Antananarivo - L'ancien président malgache Marc Ravalomanana, renversé en 2009, a revendiqué samedi la victoire de son épouse à la m...
Je vous annonce que nous avons remporté une victoire à Antananarivo, a déclaré dans la nuit son mari, l'ancien président Marc Ravalomanana, rentré d'exil fin 2014. On a des résultats sur 60% des bureaux et Neny (Maman en malgache, c'est-à-dire son épouse) a eu 56,9% des voix soit 57%.
Aucune tendance ni résultat officiel n'a été divulgué ni pour Antananarivo, ni pour le reste du pays où les résultats ne sont pas attendus avant plusieurs jours.
Pour la commune urbaine d'Antananarivo, on ne peut pas sortir une tendance tant qu'on n'a pas recueilli tous les résultats des 610 bureaux de vote au complet, a indiqué à l'AFP Eugène Rakotondrahely, chef de service des opérations électorales de la commission électorale indépendante.
La presse malgache annonçait cependant sans hésiter samedi la victoire de Lalao tandis que la candidate d'Andry Rajoelina, qui avait ravi le pouvoir à M. Ravalomanana par un coup de force en 2009, a en partie reconnu sa défaite.
Nous avons désormais notre place en devenant au pire des cas la deuxième force politique de la capitale de Madagascar, a déclaré à chaud cette journaliste Lalatiana Rakotondrazafy.
Mais samedi, en direct à l'antenne de sa radio Free Fm, elle a relevé des anomalies et surtout le faible taux de participation avec moins de 30% des électeurs: Lalao et Marc Ravalomanana n'ont eu que les voix de leurs partisans.
Les résultats recueillis actuellement ne sont pas encore officiels. On doit encore attendre aujourd'hui ou demain pour avoir les résultats complets provisoires qui sont susceptibles de recours, a-t-elle ajouté.
L'apathie des électeurs a été confirmée par Fatma Samura, la coordinatrice des Nations Unies pour Madagascar. Quand aux problèmes de la liste électorale, ils ont failli empêché de voter un autre ancien président Didier Ratsiraka.
Quelque 1.695 communes étaient appelées à élire leurs maires et conseillers municipaux, avec des duels ou triangulaires très attendus, notamment à Fianarantsoa (centre).
Mais le véritable enjeu se concentrait à Antananarivo dont la mairie sert depuis des années de tremplin présidentiel et où la compétition présente un avant-goût d'élection présidentielle en vue du scrutin de 2018.
Antananarivo est la ville malgache qui cumule le plus de problèmes. Embouteillages, difficile ramassage des ordures, trottoirs encombrés de vendeurs, l'insalubrité gagne même le centre-ville.
Le dernier scrutin municipal remontait à 2007 et les municipales de vendredi étaient la seule occasion pour les électeurs de s'exprimer avant 2018.
Arrivé au pouvoir début 2014, après une élection démocratique, l'actuel chef de l'Etat Hery Rajaonarimampianina incarnait l'espoir de relancer le pays après cinq ans de crise sans précédent
Mais il est desservi par sa faible assise politique et l'ambition féroce de ses deux prédécesseurs, MM. Ravalomanana et Rajoelina qui entretiennent un interminable climat de fronde.
(©AFP / 01 août 2015 11h27)
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