Le Haut commissaire aux droits de homme de l’ONU, Zeid Ra’ad Al Hussein, a dévoilé jeudi 3 septembre « des allégations d’abus sexuels d’une...
Le Haut commissaire aux droits de homme de l’ONU, Zeid Ra’ad Al Hussein, a dévoilé jeudi 3 septembre « des allégations d’abus sexuels d’une jeune fille » visant un soldat français. En avril 2015 déjà, treize soldats de la force française "Sangaris" avaient été accusés d’avoir violé des enfants en Centrafrique.
Ces nouvelles allégations tombent alors que la France enquête déjà sur des accusations d’abus sexuels sur des enfants en Centrafrique entre décembre 2013 et juin 2014. Révélée en avril 2015 par le quotidien anglais The Guardian, l’affaire concerne 14 soldats français.
Jeudi 3 septembre 2015, les déclarations du Haut commissaire aux droits de l’homme Zeid Ra’ad Al Hussein visaient un soldat accusé par une jeune fille des mêmes actes. Celle-ci était « probablement en fin d’adolescence au moment des faits allégués ». Elle « a donné naissance à un enfant en avril ».
Plainte pour reconnaissance de paternité
Les abus sexuels se seraient déroulés il y a environ un an. La victime présumée, qui a déposé une plainte pour reconnaissance de paternité auprès des autorités locales, va bénéficier d’un soutien psychosocial et d’une assistance juridique pour elle et sa famille de la part de l’Unicef, par l’intermédiaire d’une ONG partenaire. Les autorités françaises ont été averties de ces accusations, les dernières « d’une série d’allégations effroyables d’abus et d’exploitation sexuelle par des troupes étrangères en RCA » pour le commissaire des Nations Unies.
Le parquet de Paris sera saisi
Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense a « immédiatement ordonné une enquête de commandement et saisira le parquet de Paris dès que des éléments lui seront transmis », en indiquant n’avoir, pour le moment, connaissance que du communiqué. L’ONU précise se tenir disponible pour aider les autorités françaises dans leur enquête.
La France a d’ailleurs demandé « aux Nations Unies de leur transmettre officiellement toutes les informations dont elles disposent (…) déterminée à faire toute la lumière sur cette affaire », a précisé le porte-parole du ministère de la Défense Pierre Bayle. Il ajoute : « Des sanctions disciplinaires exemplaires seront prononcées », en plus des suites judiciaires éventuelles.