Peut-on se résigner au fait que les comoriens soient durablement privé des biens essentiels : eaux, électricité, travail, alimentation, soi...
Peut-on se résigner au fait que les comoriens soient durablement privé des biens essentiels : eaux, électricité, travail, alimentation, soins, hospitalité et autre ?
La question est éminemment politique. Force de constater que 40 ans de gouvernements successifs n’ont pas, malgré les promesses, réussi à endiguer ce phénomène. Ce constat supposerait de chercher comment enrayer efficacement cette spirale qui est lourde de menaces pour la dignité du pays. Il est pourtant flagrant de constater que les débats politique, privilégiant les annonces destinées aux questions énergétique, santé et autre depuis des décennies sans le moindre souci de les résoudre.
Pire, alors que cette crise énergétique et sociale accroît la précarité des milliers de personnes, des discours inquiétants se répandent : ce serait la faute à la France si le pays est dans cette situation… L’ennemis est parmi nous, c’est nos politiques c’est eux qui aggraveraient les conditions de vie des Comoriens …
L’ile de Mayotte serait une menace et justifierait des repliements identitaires ? Comme si les Maorais étaient nos adversaires, comme s’il était la cause de notre misère. Comment ne pas se révolter contre la désignation comme responsables de la crise, une île frère que nos propres citoyens prennent le risque de périr pour s’y rendre ? Comment se satisfaire de tels replis là où la coopération, la solidarité devraient être recherchées avec passion et ténacité ?
Notre fierté et notre honneur sont-ils liés ?