En revanche, ce problème d’intégration de l’État français dans la COI, peut-on le souligner, est loin d’être vraiment résolu, rien qu’avec ...
En revanche, ce problème d’intégration de l’État français dans la COI, peut-on le souligner, est loin d’être vraiment résolu, rien qu’avec les multiples divergences d’intérêts que suscite l’hétérogénéité de l’administration française. En fait, La France représentée par la Réunion (avant la départementalisation de Mayotte) est, elle-même représentée au sein de la COI par son Ministère des Affaires Étrangères, le Ministère de la Coopération, celui des DOM-TOM) représenté lui aussi par un fonctionnaire de la Préfecture qui « garde le pouvoir de la décision. »
La région et les départements français participent aussi aux instances de la COI. Le problème de ce manque d’homogénéité se pose alors au niveau des intérêts défendus par les uns et les autres qui ne sont pas forcément les mêmes. Le Ministère des affaires étrangères est intéressé par les questions de politique extérieure française (diplomatie internationale, Francophonie, coopération..) alors que les autres incarnent des valeurs et intérêts touchant directement les populations.
C’est une intégration qui en appelle à d’autres plus profondes mesurées dans d’autres domaines plus pertinents géopolitique, économique, stratégique dont les enjeux sont considérables. Par cette présence française dans la région et dans cette institution régionale, la France réconforte sa position pour ses intérêts économiques, stratégiques et culturels ouverts à l’Afrique et le monde. Avec 2,7 millions de km2 (la zone économique exclusive) dans cette région, notre région concède à la France environ ¼ du domaine maritime français dans le monde. Soit neuf fois la zone maritime de la Métropole. Le secteur de la thonière (métier du thon) seul représente 1000 emplois dans l’île de la Réunion. Avec la découverte d’une présence pétrolière dans le canal de Mozambique, on peut imaginer que les îles Éparses, comme Mayotte sont loin d’être cédées à leurs girons naturels.
(Conclusion) La France-Sud régional, notre propre piège ?
C’est une intégration qui en appelle à d’autres plus profondes mesurées dans d’autres domaines plus pertinents géopolitique, économique, stratégique dont les enjeux sont considérables. Par cette présence française dans la région et dans cette institution régionale, la France réconforte sa position pour ses intérêts économiques, stratégiques et culturels ouverts à l’Afrique et le monde. Avec 2,7 millions de km2 (la zone économique exclusive) dans cette région, notre région concède à la France environ ¼ du domaine maritime français dans le monde. Soit neuf fois la zone maritime de la Métropole. Le secteur de la thonière (métier du thon) seul représente 1000 emplois dans l’île de la Réunion. Avec la découverte d’une présence pétrolière dans le canal de Mozambique, on peut imaginer que les îles Éparses, comme Mayotte sont loin d’être cédées à leurs girons naturels.
(Conclusion) La France-Sud régional, notre propre piège ?
©Ben Amir Saadi Jri |
Ils ont beau être vigilants les responsables des pays membres de la zone par rapport à l’intrusion française dans cet organisme. Pourtant cela n’a pas suffi et ne suffira, sans aucun doute à calmer les esprits des Comoriens et des Malgaches confrontés à la présence française à Mayotte et aux îles Éparses revendiquées depuis près de 40 ans. Au-delà de l’aspect purement matérialiste renforçant la France-Sud dans les décisions de la COI, il y a alors ces autres questions et sujets divers qui s’y greffent naturellement : la défense des valeurs culturelles véhiculées par une Francophonie qui jusqu’à aujourd’hui n’a pas vraiment profité à notre zone. De cette francophonie, la question de la langue française est bel et bien au centre des intérêts.
Nous avons créé nous-mêmes cette zone aujourd’hui élargie avec l’adhésion de la France et de ces colonies. Mais jusqu’où va-t-on continuer à assumer ces choix ? A un moment où les grandes politiques consolidant la zone restent vaines depuis, notamment de vraies lignes aériennes et maritimes régionales, quel avenir de cette Commission ? Les Comores, doivent-ils continuer à croire à cette organisation ? Pour quels résultats en notre faveur ? Jusqu’où va notre contentieux mahorais avec la France ? La violation totale du Droit International par la France à l’égard des Comores doit-elle vraiment nous préoccuper ? Et si ces incidents survenus en plein Jeux de la COI alimente des débats profonds comoriens sur de nouvelles orientations et nouveaux choix partenariaux envers d’autres régions comme Zanzibar et autres ?
Quel bilan faire de ces incidents côté comoriens ? Ne marchons-nous pas à l’envers pour assister à une petite sortie des Comores de la COI au moment où Mayotte fait son entrée par les grandes portes ? Une chose que je partage est certaine : les Comores devaient se retirer depuis bien longtemps de ces jeux lorsqu’ils ont su que les visas ne leur étaient accordés qu’à moitié. Sur ce, il y a eu négligence du côté de nos autorités qui ont laissé une partie de nos équipes traînée sur les bancs de l’ambassade française à Moroni. C’est inadmissible. Le respect de cette étape nous aurait épargné la double peine spectaculaire médiatique sur place, à l’extérieur du pays. Nous aurions su que la Comité des Jeux et la France n’avaient pas respecté la charte, notre charte mais de loin.