LE COMITE MAORE A 10 ANS Mai 2005 – mai 2015, dix ans depuis la création du Comité Maore par une poignée de Comoriens dont le regretté UNKAS...
LE COMITE MAORE A 10 ANS
Mai 2005 – mai 2015, dix ans depuis la création du Comité Maore par une poignée de Comoriens dont le regretté UNKASHA JAFFAR à qui nous rendons un hommage ému.
A l’origine il fallait « déterrer la question de l’ile comorienne de Mayotte ». Depuis les années 1995, elle avait disparu de la scène politique comorienne. Elle avait été enlevée de l’ordre du jour définitive des AG de l’ONU. La France avait imposé son meurtrier visa Balladur. On en était arrivé au point où le président Azali pouvait enlever la principale barrière au fait accompli français à Mayotte, la participation maoraise aux jeux des iles de l’Océan Indien, sans susciter un levé de boucliers. A l’époque seul le Front Démocratique dénonça la forfaiture, une réaction isolée sans impact. Nous décidâmes donc de relever le défi et nous nous fixions comme objectif : faire du 12 novembre, date de l’accession des Comores aux Nations Unies en tant qu’entité composée des quatre iles MAORE, MWALI, NDZUANI et NGAZIDJA, une journée nationale consacrée à la question de l’île comorienne de Mayotte. Objectif atteint en 2008 avec l’érection du 12 novembre en journée nationale MAORE, chômée. Nous avons continué puisque l’Etat ne s’est toujours pas décidé à célébrer la journée, pire encore, sa résistance aux pressions françaises s’apparentait progressivement à de la capitulation pure et simple.
La situation est donc devenue plus complexe qu’en 2005. La France a élargi la brèche. De petits pas en petits pas, elle a intégré Mayotte dans la Région Océan Indien puis dans son Etat et enfin dans l’Union Européenne.
Certains voudraient attribuer ce passif au Comité Maore ignorant que nous ne sommes pas l’Etat comorien, que nous ne représentons aucune institution. Nous sommes juste des citoyens indignés par une situation. Nous avons créé une association non politique dont l’objectif est en premier d’empêcher que la question soit abandonnée et en deuxième lieu de faire pression sur les gouvernants. A certains moments nous parvenons à soulever des mouvements de masse pour dénoncer l’occupation française et/ou la capitulation comorienne.
Aujourd’hui il sera difficile, malgré les pressions françaises, à un candidat aux présidentielles 2016 d’ignorer la question de l’ile comorienne. Nous croyons y avoir contribué. La célébration du 12 novembre est entrée dans les mœurs. Nous pensons y avoir contribué. L’inscription de la question de l’ile comorienne de Mayotte à l’ordre du jour des AG de l’ONU fait toujours débat durant les mois de septembre, nous y contribuons. Et enfin nous avons été rejoint par quasiment toutes les forces comoriennes dans la dénonciation du visa Balladur.
Notre panneau « Mayotte est comorienne et le restera toujours » est devenu un symbole de la lutte de notre peuple pour une indépendance complète et pour des relations apaisées entre les Comores et la France.
Idriss (28/07/2015)
Mai 2005 – mai 2015, dix ans depuis la création du Comité Maore par une poignée de Comoriens dont le regretté UNKASHA JAFFAR à qui nous rendons un hommage ému.
A l’origine il fallait « déterrer la question de l’ile comorienne de Mayotte ». Depuis les années 1995, elle avait disparu de la scène politique comorienne. Elle avait été enlevée de l’ordre du jour définitive des AG de l’ONU. La France avait imposé son meurtrier visa Balladur. On en était arrivé au point où le président Azali pouvait enlever la principale barrière au fait accompli français à Mayotte, la participation maoraise aux jeux des iles de l’Océan Indien, sans susciter un levé de boucliers. A l’époque seul le Front Démocratique dénonça la forfaiture, une réaction isolée sans impact. Nous décidâmes donc de relever le défi et nous nous fixions comme objectif : faire du 12 novembre, date de l’accession des Comores aux Nations Unies en tant qu’entité composée des quatre iles MAORE, MWALI, NDZUANI et NGAZIDJA, une journée nationale consacrée à la question de l’île comorienne de Mayotte. Objectif atteint en 2008 avec l’érection du 12 novembre en journée nationale MAORE, chômée. Nous avons continué puisque l’Etat ne s’est toujours pas décidé à célébrer la journée, pire encore, sa résistance aux pressions françaises s’apparentait progressivement à de la capitulation pure et simple.
La situation est donc devenue plus complexe qu’en 2005. La France a élargi la brèche. De petits pas en petits pas, elle a intégré Mayotte dans la Région Océan Indien puis dans son Etat et enfin dans l’Union Européenne.
Certains voudraient attribuer ce passif au Comité Maore ignorant que nous ne sommes pas l’Etat comorien, que nous ne représentons aucune institution. Nous sommes juste des citoyens indignés par une situation. Nous avons créé une association non politique dont l’objectif est en premier d’empêcher que la question soit abandonnée et en deuxième lieu de faire pression sur les gouvernants. A certains moments nous parvenons à soulever des mouvements de masse pour dénoncer l’occupation française et/ou la capitulation comorienne.
Aujourd’hui il sera difficile, malgré les pressions françaises, à un candidat aux présidentielles 2016 d’ignorer la question de l’ile comorienne. Nous croyons y avoir contribué. La célébration du 12 novembre est entrée dans les mœurs. Nous pensons y avoir contribué. L’inscription de la question de l’ile comorienne de Mayotte à l’ordre du jour des AG de l’ONU fait toujours débat durant les mois de septembre, nous y contribuons. Et enfin nous avons été rejoint par quasiment toutes les forces comoriennes dans la dénonciation du visa Balladur.
Notre panneau « Mayotte est comorienne et le restera toujours » est devenu un symbole de la lutte de notre peuple pour une indépendance complète et pour des relations apaisées entre les Comores et la France.
Idriss (28/07/2015)