Dans une adresse à la nation à l'occasion de la fête de l'indépendance du Tchad, le 11 août dernier, le chef d'Etat tchadien Id...
Dans une adresse à la nation à l'occasion de la fête de l'indépendance du Tchad, le 11 août dernier, le chef d'Etat tchadien Idriss Déby a accusé l'Otan d'avoir assassiné Mouammar Kadhafi parce qu'il « dérangeait et gênait » les intérêts occidentaux entrainant ainsi le chaos dans le pays.
« L'histoire retiendra que les Africains n'ont jamais demandé à l'Otan d'intervenir dans un pays africain pour assassiner un chef d'État. Demain nos enfants parleront certainement que leurs parents n'ont pas fait grand-chose, mais on a été ignoré, on ne nous a pas écouté et on ne nous a pas consulté. Kadhafi dérange, Kadhafi gène, il fallait le faire taire.», a déclaré Idriss Déby.
Il a, par ailleurs, dénoncé la volonté unilatérale des Occidentaux de détruire un État souverain et par la même occasion, de tuer son président. Il appartient, selon le numéro un tchadien, aux Occidentaux d'intervenir afin de mettre fin à la souffrance du peuple Libyen. « Le désordre en Libye, l'Afrique n'est pour rien. On a vu des bombes s'abattre sur des populations d'un pays souverain : voilà ce qu'est devenue aujourd'hui la Libye. L'Afrique n'a pas de moyens d'intervenir militairement pour arrêter le sang qui coule en Libye, tout ce que je peux souhaiter au peuple de ce pays devenu un Etat néant, qu'il retrouve son chemin.», a-t-il conclu.
Idriss Déby (gauche) et Kadhafi. Crédit Reuters |
Depuis l'assassinat du Guide libyen Mouammar Kadhafi, la Libye a basculé dans le chaos et l'anarchie. Plusieurs factions rivales s'affrontent perpétuellement autour des sites pétroliers et d'autres zones stratégiques du pays. Le pays dispose aujourd'hui de deux parlements et de deux gouvernements parallèles. Les tentatives de médiation sous l'égide de la communauté internationale notamment de l'Algérie et des Nations unies, n'ont jusqu'alors permis de réconcilier les frères ennemis de la Libye.