'est-elle pas une violence de donner un mari à sa fille sachant que la fille en question, n'est pas d'accord ? Pourquoi la femme comorienne, même au 21 e siècle, n'a-t-elle pas le droit de choisir son mari ? Pourquoi jusqu'aujourd'hui, les femmes comoriennes ne peuvent-elles pas épouser facilement les hommes qu'elles désirent ? Comment peut-on juger le statut de la femme comorienne face au grand mariage ?
Le titre de mon article est la réponse que j'aie obtenue après mon interrogation !
Il est difficile de poser la plume sur le Anda aux Comores, surtout quand il s'agit de parler de son mauvais côté. On risque même d'être considéré comme un inculte. Le Anda représente la culture comorienne toute entière. Les Comores un pays musulman, a comme culture le « Anda. » Celui-ci occupe une place très importante dans la société comorienne. Aujourd'hui, il est gravement difficile de scinder grand mariage et religion. Certains philosophes expliquent que la religion fait partie de la culture d'un pays. Mais dans la religion musulmane, on ne confond pas islam et culture car la religion est une adoration, une soumission à Allah.
A nos jours, même de grands professeurs religieux associent « religion » et « tradition ». Plus tard, ces oulémas feront à leur tour ce grand mariage.
Un comorien sur deux pense toujours faire le Anda avant sa mort, au point qu'il devient plus important que le 5 e pilier de la religion. On acquiert le statut le plus élevé dans la notabilité le grand mariage, puis on pense au pèlerinage. Le titre d'Elhaj est souvent précédé par le titre de « Mdru Mzima ».
A nos jours, il faudrait avoir plus de 10 millions pour accéder à la notabilité. Cela ne veut pas dire qu'on ne peut pas le faire si on en a moins. Mais nous pouvons dire, que c'est le taux minimal. Toutes nos économies s'orientent vers ce fameux grand mariage. Les obstacles procéduraux, traditionnels, sont aussi compliqués que ce chiffre astronomique en question.
Car, même, celui ayant les moyens ne peut pas le faire, s'il a des grands frères ou des oncles qui sont des « gouzi ». Il lui faudrait tout faire passer ses grands frères ou ses oncles avant lui. Sinon, ignorer cette procédure, l'influence du nouveau notable dans la prise de paroles dans les lieux publiques est limitée et voir même, mal vue.
Et la place de la femme dans tout ça, Ah c'est dure, c'est presque de la marginalisation.
Surement, certains en me lisant ici, vont me prendre pour féministe. Mais il y a des siècles que la femme comorienne se sente incapables de mener une bonne vie de couple par ce qu'elle est issue d'une famille aristocratique « notabiliaire » au grand mariage, ou par ce qu'elle est la fille d'un grand notable. Jadis, certaines femmes ont été privées des études scolaires par ce que leurs parents avaient peur que leurs filles ainées engagent des discutions avec des hommes à l'école. Aujourd'hui, ce n'est pas plus le cas, mais la situation me parait toujours la même.
Il est temps qu'on parle de la vraie vie de la femme comorienne face au grand mariage comorien, le Anda ; la culture qui continue jusqu' alors à stigmatiser la femme comorienne. Il y a très longtemps, le mariage comorien reste toujours un mariage arrangé. Nombreux sont qui se marient entre cousin et cousine. Cela expliquent bien le choix du conjoint n'est pas un choix venant de soit même. Aucune affinité existant entre le marié et la mariée. C'est un mariage qui se discute entre les deux familles. C'est-à-dire la famille de la mariée et la femme du mari. Le marié, lui, peut donner son avis.
Ce qui n'est pas le cas chez la femme. La femme doit accepter le choix de ses parents. Elle n'a pas le mot à dire. Cette situation frappe surtout la fille ainée de la famille. Elle va devoir se marier avec un monsieur capable de faire le grand mariage. Peu- importe le statut social de cet homme la femme, elle n'a aucun droit à refuser l'union que ses parents l'ont choisi. Certaines de ces femmes ont des bons statuts sociaux. Elles se marient avec des hommes sans diplômes. Des hommes auxquels leur souhait, c'est de porter le mentaux doré tous les vendredis.
Non seulement que les hommes qui épousent ces femmes n'ont pas des diplômes, mais la plupart,sont plus triplement âgés que les femmes. On ne peut pas me dire que je mens. Par ce que c'est une situation qui touche tous les villages. Certains hommes épousent des femmes qui peuvent être leurs filles. En d'autres termes, ils épousent des filles qui ont à peu près l'âge de leurs filles.
La femme comorienne est vue comme l'autre. Elle ne possède aucun pouvoir vis-à-vis de sa famille. Malgré son intelligence, on la prend pour un échange. On l'échange contre un statut social. Le père de la fille va pouvoir s'inventer beaucoup plus dans l'espace publique lorsqu'il prodigue le riz au village pour le mariage de sa fille. Et c'est dans ce sens que la fille va devoir rester bouche bée quand son père lui choisira un partenaire. Un grand nombre de filles, épousent des hommes beaucoup plus âgés qu'elles. Le statut de la femme comorienne se dégrade de jour en jour. Et la « loi du grand mariage » prend une grande ampleur chaque an.
La fille ainée de la famille ne peut pas se marier avec un monsieur qui n'est pas du même village. Car serait une honte pour sa famille quel que soit le rang, l'éducation sociale de l'homme, mais s'il n'est pas du même village avec la fille, le mariage ne serait plus jamais accepté. Et si jamais la fille insiste, elle risque d'être bannie de sa famille.
A cet effet, je vois la place de la femme comorienne comme une place marginalisée. On se marie avant d'être amoureux ou avant d'être amoureuse. N'est-elle pas une violence de donner un mari à sa fille sachant bien que la fille n'est pas d'accord ? Pourquoi la femme n'a-t-elle pas le droit de choisir son mari ? Pourquoi jusqu'aujourd'hui, les femmes comoriennes ne peuvent-elles pas épouser les hommes qu'elles souhaitent ?
« Qui ne dit mot consent ». Parce que celui qui ne manifeste pas, qui reste silencieux face à une décision, ou parole donnée, manifeste implicitement son accord. Et moi, je ne suis pas d'accord avec cette décision. Nous devons avoir un mariage libre pour épanouir notre pays
Ali Hassani Ali,
Le titre de mon article est la réponse que j'aie obtenue après mon interrogation !
Il est difficile de poser la plume sur le Anda aux Comores, surtout quand il s'agit de parler de son mauvais côté. On risque même d'être considéré comme un inculte. Le Anda représente la culture comorienne toute entière. Les Comores un pays musulman, a comme culture le « Anda. » Celui-ci occupe une place très importante dans la société comorienne. Aujourd'hui, il est gravement difficile de scinder grand mariage et religion. Certains philosophes expliquent que la religion fait partie de la culture d'un pays. Mais dans la religion musulmane, on ne confond pas islam et culture car la religion est une adoration, une soumission à Allah.
A nos jours, même de grands professeurs religieux associent « religion » et « tradition ». Plus tard, ces oulémas feront à leur tour ce grand mariage.
Un comorien sur deux pense toujours faire le Anda avant sa mort, au point qu'il devient plus important que le 5 e pilier de la religion. On acquiert le statut le plus élevé dans la notabilité le grand mariage, puis on pense au pèlerinage. Le titre d'Elhaj est souvent précédé par le titre de « Mdru Mzima ».
A nos jours, il faudrait avoir plus de 10 millions pour accéder à la notabilité. Cela ne veut pas dire qu'on ne peut pas le faire si on en a moins. Mais nous pouvons dire, que c'est le taux minimal. Toutes nos économies s'orientent vers ce fameux grand mariage. Les obstacles procéduraux, traditionnels, sont aussi compliqués que ce chiffre astronomique en question.
Car, même, celui ayant les moyens ne peut pas le faire, s'il a des grands frères ou des oncles qui sont des « gouzi ». Il lui faudrait tout faire passer ses grands frères ou ses oncles avant lui. Sinon, ignorer cette procédure, l'influence du nouveau notable dans la prise de paroles dans les lieux publiques est limitée et voir même, mal vue.
Et la place de la femme dans tout ça, Ah c'est dure, c'est presque de la marginalisation.
Surement, certains en me lisant ici, vont me prendre pour féministe. Mais il y a des siècles que la femme comorienne se sente incapables de mener une bonne vie de couple par ce qu'elle est issue d'une famille aristocratique « notabiliaire » au grand mariage, ou par ce qu'elle est la fille d'un grand notable. Jadis, certaines femmes ont été privées des études scolaires par ce que leurs parents avaient peur que leurs filles ainées engagent des discutions avec des hommes à l'école. Aujourd'hui, ce n'est pas plus le cas, mais la situation me parait toujours la même.
Il est temps qu'on parle de la vraie vie de la femme comorienne face au grand mariage comorien, le Anda ; la culture qui continue jusqu' alors à stigmatiser la femme comorienne. Il y a très longtemps, le mariage comorien reste toujours un mariage arrangé. Nombreux sont qui se marient entre cousin et cousine. Cela expliquent bien le choix du conjoint n'est pas un choix venant de soit même. Aucune affinité existant entre le marié et la mariée. C'est un mariage qui se discute entre les deux familles. C'est-à-dire la famille de la mariée et la femme du mari. Le marié, lui, peut donner son avis.
Ce qui n'est pas le cas chez la femme. La femme doit accepter le choix de ses parents. Elle n'a pas le mot à dire. Cette situation frappe surtout la fille ainée de la famille. Elle va devoir se marier avec un monsieur capable de faire le grand mariage. Peu- importe le statut social de cet homme la femme, elle n'a aucun droit à refuser l'union que ses parents l'ont choisi. Certaines de ces femmes ont des bons statuts sociaux. Elles se marient avec des hommes sans diplômes. Des hommes auxquels leur souhait, c'est de porter le mentaux doré tous les vendredis.
Non seulement que les hommes qui épousent ces femmes n'ont pas des diplômes, mais la plupart,sont plus triplement âgés que les femmes. On ne peut pas me dire que je mens. Par ce que c'est une situation qui touche tous les villages. Certains hommes épousent des femmes qui peuvent être leurs filles. En d'autres termes, ils épousent des filles qui ont à peu près l'âge de leurs filles.
La femme comorienne est vue comme l'autre. Elle ne possède aucun pouvoir vis-à-vis de sa famille. Malgré son intelligence, on la prend pour un échange. On l'échange contre un statut social. Le père de la fille va pouvoir s'inventer beaucoup plus dans l'espace publique lorsqu'il prodigue le riz au village pour le mariage de sa fille. Et c'est dans ce sens que la fille va devoir rester bouche bée quand son père lui choisira un partenaire. Un grand nombre de filles, épousent des hommes beaucoup plus âgés qu'elles. Le statut de la femme comorienne se dégrade de jour en jour. Et la « loi du grand mariage » prend une grande ampleur chaque an.
La fille ainée de la famille ne peut pas se marier avec un monsieur qui n'est pas du même village. Car serait une honte pour sa famille quel que soit le rang, l'éducation sociale de l'homme, mais s'il n'est pas du même village avec la fille, le mariage ne serait plus jamais accepté. Et si jamais la fille insiste, elle risque d'être bannie de sa famille.
A cet effet, je vois la place de la femme comorienne comme une place marginalisée. On se marie avant d'être amoureux ou avant d'être amoureuse. N'est-elle pas une violence de donner un mari à sa fille sachant bien que la fille n'est pas d'accord ? Pourquoi la femme n'a-t-elle pas le droit de choisir son mari ? Pourquoi jusqu'aujourd'hui, les femmes comoriennes ne peuvent-elles pas épouser les hommes qu'elles souhaitent ?
« Qui ne dit mot consent ». Parce que celui qui ne manifeste pas, qui reste silencieux face à une décision, ou parole donnée, manifeste implicitement son accord. Et moi, je ne suis pas d'accord avec cette décision. Nous devons avoir un mariage libre pour épanouir notre pays
Ali Hassani Ali,
Etudiant en sociologie à l'Université Paris 8, Oussivo Hamanvou Grande- Comores.
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