Alimenter le village d'Itsamia en électricité d'origine solaire et faire en sorte que ces infrastructures soient gérées par la commu...
Alimenter le village d'Itsamia en électricité d'origine solaire et faire en sorte que ces infrastructures soient gérées par la communauté, c'est le pari relevé par le gouvernement avec l'appui du Programme des Nations Unies pour le développement sur l'île de Mwali, en Union des Comores.
Depuis début juin 2015, 130 foyers d'Itsamia ont été équipés de panneaux solaires, qui leur fournissent de l'électricité en permanence.
Panneaux solaires à Itsamia.
Ce projet a été financé à hauteur de 38 500 dollars dans le cadre d'un programme de micro-financement (Small Grant Program - SGP) du Fonds pour l'environnement mondial (FEM/GEF).
Zoubadou Abdou, Chamsame Halifa et Faida Bacar, les trois femmes d'Itsamia formées à la maintenance des panneaux solaires.
Zoubadou Abdou, Chamsane Halifa et Faida Bakar, toutes trois originaires d'Itsamia ont été formées à l'installation, l'entretien et la maintenance des panneaux solaires. Elles ont suivi une formation de six mois en Inde, au sein du Barefoot College à Tilonia. Être une femme, habiter dans un village, avoir plus de quarante ans et être illettrée, ce sont les étonnantes conditions requises pour intégrer l'institut de formation. Adame Hamadi, le coordonnateur du projet SGP au sein du PNUD explique que « cette catégorie de villageoises a plus de chances de ne plus quitter la localité, et pourra ainsi assurer la maintenance de l'ensemble des équipements solaires installés ».
A Tilonia, ces femmes ont appris à maîtriser l'installation des panneaux solaires et à les relier à des accumulateurs, à construire des lanternes solaires, ou encore à mettre sur pied un atelier électronique local où elles pourront réaliser elles-mêmes toutes les réparations nécessaires sur le système électrique solaire et développer toute sorte de produits sur base d'énergie solaire. Le tout en anglais, une langue qu'elles ne maitrisaient pas ; l'apprentissage était ainsi basé sur la répétition des gestes et des images.
L'énergie solaire permet de réduire le coût de l'électricité et d'en apporter dans des zones rurales qui en étaient jusque-là dépourvues. Elle génère des revenus, favorise les activités et limite la pollution et les risques d'incendies dus à l'éclairage à la bougie ou au pétrole lampant. C'est une énergie propre, renouvelable et durable. Sollicitée par l'Association pour le développement socio-économique d'Itsamia (ADSEI) et prise en charge par des femmes de la communauté qui transmettront ensuite leur savoir, elle permet aussi le renforcement des capacités d'une partie de la population souvent laissée à l'écart des activités de développement.
L'ADSEI, qui gère également des bungalows éco-touristiques dans le village, insiste sur le rôle de l'énergie solaire pour la protection de l'environnement si particulier d'Itsamia, dont les plages accueillent la fameuse ponte des tortues marines, et sur son rôle dans le développement du tourisme local.
Après Itsamia, le PNUD et le Programme de micro-financement du FEM souhaitent lancer un nouveau chantier d'électrification solaire à Idjikoundzi-Dimani, en Grande Comore.
Depuis début juin 2015, 130 foyers d'Itsamia ont été équipés de panneaux solaires, qui leur fournissent de l'électricité en permanence.
Panneaux solaires à Itsamia.
Ce projet a été financé à hauteur de 38 500 dollars dans le cadre d'un programme de micro-financement (Small Grant Program - SGP) du Fonds pour l'environnement mondial (FEM/GEF).
Zoubadou Abdou, Chamsame Halifa et Faida Bacar, les trois femmes d'Itsamia formées à la maintenance des panneaux solaires.
Zoubadou Abdou, Chamsane Halifa et Faida Bakar, toutes trois originaires d'Itsamia ont été formées à l'installation, l'entretien et la maintenance des panneaux solaires. Elles ont suivi une formation de six mois en Inde, au sein du Barefoot College à Tilonia. Être une femme, habiter dans un village, avoir plus de quarante ans et être illettrée, ce sont les étonnantes conditions requises pour intégrer l'institut de formation. Adame Hamadi, le coordonnateur du projet SGP au sein du PNUD explique que « cette catégorie de villageoises a plus de chances de ne plus quitter la localité, et pourra ainsi assurer la maintenance de l'ensemble des équipements solaires installés ».
A Tilonia, ces femmes ont appris à maîtriser l'installation des panneaux solaires et à les relier à des accumulateurs, à construire des lanternes solaires, ou encore à mettre sur pied un atelier électronique local où elles pourront réaliser elles-mêmes toutes les réparations nécessaires sur le système électrique solaire et développer toute sorte de produits sur base d'énergie solaire. Le tout en anglais, une langue qu'elles ne maitrisaient pas ; l'apprentissage était ainsi basé sur la répétition des gestes et des images.
L'énergie solaire permet de réduire le coût de l'électricité et d'en apporter dans des zones rurales qui en étaient jusque-là dépourvues. Elle génère des revenus, favorise les activités et limite la pollution et les risques d'incendies dus à l'éclairage à la bougie ou au pétrole lampant. C'est une énergie propre, renouvelable et durable. Sollicitée par l'Association pour le développement socio-économique d'Itsamia (ADSEI) et prise en charge par des femmes de la communauté qui transmettront ensuite leur savoir, elle permet aussi le renforcement des capacités d'une partie de la population souvent laissée à l'écart des activités de développement.
L'ADSEI, qui gère également des bungalows éco-touristiques dans le village, insiste sur le rôle de l'énergie solaire pour la protection de l'environnement si particulier d'Itsamia, dont les plages accueillent la fameuse ponte des tortues marines, et sur son rôle dans le développement du tourisme local.
Après Itsamia, le PNUD et le Programme de micro-financement du FEM souhaitent lancer un nouveau chantier d'électrification solaire à Idjikoundzi-Dimani, en Grande Comore.