L’UNION DES COMORES connait depuis belle lurette des inégalités flagrantes dans l’accès à la santé. Aux affections chroniques ( diabètes, c...
L’UNION DES COMORES connait depuis belle lurette des inégalités flagrantes dans l’accès à la santé. Aux affections chroniques ( diabètes, cancers, affections cardio-vasculaires) s’ajoutent des maladies qui se diffusent avec la mondialisation comme le sida ou d’autres pathologies par exemple. Le pays ne dispose pas des équipements sanitaires correspondants aux besoins de la population et oblige un afflux de malades vers Mayotte.
Selon l’Agence française de développement, le secteur de la santé en Union des Comores est confronté à une faible qualité des services de santé, une mauvaise répartition des ressources humaines en quantité et en qualité, des capacités institutionnelles faibles et des conflits de compétences entre l’Union et les trois îles, il faudrait ajouter un financement public très insuffisant.
Selon l’Agence française de développement, le secteur de la santé en Union des Comores est confronté à une faible qualité des services de santé, une mauvaise répartition des ressources humaines en quantité et en qualité, des capacités institutionnelles faibles et des conflits de compétences entre l’Union et les trois îles, il faudrait ajouter un financement public très insuffisant.
Pourtant on observe une nette amélioration de l’espérance de vie passant de 54 ans en 1991 à 65 ans actuellement, on note une réduction de la mortalité maternelle et infantile, une régression de certaines maladies infectieuses ainsi qu’une meilleure coordination de lutte contre le VIH SIDA sont à relever mais le président IKILILOU n’ a pas nié l’année dernière les difficultés de financement, d’organisation et de réglementation qui empêchent concrètement la population d’accéder au droit à une meilleure santé . Quand on ne peut pas se faire soigner chez soi , n’est-il pas normal de chercher à se faire soigner ailleurs ?
L’afflux de malades comoriens vers Mayotte augmente ces derniers mois et cela commence à faire naître de graves tensions entre les mahorais et les Comoriens. IL est normal voire logique que les Comoriens et les Malgaches viennent se faire soigner à Mayotte car ils ne bénéficient pas de structures adaptées dans leurs propres pays. IL faut rappeler que le droit à la santé a été bien stipulé dans la constitution comorienne de 2009 et dans la loi portant sur le code de la santé des Comores de mars 2011 et la politique nationale de la santé vision de 2005-2015 s’est fixé comme but une meilleure santé pour tous les Comoriens à travers les la disponibilité et l’accessibilité des services de santé de bonne qualité en 2015.
Dans cet exode sanitaire massif, il faut distinguer ceux qui entrent légalement sur l’île et les clandestins, à titre d’exemple une femme enceinte clandestine admise au centre de maternité pour accoucher doit payer 300 euros après son accouchement, le patient ordinaire souffrant d’une pathologie quelconque, il est pris en charge par le centre hospitalier de Mamoudzou sans débourser au préalable une somme d’argent, si son cas est très inquiétant, le malade bénéficie d’une évacuation urgente vers l’île de la Réunion.
Parallèlement Mayotte souffre d’un manque d’attractivité médical lié à plusieurs causes, pourtant en 2012 selon l’Agence Régional de santé (ARS) les statistiques officielles affichaient 157 médecins dans l’île, ce chiffre retombe à 2014 à 152 médecins. L’île ne propose pas assez de services. En outre depuis 2011, les problèmes d’insécurité ont fait fuir beaucoup de monde. Un grand nombre de médecins sont partis notamment en 2013, l’autre grande cause qui explique ce déficit en médecin c’est le manque de praticiens mahorais.
IL existe une difficulté pour les jeunes étudiants mahorais à accéder aux diplômes contrairement en Union des Comores qui a beaucoup de médecins mais que l’Etat Comorien n’arrive pas à les payer correctement. L’Union des Comores, seule ne peut atteindre ses propres objectifs en matière de santé sans le concours de l’aide extérieure et Mayotte ne s’en sortira que si les Comores s’en sortent.
Mohamed IBRAHIM MIHIDJAY