Extrait de l’interview de l’ancien ministre des Affaires étrangères du régime d’Ali Soilih Monsieur Mouzawar Abdallah sur le quotidien Al-w...
Extrait de l’interview de l’ancien ministre des Affaires étrangères du régime d’Ali Soilih Monsieur Mouzawar Abdallah sur le quotidien Al-watwan.
La journaliste
• La Cour constitutionnelle a souvent été l’objet de sévères critiques, surtout en période électorale. Reconnaissez-vous, avec le recul, que l’institution n’est pas aussi indépendante du pouvoir politique qu’on l’aurait souhaité ?
Mouzawar Abdallah :
• L’expérience que j’ai de la Cour Constitutionnelle, c’est que les positions finales de cette juridiction reposent sur le droit. Il ne peut pas y avoir de positions individuelles ou politiques qui transcendent le droit. A mon passage à la tête de cette haute juridiction, j’ai eu l’occasion de faire l’objet de pressions.
Relayé par Hamadi Abdou
La journaliste
• La Cour constitutionnelle a souvent été l’objet de sévères critiques, surtout en période électorale. Reconnaissez-vous, avec le recul, que l’institution n’est pas aussi indépendante du pouvoir politique qu’on l’aurait souhaité ?
Mouzawar Abdallah :
• L’expérience que j’ai de la Cour Constitutionnelle, c’est que les positions finales de cette juridiction reposent sur le droit. Il ne peut pas y avoir de positions individuelles ou politiques qui transcendent le droit. A mon passage à la tête de cette haute juridiction, j’ai eu l’occasion de faire l’objet de pressions.
Mais, sous le régime Azali, j’ai refusé la nomination de son représentant à la commission électorale car elle n’a pas été faite dans le respect des règles de droit. Et Azali a procédé à la nomination d’une autre personne.
Sous Sambi, les proches du pouvoir m’ont demandé de jouer ma carte de président de la Cour pour faire passer le candidat du pouvoir au deuxième tour. J’ai refusé, je n’ai pas voulu jouer le jeu. Après cette histoire, une délégation iranienne est venue me voir pour la prolongation du mandat de Sambi. Je leur ai donné comme réponse que je ne suis pas habilité à prolonger des mandats, seul un référendum populaire, demandé par le chef de l’Etat ou de l’Assemblée nationale, peut décider une révision de la constitution.
Extrait de l’interview du quotidien Al-watwan N° 2742 du jeudi 20 août 2015.Propos recueillis par Mariata Moussa.
Extrait de l’interview du quotidien Al-watwan N° 2742 du jeudi 20 août 2015.Propos recueillis par Mariata Moussa.