Assez de griller les feux rouges au passage des pauvres piétons. On est à Ngazidja. Aux élections du Gouverneur de l’île, les candidatures ...
Assez de griller les feux rouges au passage des pauvres piétons. On est à Ngazidja. Aux élections du Gouverneur de l’île, les candidatures pleuvent abondamment. Et l’île reste la première victime du système budgétivore, issu des Accords de Fomboni, dont les artisans ne sont les dirigeants de la CRC.
A Ngazidja, donc comme dans toutes les îles indépendantes de l’archipel, auront lieu le premier tour des élections des gouverneurs en février 2016. Dans cette course, le parti JUWA promet d’être au RDV. C’est ainsi que Juwa organise des primaires mercredi 4 Septembre 2015. Parmi les prétendants à la candidature, deux noms retiennent l’attention : Ahmed Abdallah Salim et Ibrahim Sidi. Deux candidats miroirs qui se parlent et se contemplent. Ngazidja ne doit pas se tromper encore une fois. Déjà avec Mwinyi et ses prédécesseurs « izo rarema nazi ripishie hindru».
Le parti Juwa peut et se doit de rendre un grand service à l’île de Ngazidja : pour Ngazi-ngome, TOUT SAUF CES DEUX LA !
« Ahmed Abdallah salim : 2milliards volatilisés »
S’il y a un « tahomba », Ahmed Abdallah Salim, lui c’est l’homme qui vaut plus de 2 milliards. Et le parti Juwa peut présenter aux wangazidja un candidat crédible, plus ou moins honnête ? Comme ce parti n’échappe pas aux critiques des uns et des autres, il faut au moins un homme qui ne ressemble pas ni à Sidi ni à A.A Salim. Certes, la justice comorienne est un fantôme sans os. Mais l’opinion publique a droit aux complaintes, à défaut de porter plainte. Déjà pas plus tard que dix jours, l’ancien directeur général SCH, A.Abdallah Salim, a été convoqué au palais de justice, pour une affaire de malversation qui remonte à quatre ans. L’homme au chapelet de la SCH aurait dérobé plus de 2 milliards de Fc, dans les caisses de la société, en Août 2011. Il a été entendu par le parquet de Moroni.
C’était suite au grand oral à Beit-Salam devant le chef de l’Etat de l’époque, Mr Sambi, des membres du gouvernement, et en présence de comoriens de tous bords. Qui n’a pas suivi cet oral diffusé par l’ORTC ? Oui, il a échappé à la prison, mais où sont les versements de la taxe unique de 2007 à 2011 ? Un dossier qui avait motivé, la Commission Nationale de Lutte contre la Corruption. Donc, il s’agit de détournements de deniers publics. L’homme au chapelet au tour de cou est l’une des promesses amères réservées à l’île de Ngazidja au gouvernorat.
« Qui dit Sidi, dit pas de chance»
Oui, le parti Juwa est un parti comme les autres. On attend de lui un bilan. Tout comme les autres formations politiques. Ex-Ministre de l’intérieur, de la défense et de l’information, Ibrahim Sidi, même s’il profite de l’amnésie du peuple comorien, son dossier est riche. Il ne peut tromper personne. Sidi dont la côte de popularité est au rabais. D’abord, dans sa région natale, puis dans le Ngazidja, Sidi est un navire troué qui ne peut qu’engloutir la famille Juwa. Depuis l’Assemblée nationale sous la couleur de la CRC, Sidi change de veste pour le butin. Et d’ailleurs, qui ignore l’histoire de la citoyenneté économique, au sujet duquel le président de l’assemblée nationale de l’époque Said Dhoifir Bounou s’est incliné. Dhoifir Bounou refusa de présider la séance. Et Sidi profita de l’absence de Bounou pour le passage en force : ratifier le projet de loi avec une poignée de députés.
Quelques mois après sa nomination au poste de ministre de la défense, le colonel Combo est affreusement assassiné. L’histoire a bouleversé l’archipel. Ce ministre aux mille bifurcations improvisées a une lourde responsabilité dans la gestion du dossier Salimou-Combo. A cause du mystère qu’il entretient à ce sujet.
Lors des dernières législatives aux Comores, un conflit entre Domoni ya Mbadjini et Nkurani ya Sima a été déclenché. Juwa et UPDC ont fait de ces localités des champs de bataille. Et des dégâts matériaux ont été occasionnés. L’apathie de Sidi alors que des localités de sa région flambaient, pose la question de son influence et du niveau de responsabilité. Peut-être, il n’a pas alimenté l’affaire, mais un homme impuissant à la gestion du conflit dans son milieu, pourra-t-il facilement gérer une île ? Juwa doit trouver d'autres candidats pour Ngazidja, mais pas ces deux... dont les dossiers sont plus que mauvais. Ngazidja sereveille.Si Juwa veut rater le premier RDV des gouverneurs de l’île de Ngazidja, Ibrahim Sidi ou Ahmed Abdallah Salim ont les meilleurs profils.
SAID YASSINE Said Ahmed
COMORESplus