Elle s'appelle Zaïnabou Mohamed HASSANE , épouse Mancabou. Journaliste d'origine comorienne mais sénégalaise par alliance. Cette ...
Elle s'appelle Zaïnabou Mohamed HASSANE, épouse Mancabou. Journaliste d'origine comorienne mais sénégalaise par alliance. Cette mère de 3 enfants a fait toute son enfance dans l'archipel avant de s'envoler à Dakar pour les études supérieures. Mais rapidement, elle est tombée amoureuse du pays de la Téranga. Titulaire d'un master en Communication et Relation Publique, elle a fondé sa famille en terre sénégalaise où elle vit et travaille. Après dix ans passés au pays de Senghor, Zainabou raconte cette expérience unique, ses meilleurs moments, sa nostalgie et sa fierté. Micro.
"A mon arrivée à Dakar, j'ai tout de suite aimé le pays malgré la forte chaleur qui m'a accueilli. Ce qui est normal vu que c'est un pays sahélien et suis arrivée en plein mois d'octobre. Je me définis comme une personne simple gentille et ouverte d'esprit et je m'adapte très vite aux situations et changements d'où je me trouve. En quelques mots, je me définis comme une citoyenne du monde. Mes débuts à Dakar n'ont pas été difficiles bien que toute vie d'étudiant est toujours compliquée. Mais j'ai trouvé sur place une communauté comorienne chaleureuse et accueillante qui m'a très vite intégrée et me suis fait rapidement des amis.
Nombreux d'entre eux sont partis mais nous sommes restés en contact. Alors la première chose qui m'a frappé ce sont les enfants dans les rues. On les appelle ici des Talibés. Ils ont entre 4 et 13 ans et errent dans les rues avec des gros pots de tomates ou des petits sceaux et quémandent quelques pièces d'argent. J'avoue que ça m'a frappé et j'ai passé plusieurs jours à pleurer comme une madeleine en pensant à ces bouts de bois de Dieu laissés à leur propre sort.
J'ai eu la chance de bénéficier de beaucoup de stage quand je faisais ma formation en journalisme et d'être embauchée par la suite dans des groupes de presse. Toute jeune stagiaire à la Radio et Télévision Sénégalaise, un fait m'a beaucoup marqué... inexpérimentée mon maître de stage avait très confiance en moi au point qu'il m'a laissé partir seule couvrir la conférence de presse d'Assoumani Azali alors président des Comores à l'époque et de passage a Dakar. J'étais tellement contente de rencontrer d'abord mon président puis de pouvoir lui poser des questions.
Et devant une foule de journalistes internationaux et nationaux, moi si petite et sans expérience je suis parvenue à interviewer en premier Monsieur le président. J'étais toute fière et je pense que ça l'a été également pour lui et la délégation comorienne qui l'avait accompagnée. Il y a aussi cette journée de rencontre de toutes les communautés étrangères vivant à Dakar avec le président Wade. Quand on tient la main du Président de la République....c'est magique.
Le Sénégal est ma seconde patrie, je me sens vraiment chez moi et à l'aise même si souvent je deviens mélancolique de mon très cher pays les Comores. J'ai beau vivre ici, être heureuse et y trouver mon compte.... mais cela ne remplace en rien mon pays d'origine. Bref, ma vie à Dakar est riche en événements, le plus positif de ça c'est quand j'ai tenu mon premier bébé dans les bras. Et le deuxième et le troisième.... c'est un bonheur divin que seule une mère peut comprendre et je souhaite à toutes les femmes de connaître ces instants.
Au début ça a été difficile, j'étais seule nouvelle maman et je ne connaissais rien aux bébés.... pire j'ai subi une césarienne et ça prend du temps pour guérir. Je pleurais de joie et de peine pensant très fort à mes grands-mères et tantes et à ma maman car notre culture aux Comores, ce sont ces trois-là qui s'occupent du bébé. Mais très vite, je me suis reprise avec le soutien de mon mari et de ma petite sœur que je remercie au passage.
Je rends grâce à Dieu de m'avoir toujours assisté et d'avoir mis sur mon chemin un mari si compréhensible généreux et gentil. Il est mon grand soutien et nos différences qu'elles soient culturelles ou religieuses n'ont jamais eu d'impact sur notre couple. Quand je décide de rester à la maison pour m'occuper des enfants, il est d'accord tout comme quand je décide de prendre le chemin du travail ou reprendre des études. Il est toujours le premier à m'encourager, l'essentiel pour lui que je m'épanouisse et je trouve mon compte.
En ce moment, j'ai beaucoup d'idées sur de projets de comment investir aux Comores. Apporter à ma façon ma petite pierre pour avancer et développer ce cher pays que j'aime énormément.... Et mes projets concernent les enfants démunis surtout orphelins et la scolarité des filles. Puisse Dieu nous prêter longue vie dans la santé pour mener à bon terme cette initiative. Merci."
"A mon arrivée à Dakar, j'ai tout de suite aimé le pays malgré la forte chaleur qui m'a accueilli. Ce qui est normal vu que c'est un pays sahélien et suis arrivée en plein mois d'octobre. Je me définis comme une personne simple gentille et ouverte d'esprit et je m'adapte très vite aux situations et changements d'où je me trouve. En quelques mots, je me définis comme une citoyenne du monde. Mes débuts à Dakar n'ont pas été difficiles bien que toute vie d'étudiant est toujours compliquée. Mais j'ai trouvé sur place une communauté comorienne chaleureuse et accueillante qui m'a très vite intégrée et me suis fait rapidement des amis.
Nombreux d'entre eux sont partis mais nous sommes restés en contact. Alors la première chose qui m'a frappé ce sont les enfants dans les rues. On les appelle ici des Talibés. Ils ont entre 4 et 13 ans et errent dans les rues avec des gros pots de tomates ou des petits sceaux et quémandent quelques pièces d'argent. J'avoue que ça m'a frappé et j'ai passé plusieurs jours à pleurer comme une madeleine en pensant à ces bouts de bois de Dieu laissés à leur propre sort.
J'ai eu la chance de bénéficier de beaucoup de stage quand je faisais ma formation en journalisme et d'être embauchée par la suite dans des groupes de presse. Toute jeune stagiaire à la Radio et Télévision Sénégalaise, un fait m'a beaucoup marqué... inexpérimentée mon maître de stage avait très confiance en moi au point qu'il m'a laissé partir seule couvrir la conférence de presse d'Assoumani Azali alors président des Comores à l'époque et de passage a Dakar. J'étais tellement contente de rencontrer d'abord mon président puis de pouvoir lui poser des questions.
Et devant une foule de journalistes internationaux et nationaux, moi si petite et sans expérience je suis parvenue à interviewer en premier Monsieur le président. J'étais toute fière et je pense que ça l'a été également pour lui et la délégation comorienne qui l'avait accompagnée. Il y a aussi cette journée de rencontre de toutes les communautés étrangères vivant à Dakar avec le président Wade. Quand on tient la main du Président de la République....c'est magique.
Le Sénégal est ma seconde patrie, je me sens vraiment chez moi et à l'aise même si souvent je deviens mélancolique de mon très cher pays les Comores. J'ai beau vivre ici, être heureuse et y trouver mon compte.... mais cela ne remplace en rien mon pays d'origine. Bref, ma vie à Dakar est riche en événements, le plus positif de ça c'est quand j'ai tenu mon premier bébé dans les bras. Et le deuxième et le troisième.... c'est un bonheur divin que seule une mère peut comprendre et je souhaite à toutes les femmes de connaître ces instants.
Au début ça a été difficile, j'étais seule nouvelle maman et je ne connaissais rien aux bébés.... pire j'ai subi une césarienne et ça prend du temps pour guérir. Je pleurais de joie et de peine pensant très fort à mes grands-mères et tantes et à ma maman car notre culture aux Comores, ce sont ces trois-là qui s'occupent du bébé. Mais très vite, je me suis reprise avec le soutien de mon mari et de ma petite sœur que je remercie au passage.
Je rends grâce à Dieu de m'avoir toujours assisté et d'avoir mis sur mon chemin un mari si compréhensible généreux et gentil. Il est mon grand soutien et nos différences qu'elles soient culturelles ou religieuses n'ont jamais eu d'impact sur notre couple. Quand je décide de rester à la maison pour m'occuper des enfants, il est d'accord tout comme quand je décide de prendre le chemin du travail ou reprendre des études. Il est toujours le premier à m'encourager, l'essentiel pour lui que je m'épanouisse et je trouve mon compte.
En ce moment, j'ai beaucoup d'idées sur de projets de comment investir aux Comores. Apporter à ma façon ma petite pierre pour avancer et développer ce cher pays que j'aime énormément.... Et mes projets concernent les enfants démunis surtout orphelins et la scolarité des filles. Puisse Dieu nous prêter longue vie dans la santé pour mener à bon terme cette initiative. Merci."