Excellence Monsieur le Vice – Président Chargé du Ministère de la santé ; Mesdames et messieurs les commissaires à la santé aux Gouvernorat...
Excellence Monsieur le Vice – Président Chargé du Ministère de la santé ;
Mesdames et messieurs les commissaires à la santé aux Gouvernorats de Grande Comore Anjouan et Mohéli ;
Monsieur le Directeur de la Veille et Sécurité Sanitaire et de la Coopération internationale représentant madame la Directrice Générale de l’Agence de Santé de l’Océan Indien ;
Monsieur le Directeur de l’AFD ;
Mesdames et messieurs les responsables et cadres des établissements de santé des Comores ;
Mesdames et messieurs les responsables et cadres des établissements de santé de La Réunion et de Mayotte ;
Honorables invités en vos rangs et qualités ;
Il y a peu de temps, la semaine dernière, à l’occasion d’une remise de matériels et d’équipements à l’Ecole de Médecine et de Santé publique en faveur de 12 établissements de santé de la Grande Comore, je soulignais la cohérence et la vivacité de la coopération française avec l’Union des Comores dans le secteur de la santé.
La cérémonie d’ouverture officielle des quatrièmes journées de santé France- Comores me permet d’ajouter une autre qualité à cette coopération, celle de la diversité. En effet l’événement qui nous réunit aujourd’hui, avec la présence de représentants de l’ARS, du CHU de la Réunion, du Centre Hospitalier de Mayotte et de la Croix rouge française montre qu’au-delà de l’Agence française de développement, bien représentée aux Comores, c’est tout un réseau d’autres acteurs français qui collabore avec les partenaires comoriens pour faire progresser l’accès aux soins, l’assistance médicale et la formation du personnel de santé au seul bénéfice des populations comoriennes.
Si les actions de ce réseau sont bien connues des praticiens de la santé, elles le sont sans doute moins de la part du grand public et les journées santé France – Comores sont une excellente occasion pour présenter ces actions et insister sur leur importance.
A travers les visites que j’ai pu effectuer de centres hospitaliers et de structures de santé depuis mon arrivée en septembre 2014, j’ai pu me rendre compte combien les praticiens de la santé des Comores souhaitent voir se développer les partenariats médicaux, les échanges scientifiques avec la coopération française et tout particulièrement avec les praticiens en fonction à La Réunion et à Mayotte. J’ai compris que des liens humains très profonds avaient été tissés entre les professionnels au-delà des frontières géographiques. Depuis de nombreuses années, des relations se construisent d’abord de façon spontanée puis, à travers des conventions, se mettent en place des cadres de coopération. Je note que la pratique commune de la langue française est un atout précieux pour la solidité et la pérennité de cette coopération.
Dans ce contexte de compréhension mutuelle et de partenariat dans la durée, les travaux qui vont se dérouler aujourd’hui permettront de mesurer les résultats obtenus à travers les divers dispositifs mis en place , de renforcer les partenariats et de mieux coordonner les différentes actions. Il s’agira de faire le point de la mise en œuvre des conventions qui ont été signées avec les établissements de Mayotte et de La Réunion et dans ce cadre de définir de nouvelles actions, mais aussi de rechercher des synergies avec les importants programmes d’appui au secteur de la santé qui sont financés par l’Agence française de développement.
Je rappellerai qu’au cours de la décennie (2007 – 2017), en tenant compte des processus qui sont en en cours d’instruction et pour lesquels des décisions sont attendues en 2015, c’est plus de 27 Millions d’euros qui auront été engagés dans la santé par l’Agence française de développement aux Comores. A côté de l’AFD, l’action de la France est complétée par les activités du service de coopération de l’Ambassade qui se concentre sur l’aide multilatérale et les fonds verticaux. Ces fonds verticaux représentent plus de 18% des transferts financiers français dans le domaine de la santé (15% FM et 3% GAVI). Ainsi l’outil « Fonds Mondial – dispositif 5% » a été largement sollicité par les autorités comoriennes pour la consolidation de ses programmes et notre médiation a été reconnue.
La plus grande partie de ces financements a été consacrée à la santé de la mère et de l’enfant et à la réduction de la mortalité infantile. Des résultats positifs ont été obtenus avec une sensible réduction des décès des femmes en couches. La France a ainsi bien respecté aux Comores les engagements français pris au plus haut niveau dans le cadre des accords de Muskoka pour l’atteinte des objectifs 4 et 5 des OMD.
Outre la facilitation de l’accès aux soins des mères et des enfants par la prise en charge des frais médicaux, ces financements ont contribué à l’amélioration, la réhabilitation et l’équipement de plusieurs centres de santé, à la formation du personnel de santé, au renforcement de capacités des cadres administratifs de la santé, à la définition de stratégies et de politiques publiques de santé.
Autant de domaines où peuvent être recherchés des synergies et des compléments avec la grande diversité des actions des autres acteurs français que j’ai évoquée au début de mon intervention. Je ne pourrai énumérer tous les domaines de cette coopération. Si la formation du personnel de santé constitue un axe important, il y a bien d’autres sujets où l’apport de la coopération française contribue à l’amélioration du fonctionnement des hôpitaux aux Comores, à titre d’exemple, la maintenance biomédicale, l’accès aux médicaments génériques et aux vaccins, les dispositifs de prise en charge des brulés avec la mise en place de SAS sanitaires.
Pour certains dispositifs, les réflexions de ces journées permettront de proposer des pistes d’amélioration, je pense par exemple aux évacuations sanitaires vers Mayotte et La Réunion.
Pour d’autres domaines, il s’agira de définir les dispositifs à mettre en place en tenant compte des possibilités et contraintes des différentes parties en présence, je citerai par exemple : la gestion hospitalière , les urgences, la coopération en médecine de catastrophe, l’utilisation de nouvelles technologies de l’ Information et de la communication, la recherche…
Je ne doute pas que les travaux qui seront menés et les échanges fructueux permettront d’avancer de façon significative dans la mise en place des différentes conventions de coopération.
Avec les concours de l’AFD, et l’ensemble des dispositifs de coopération régionale, la France assure son rôle de premier bailleur des Comores dans le secteur de la santé.
Notre engagement dans ce secteur a été confirmé dans l’élaboration de la programmation conjointe France /UE pour la période 2015/2020 que nous finalisons au cours de ce premier semestre 2015 et qui déterminera le cadre de nos interventions pour toute la période.
Si nous renouvelons ainsi notre engagement dans le secteur de la santé c’est à la fois parce que nous considérons que le cadre institutionnel est suffisant pour travailler dans la durée mais aussi parce que nous partageons avec nos partenaires comoriens l’analyse que d’immenses progrès restent à accomplir pour doter le pays d’un système de santé répondant aux attentes de sa population et des futures générations.
Pour conclure mon intervention, j’appelle à une contribution plus active, plus volontaire et plus significative d’autres partenaires du développement qui acceptent de suivre le cadre stratégique fixé par les autorités comoriennes. La coopération française est bien entendu disposée à s’inscrire dans cette démarche de complémentarité et d’harmonisation de l’aide au développement de la santé.
Je souhaite un plein succès aux travaux des 4èmes journées santé France – Comores.
Je vous remercie…
Mesdames et messieurs les commissaires à la santé aux Gouvernorats de Grande Comore Anjouan et Mohéli ;
Monsieur le Directeur de la Veille et Sécurité Sanitaire et de la Coopération internationale représentant madame la Directrice Générale de l’Agence de Santé de l’Océan Indien ;
Monsieur le Directeur de l’AFD ;
Mesdames et messieurs les responsables et cadres des établissements de santé des Comores ;
Mesdames et messieurs les responsables et cadres des établissements de santé de La Réunion et de Mayotte ;
Honorables invités en vos rangs et qualités ;
Il y a peu de temps, la semaine dernière, à l’occasion d’une remise de matériels et d’équipements à l’Ecole de Médecine et de Santé publique en faveur de 12 établissements de santé de la Grande Comore, je soulignais la cohérence et la vivacité de la coopération française avec l’Union des Comores dans le secteur de la santé.
La cérémonie d’ouverture officielle des quatrièmes journées de santé France- Comores me permet d’ajouter une autre qualité à cette coopération, celle de la diversité. En effet l’événement qui nous réunit aujourd’hui, avec la présence de représentants de l’ARS, du CHU de la Réunion, du Centre Hospitalier de Mayotte et de la Croix rouge française montre qu’au-delà de l’Agence française de développement, bien représentée aux Comores, c’est tout un réseau d’autres acteurs français qui collabore avec les partenaires comoriens pour faire progresser l’accès aux soins, l’assistance médicale et la formation du personnel de santé au seul bénéfice des populations comoriennes.
Si les actions de ce réseau sont bien connues des praticiens de la santé, elles le sont sans doute moins de la part du grand public et les journées santé France – Comores sont une excellente occasion pour présenter ces actions et insister sur leur importance.
A travers les visites que j’ai pu effectuer de centres hospitaliers et de structures de santé depuis mon arrivée en septembre 2014, j’ai pu me rendre compte combien les praticiens de la santé des Comores souhaitent voir se développer les partenariats médicaux, les échanges scientifiques avec la coopération française et tout particulièrement avec les praticiens en fonction à La Réunion et à Mayotte. J’ai compris que des liens humains très profonds avaient été tissés entre les professionnels au-delà des frontières géographiques. Depuis de nombreuses années, des relations se construisent d’abord de façon spontanée puis, à travers des conventions, se mettent en place des cadres de coopération. Je note que la pratique commune de la langue française est un atout précieux pour la solidité et la pérennité de cette coopération.
Dans ce contexte de compréhension mutuelle et de partenariat dans la durée, les travaux qui vont se dérouler aujourd’hui permettront de mesurer les résultats obtenus à travers les divers dispositifs mis en place , de renforcer les partenariats et de mieux coordonner les différentes actions. Il s’agira de faire le point de la mise en œuvre des conventions qui ont été signées avec les établissements de Mayotte et de La Réunion et dans ce cadre de définir de nouvelles actions, mais aussi de rechercher des synergies avec les importants programmes d’appui au secteur de la santé qui sont financés par l’Agence française de développement.
Je rappellerai qu’au cours de la décennie (2007 – 2017), en tenant compte des processus qui sont en en cours d’instruction et pour lesquels des décisions sont attendues en 2015, c’est plus de 27 Millions d’euros qui auront été engagés dans la santé par l’Agence française de développement aux Comores. A côté de l’AFD, l’action de la France est complétée par les activités du service de coopération de l’Ambassade qui se concentre sur l’aide multilatérale et les fonds verticaux. Ces fonds verticaux représentent plus de 18% des transferts financiers français dans le domaine de la santé (15% FM et 3% GAVI). Ainsi l’outil « Fonds Mondial – dispositif 5% » a été largement sollicité par les autorités comoriennes pour la consolidation de ses programmes et notre médiation a été reconnue.
La plus grande partie de ces financements a été consacrée à la santé de la mère et de l’enfant et à la réduction de la mortalité infantile. Des résultats positifs ont été obtenus avec une sensible réduction des décès des femmes en couches. La France a ainsi bien respecté aux Comores les engagements français pris au plus haut niveau dans le cadre des accords de Muskoka pour l’atteinte des objectifs 4 et 5 des OMD.
Outre la facilitation de l’accès aux soins des mères et des enfants par la prise en charge des frais médicaux, ces financements ont contribué à l’amélioration, la réhabilitation et l’équipement de plusieurs centres de santé, à la formation du personnel de santé, au renforcement de capacités des cadres administratifs de la santé, à la définition de stratégies et de politiques publiques de santé.
Autant de domaines où peuvent être recherchés des synergies et des compléments avec la grande diversité des actions des autres acteurs français que j’ai évoquée au début de mon intervention. Je ne pourrai énumérer tous les domaines de cette coopération. Si la formation du personnel de santé constitue un axe important, il y a bien d’autres sujets où l’apport de la coopération française contribue à l’amélioration du fonctionnement des hôpitaux aux Comores, à titre d’exemple, la maintenance biomédicale, l’accès aux médicaments génériques et aux vaccins, les dispositifs de prise en charge des brulés avec la mise en place de SAS sanitaires.
Pour certains dispositifs, les réflexions de ces journées permettront de proposer des pistes d’amélioration, je pense par exemple aux évacuations sanitaires vers Mayotte et La Réunion.
Pour d’autres domaines, il s’agira de définir les dispositifs à mettre en place en tenant compte des possibilités et contraintes des différentes parties en présence, je citerai par exemple : la gestion hospitalière , les urgences, la coopération en médecine de catastrophe, l’utilisation de nouvelles technologies de l’ Information et de la communication, la recherche…
Je ne doute pas que les travaux qui seront menés et les échanges fructueux permettront d’avancer de façon significative dans la mise en place des différentes conventions de coopération.
Avec les concours de l’AFD, et l’ensemble des dispositifs de coopération régionale, la France assure son rôle de premier bailleur des Comores dans le secteur de la santé.
Notre engagement dans ce secteur a été confirmé dans l’élaboration de la programmation conjointe France /UE pour la période 2015/2020 que nous finalisons au cours de ce premier semestre 2015 et qui déterminera le cadre de nos interventions pour toute la période.
Si nous renouvelons ainsi notre engagement dans le secteur de la santé c’est à la fois parce que nous considérons que le cadre institutionnel est suffisant pour travailler dans la durée mais aussi parce que nous partageons avec nos partenaires comoriens l’analyse que d’immenses progrès restent à accomplir pour doter le pays d’un système de santé répondant aux attentes de sa population et des futures générations.
Pour conclure mon intervention, j’appelle à une contribution plus active, plus volontaire et plus significative d’autres partenaires du développement qui acceptent de suivre le cadre stratégique fixé par les autorités comoriennes. La coopération française est bien entendu disposée à s’inscrire dans cette démarche de complémentarité et d’harmonisation de l’aide au développement de la santé.
Je souhaite un plein succès aux travaux des 4èmes journées santé France – Comores.
Je vous remercie…
Par AmbaFrance