Monsieur IMAM Abdillah, vous avez eu la chance de visiter la Nouvelle Zélande, un pays du Pacific méconnu des Comoriens. Pouvez-vous nous...
Monsieur IMAM Abdillah, vous avez eu la chance de visiter la Nouvelle Zélande, un pays du Pacific méconnu des Comoriens. Pouvez-vous nous livrer une brève impression sur ce pays ?
- Avant tout, je voudrais préciser que les propos recueillis lors de cette interview n'engagent que ma propre personne et ne reflète en aucun cas, une position officielle du Ministère. J'ai eu la chance de visiter un certains nombres de pays dans le monde, mais la Nouvelle Zélande m'a particulièrement marqué à plus d'un titre. Durant 2 mois, je me suis retrouvé dans un environnement cosmopolite où toutes les civilisations et races du monde se côtoient sans la moindre discrimination. Les « Kiwi » sont des gens très accueillants et disponibles, toujours prêts à vous offrir un sourire courtois. Vous retrouverez dans le cœur des néo-zélandais la chaleur qui manque à leur climat. J'ai été ensuite impressionné par la cohabitation harmonieuse entre le peuple aborigène « maori » et les « pakeha » ou les européens.
Vous avez participé à un programme ELTO. C'est quoi au juste ?
- ELTO est un cigle anglais qui signifie English Language Training for Officials. Dans le cadre de sa coopération avec les pays d'Afrique francophone, La Nouvelle Zélande a mis en place ce programme pour le renforcement des capacités des personnels du Ministère Affaires étrangères en langue anglaise. Il s'agit d'une formation intensive et ciblée sur les problématiques des Relations internationales et de la diplomatie. Pour ma part, j'ai participé à la formation sur le thème de « la Gouvernance nationale et internationale ». L'objectif spécifique était de former des cadres aussi bien capables de gérer des dossiers au niveau national mais aussi de représenter leur pays dans les différents foras internationaux et dans les missions diplomatiques où l'anglais et la langue officielle.
A part la formation, pensez-vous qu'il y a un autre intérêt de ce programme ?
- Cette formation a vu la participation de 16 pays africains. C'est une chance pour chacun de ces pays de découvrir les spécificités des autres et d'avoir des échanges très enrichissantes. Et le plus important, c'est que j'ai pu m'imprégner de la politique étrangère de la Nouvelle Zélande, son économie et son système de gouvernement à travers des présentations faites par des hautes personnalités et des rencontres notamment avec le Ministre des Affaires étrangères, le Ministre des Communautés, l'ancien Président du Conseil de Sécurité des Nations Unies de 1994 à 1996, des experts juristes de la prestigieuse Faculté de Droit. La Nouvelle Zélande a besoin de l'Afrique car sa politique étrangère s'est majoritairement focalisée sur le commerce extérieur, de même que les Comores en particulier ont besoin d'elle pour son expérience sur la scène internationale et son expertise en matière de développement économique.
Un dernier mot ?
- Juste préciser que malgré la distance géographique qui la sépare avec l'Afrique, La Nouvelle Zélande, est une véritable Cité de l'Universel où tout le monde s'y sent chez soi. Je profite alors de cette occasion pour remercier d'abord les autorités comoriennes d'avoir fait le choix de me confier cette mission. Ensuite, je voudrais féliciter de tout cœur la coordinatrice de ce programme, les formatrices et toute l'équipe de l'université pour leur compétence et leur endurance. Un grand merci au Gouvernement de la Nouvelle Zélande et des encouragements à tous mes collègues africains dans leur nouvelle carrière suite à cette formation.
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