Le chef de la diplomatie comorienne a souhaité jeudi que l’Europe fasse preuve de "générosité" face au drame des Comoriens qui pé...
Le chef de la diplomatie comorienne a souhaité jeudi que l’Europe fasse preuve de "générosité" face au drame des Comoriens qui périssent en mer en tentant de se rendre sur l’île de Mayotte, la quatrième île de l’archipel toujours administrée par la France.
"Il serait souhaitable qu’elle (l’Europe) tourne le regard et sa générosité vers ces 70 kilomètres de bras-de-mer qui séparent deux îles de notre pays, devenus un grand cimetière marin pour de nombreux Comoriens qui ne se résignent pas à considérer Mayotte comme un territoire étranger", a dit Abddoulkarim Mohamed, à l’ouverture à Moroni du premier dialogue politique entre les Comores et l’Union Européenne (UE).
"C’est au nom de la vérité et de la franchise que nous ne saurions, dans notre dialogue, éluder la question de Mayotte et que nous sommes fermement attachés au retour de cette île sœur dans son ensemble naturel", avait-il préalablement déclaré, renouvelant l’ancienne revendication des Comores pour un rattachement de Mayotte.
"Il serait souhaitable qu’elle (l’Europe) tourne le regard et sa générosité vers ces 70 kilomètres de bras-de-mer qui séparent deux îles de notre pays, devenus un grand cimetière marin pour de nombreux Comoriens qui ne se résignent pas à considérer Mayotte comme un territoire étranger", a dit Abddoulkarim Mohamed, à l’ouverture à Moroni du premier dialogue politique entre les Comores et l’Union Européenne (UE).
"C’est au nom de la vérité et de la franchise que nous ne saurions, dans notre dialogue, éluder la question de Mayotte et que nous sommes fermement attachés au retour de cette île sœur dans son ensemble naturel", avait-il préalablement déclaré, renouvelant l’ancienne revendication des Comores pour un rattachement de Mayotte.
A la question de savoir si ce différend pourrait compromettre la coopération avec l’UE, le ministre a été catégorique : "malgré cette épineuse question de l’intégrité territoriale, la France reste notre premier partenaire au développement (...) Mayotte reste une priorité dans notre diplomatie, nous attachons une importance capitale à son retour, mais cela ne nous empêche pas continuer à coopérer et d’avancer sur d’autres questions".
La coopération entre l’UE et les Comores date de 1958.
Interrogé par l’AFP sur ce souhait des autorités comoriennes, le chargé d’affaires de l’UE Aldo Dell’Arricia a répondu que l’UE avait "pris note des observations du ministre" mais, a-t-il ajouté "on n’en a pas discuté".
Sur les questions liées à la gouvernance, Dell’Arricia a réaffirmé que "l’UE est garante du processus démocratique aux Comores". Il s’est néanmoins refusé de commenter la candidature contestée de l’ex-président Ahmed Abdallah Sambi à l’élection présidentielle de 2016, affirmant que "c’est à la Cour Constitutionnelle (comorienne) d’en décider. La France et l’UE observeront une stricte neutralité", a-t-il dit.
Le 11e FED (Fonds européen de développement), qui couvre la période 2015-2020, s’élève à 68 millions d’euros, en hausse de 20 millions par rapport au précédent (2008-2013). Il porte sur les secteurs des transports maritimes et terrestres (36 millions d’euros), la gouvernance (17 millions d’euros), la formation technique et professionnelle (10 millions d’euros), etc.
Les Comores sont constituées d’Anjouan, Grande-Comore, et Mohéli. Mayotte, la quatrième île de cet archipel de l’océan Indien, 101e département français et Région ultrapériphérique de l’UE, est toujours revendiquée par Moroni.
AFP