Les autorités viennent de fixer les prix des produits de première nécessité. Une note censée prendre effet dès aujourd'hui, 1erjour du ...
Les autorités viennent de fixer les prix des produits de première nécessité. Une note censée prendre effet dès aujourd'hui, 1erjour du mois de Ramadan. Mais, cette décision est prise pour une ironie par les marchands de la capitale.
Sur une note portant fixation des prix de certains produits importés de première nécessité, signée conjointement par le délégué à l'Economie et le Commissaire aux finances le 10 juin dernier, on remarque que ces produits importés-là n'ont pas connu une baisse significative. Au contraire, une petite hausse est observée. C'est le cas par exemple du kilo d'aile de poulet de deux phalanges, le prix est fixé à 950Fc tandis que dans des boutiques on y trouve à 900Fc. Le prix du litre d'huile végétal est arrêté à 675Fc, alors dans le même établissement on achète à 600Fc.
Le cas des produits locaux est celui qui a connu une baisse significative. Signée par les commissaires aux finances et à la production, la note fixe le prix du kilo de tomate à 400Fc alors que les marchands tapent entre 600 et 1000fc. Le kilo de manioc fixé à 300Fc par les autorités
, on se l'achète au prix fort de 500Fc. Le taro blanc est à 1000Fc au marché et à 750 sur la note. A entendre ces marchands, ils ne reculeront pas sur les prix. « Les commerçants des produits importés sont protégés par cette maudite note. Mais nous, puisque nous sommes des paysans, on veut nous ruiner. Que ces commissaires-là aillent labourer la terre pour semer leurs propres vivres », dénonce, en ironisant, une marchande de banane au petit marché de Moroni. Un autre vendeur pense que cette mesure est un acharnement : « Ils veulent nous assassiner alors qu'ils savent très bien combien nous souffrons. Mais pourquoi nous seulement ? » fustige-t-il la note rendu publique mardi dernier.
Toufé Maecha, quotidien Al-fajr
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