Le bras de fer entre Colas et le Modec (Mouvement des entrepreneurs comoriens) se durcit La société Colas, leader mondial de la con...
Le bras de fer entre Colas et le Modec (Mouvement des entrepreneurs comoriens) se durcit
La société Colas, leader mondial de la construction de routes et filiale du groupe Bouygues est opposée au Modec, le Mouvement des entrepreneurs comoriens, sur l'exploitation d'un terrain dans le nord de la Grande Comore. Jeudi, la police a procédé à une série d'arrestations après l'éclatement de heurts près du site.
La tension monte au nord de la capitale. Le patronat comorien soutenu par le gouvernorat de l'île a signifié, avec plusieurs mises en demeure, à l'entreprise de BTP Colas qu'elle n'avait aucun droit d'exploiter la carrière de Handuli, car elle n'a pas obtenu les autorisations nécessaires malgré l'appui du ministère de l'Aménagement du territoire.
Mahamoud Ali Mohamed, dit CBE, chef d'entreprise de concassage, et Saïd M'changama, le président de la Fédération des consommateurs, sont suspectés d'avoir respectivement cautionné financièrement et moralement les individus qui ont incendié des véhicules Colas.
La tension monte au nord de la capitale. Le patronat comorien soutenu par le gouvernorat de l'île a signifié, avec plusieurs mises en demeure, à l'entreprise de BTP Colas qu'elle n'avait aucun droit d'exploiter la carrière de Handuli, car elle n'a pas obtenu les autorisations nécessaires malgré l'appui du ministère de l'Aménagement du territoire.
Mahamoud Ali Mohamed, dit CBE, chef d'entreprise de concassage, et Saïd M'changama, le président de la Fédération des consommateurs, sont suspectés d'avoir respectivement cautionné financièrement et moralement les individus qui ont incendié des véhicules Colas.
En effet le site, situé au nord de la capitale, est au cœur du bras de fer entre le géant français des travaux publics et le Modec depuis plusieurs mois. Les habitants de Vanamboini, le village voisin du site d'extraction de matières premières, se disent dépossédés de leurs terres sans aucun dédommagement. Les débordements ont eu lieu jeudi : des véhicules Colas incendiés, une partie importante des hommes de Vanamboini arrêtée. Des escadrons de la gendarmerie nationale restent sur place même si le village semble désormais abandonné.
Ce vendredi la commune n'a même pas célébré la grande prière, beaucoup d'habitants ont préféré fuir le village prêtant le flanc à un autre problème évoqué par les rares irréductibles barricadés chez eux : le pillage des maisons par les militaires présents. Dans un communiqué daté de jeudi, le Modec affirme condamner ces actes de vandalisme et n'en être aucunement solidaire.
Par RFI
Photo ©La rédaction