Aux Comores, un petit état insulaire du Sud-Ouest de l’Océan indien, l’électricité est à presque 100% d’origine fossile, et les autorités pe...
Aux Comores, un petit état insulaire du Sud-Ouest de l’Océan indien, l’électricité est à presque 100% d’origine fossile, et les autorités peinent à subvenir aux besoins en énergie des 700 000 habitants. A peine plus de 5 heures d’électricité par jour, c’est le quotidien de beaucoup d’habitants de Moroni, la capitale. Le taux d’accès à l’électricité ne dépasse pas 50% entre les 3 îles des 4 de l’archipel et les activités économiques du pays s’en ressentent inévitablement.
Pourtant, des solutions existent. L’île de Grande Comore (Ngazidja) abrite le volcan Karthala, un véritable réservoir d’énergie propre et durable, jusque-là inexploré. Actif – sa dernière éruption remonte à 2007 – ce volcan culminant à 2361 mètres d’altitude pourrait bien se transformer d’une menace omniprésente en une opportunité de développement certaine.
Utiliser l’énergie du Karthala pour produire de l’électricité aux Comores, c’est le pari que s’est lancé le gouvernement comorien, avec notre appui technique et financier et celui de nos partenaires, le gouvernement de la Nouvelle-Zélande et l’Union Africaine.
Tout au long du mois de juillet 2015, le Bureau géologique des Comores a procédé à des études exploratoires de surface, avec le soutien d’experts néo-zélandais. Pour cela, les équipes ont passé un mois sur la caldeira du volcan, et installé des capteurs électriques et magnétiques sur 80 sites pour répertorier les zones où la température dépasse les 200° Celsius. Si les résultats de ces sondages, attendus pour la fin de l’année, confirment la possibilité d’une ressource géothermique, les premiers forages exploratoires pourront alors commencer.
Entre temps, il s’agit de trouver les fonds pour effectuer ces forages et construire la future centrale de production géothermique. Le coût total du projet est estimé à 81,3 millions de dollars - pour lesquels le gouvernement comorien met actuellement à l’œuvre une stratégie de mobilisation des ressources techniques et financières.
La géothermie aux Comores permettrait d’entamer une transition énergétique en accroissant la part des énergies propres, aujourd’hui quasiment nulle. Réduire la dépendance aux énergies fossiles, et à leurs prix fixés sur les marchés internationaux, c’est assurer une meilleure sécurité énergétique. Ce modèle a déjà fait ses preuves dans des pays comme la Nouvelle-Zélande, où près de 70% de l’énergie produite est renouvelable. Il représente un espoir pour les pays en développement qui, comme l’Union des Comores, disposent de ressources naturelles encore inexplorées.
La géothermie, c’est un pari d’avenir. Le pari de miser sur les énergies propres et renouvelables pour la transformation économique et industrielle du pays. Le pari du développement durable.
Contact Information
Par Leo Isidro Heileman, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies, Représentant Résident du PNUD et de l'UNFPA aux Comores
Pourtant, des solutions existent. L’île de Grande Comore (Ngazidja) abrite le volcan Karthala, un véritable réservoir d’énergie propre et durable, jusque-là inexploré. Actif – sa dernière éruption remonte à 2007 – ce volcan culminant à 2361 mètres d’altitude pourrait bien se transformer d’une menace omniprésente en une opportunité de développement certaine.
Utiliser l’énergie du Karthala pour produire de l’électricité aux Comores, c’est le pari que s’est lancé le gouvernement comorien, avec notre appui technique et financier et celui de nos partenaires, le gouvernement de la Nouvelle-Zélande et l’Union Africaine.
Tout au long du mois de juillet 2015, le Bureau géologique des Comores a procédé à des études exploratoires de surface, avec le soutien d’experts néo-zélandais. Pour cela, les équipes ont passé un mois sur la caldeira du volcan, et installé des capteurs électriques et magnétiques sur 80 sites pour répertorier les zones où la température dépasse les 200° Celsius. Si les résultats de ces sondages, attendus pour la fin de l’année, confirment la possibilité d’une ressource géothermique, les premiers forages exploratoires pourront alors commencer.
Entre temps, il s’agit de trouver les fonds pour effectuer ces forages et construire la future centrale de production géothermique. Le coût total du projet est estimé à 81,3 millions de dollars - pour lesquels le gouvernement comorien met actuellement à l’œuvre une stratégie de mobilisation des ressources techniques et financières.
La géothermie aux Comores permettrait d’entamer une transition énergétique en accroissant la part des énergies propres, aujourd’hui quasiment nulle. Réduire la dépendance aux énergies fossiles, et à leurs prix fixés sur les marchés internationaux, c’est assurer une meilleure sécurité énergétique. Ce modèle a déjà fait ses preuves dans des pays comme la Nouvelle-Zélande, où près de 70% de l’énergie produite est renouvelable. Il représente un espoir pour les pays en développement qui, comme l’Union des Comores, disposent de ressources naturelles encore inexplorées.
La géothermie, c’est un pari d’avenir. Le pari de miser sur les énergies propres et renouvelables pour la transformation économique et industrielle du pays. Le pari du développement durable.
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Par Leo Isidro Heileman, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies, Représentant Résident du PNUD et de l'UNFPA aux Comores