En ce 21e siècle celui de la mondialisation, nombreux d’entre nous ont eu la chance et le privilège de parcourir l’Afrique et le monde, nou...
En ce 21e siècle celui de la mondialisation, nombreux d’entre nous ont eu la chance et le privilège de parcourir l’Afrique et le monde, nous devons à présent capitaliser ces expériences au service du développement et du bien-être des Comores. Car notre pays est devenu au fil des années la proie d’une épidémie de crises qui accable le plus grand nombre de personnes. Les équilibres sociaux se détériorent, ceux du climat et du vivant s’effondrent. Les Hommes et les Femmes de notre temps sont désemparés.
Ils craignent pour leur sécurité, leur environnement, leur santé et l’avenir de leurs enfants. La marche triomphante du progrès prend les allures d’un immense malentendu, les conditions de vie se dégradent, les difficultés s’accumulent, la précarité devient un sentiment prégnant. Ces réalités engendrent pour beaucoup de nos compatriotes, la peur persistante du chômage sans fin des jeunes, du déclassement, de l’exclusion, c’est l’angoisse du quotidien de plus en plus insupportable, le mal être récurrent, la perte des repères, la dissolution du lien collectif et des solidarités.
Mes chers compatriotes, vous savez autant que moi et j’ai l’intime conviction que les Comores, aujourd’hui affaiblie et déboussolée, à tous les atouts pour rebondir.
Jeunes comoriens, l’urgence et le devoir nous obligent à changer de cap.
Un autre Comores est non seulement possible, mais il est nécessaire. La créativité humaine ne fait pas défaut. Fixons-lui des priorités sans confondre progrès et performance
La volonté, les compétences, la citoyenneté, la générosité, l’envie d’agir et le désir de changer sont partout. Je le sais, et j’y puise mon énergie.
Dans ce moment de gravité et de complexité que traverse notre pays, nous devons contribuer à ouvrir la voie d’une société nouvelle, économique et sociale pour un Comores des quatre iles fortes et solidaires.
L’heure est maintenant au changement de cap pour refonder l’espoir.
Changer de cap, c’est d’abord s’appuyer sur le meilleur de l’humanité que sont : la solidarité, le partage, la justice, la démocratie, la tolérance, la modération, la sobriété, la diversité, le juste échange.
Changer de cap, c’est engager dès maintenant une transition vers la société nouvelle, économique et sociale, à travers un train de mesures clés et concrètes que la Jeunesse Comoriens peut développer pour favoriser l’émergence d’une nouvelle classe politique dans notre pays.
Ainsi, l’élection présidentielle 2016 va mettre nos concitoyens et nos concitoyennes en situation de responsabilité dans moins d’un an il s’agira de choisir entre :
Continuer a vivre dans la misère (sans eaux, sans électricité ni emploi pour les jeunes) et engager la dynamique du changement vers une société nouvelle, économique et sociale basée sur l’émergence d’une nouvelle classe politique au regard du vieillissement de la classe politique actuelle.
Soyons clairs: je le dis sans dogmatisme ni agressivité, le projet d’un nouveau modèle de développement est de mon point de vue incompatible avec les politiques que le pouvoir en place et sa majorité développent aux Comores. Aussi, l’opposition actuelle n’est ni forte ni crédible pour mériter la confiance du peuple. C’est dans ce contexte précis que le renouvellement de la classe politique Comorien s’inscrit dans le sens de l’intérêt général.
Seule compte à mes yeux une volonté indéfectible de partager l’immense chantier économique et social. C’est à cette unique condition de cohérence politique que nous pourrons engager avec d’autres le contrat de la métamorphose de notre pays. Oui c’est possible et j’y crois fermement.
Répondre aux crises et aux angoisses, c’est proposer un modèle de développement qui bâtisse l’avenir et retrouve l’espoir.
Pour le porter, je sollicite le soutien et l’engagement de l’ensemble des jeunes Comoriens et notamment les responsables des mouvements politiques et de la société civile à qui je tends une main franche et patriotique pour qu’ensemble nous puissions relever le défi qui nous interpelle tous.
Je suis en revanche convaincu que les Comores a urgemment besoin de réformes profondes : reformes du système éducatif en tout premier lieu sans doute, reformes du système de défense et de sécurité, reformes du système législatif et judiciaire reformes du système de gouvernance etc… la liste n’est pas exhaustive, mais il s’agit d’attirer l’attention de la jeunesse sur la nécessité d’engager des reformes bien préparées. C’est-à-dire Co-construire le pays avec les Comoriens sur la base de la compétence et du mérite.
Avec notre volonté commune, le courage et la détermination, je ne doute pas un seul instant que nous pouvons faire les Comores le miroir de l’océan-indien. J’en appelle donc aux citoyens et aux citoyennes en particulier les jeunes pour qu’ils se rassemblent et se mobilisent afin de transformer une volonté individuelle en énergie collective.
Au service d’un mouvement tourné vers l’avenir, je souhaite que ce concept devienne un levier pour agréger les énergies autour d’un nouveau modèle de développement dont les impératifs économiques et sociaux seront bâtis par les Jeunes et avec les Jeunes. Je souhaite ainsi favoriser l’émergence d’une nouvelle majorité politique pour mettre en œuvre ce changement de cap et cette refondation de l’espoir.
Ensemble, décidons du monde que nous voulons dans les champs du possible.
Ensemble, construisons l’alternative qui ne soit pas seulement une alternance de pouvoir. Ensemble, bâtissons l’avenir.
MINIHADJI Mmadi
Étudiant comorien à Paris