Les Comores sont en faillite, la corruption est généralisée et nous sommes devenus des témoins des détournements quasi quotidiens des maigr...
Les Comores sont en faillite, la corruption est généralisée et nous sommes devenus des témoins des détournements quasi quotidiens des maigres ressources de l’Etat avec une certaine bénédiction de la communauté internationale.
Notre pays sombre dans le chaos et l'anarchie. L'autorité a disparu, le chacun pour soi sans scrupule est la règle. Le sursaut national ne s’est pas réalisé, avec des élections harmonisées de début 2015 sans intérêt ni véritables enjeux pour le développement.
Aucune sanction contre ceux qui spolient l'Etat ou qui utilisent les fonds publics sans vergogne. Une complicité néfaste s'est installée entre presque tous les acteurs politiques.
Ikililou III est passé, désormais tout le monde lorgne sur 2016. Plus particulièrement les grands-comoriens qui se sont déjà attribués la tournante. Des grands-comoriens de tout bord qui ont noué leurs armes depuis des lustres, la plupart sans vision veulent tout simplement diriger la nation.
Grands-comoriens, laissons de côté cette ambition stérile à la nation et concentrons nous tous sur nos deux grands problèmes. Le moment est venu, de prendre la mesure de l'état de misère dans laquelle nous vivons, le laisser-aller au niveau de l'Etat. Il est temps de grand symbole, Il est temps de relancer le processus de réintégration de l'Ile comorienne de Mayotte dans son giron naturel avec cette occasion constitutionnelle.
Notre pays sombre dans le chaos et l'anarchie. L'autorité a disparu, le chacun pour soi sans scrupule est la règle. Le sursaut national ne s’est pas réalisé, avec des élections harmonisées de début 2015 sans intérêt ni véritables enjeux pour le développement.
Aucune sanction contre ceux qui spolient l'Etat ou qui utilisent les fonds publics sans vergogne. Une complicité néfaste s'est installée entre presque tous les acteurs politiques.
Ikililou III est passé, désormais tout le monde lorgne sur 2016. Plus particulièrement les grands-comoriens qui se sont déjà attribués la tournante. Des grands-comoriens de tout bord qui ont noué leurs armes depuis des lustres, la plupart sans vision veulent tout simplement diriger la nation.
Grands-comoriens, laissons de côté cette ambition stérile à la nation et concentrons nous tous sur nos deux grands problèmes. Le moment est venu, de prendre la mesure de l'état de misère dans laquelle nous vivons, le laisser-aller au niveau de l'Etat. Il est temps de grand symbole, Il est temps de relancer le processus de réintégration de l'Ile comorienne de Mayotte dans son giron naturel avec cette occasion constitutionnelle.
La présidence tournante et les autonomies accordées aux îles avaient pour but essentiel après la cessation de la crise séparatiste, de créer les conditions institutionnelles pour permettre le retour de Mayotte.
Dans l’accord de réconciliation nationale de Fomboni, du 17 février 2001, les comoriens ont déclaré la chose suivante :
“Saisir l’opportunité de la réconciliation nationale en cours pour réaffirmer …. leur attachement à un règlement rapide et pacifique de la question de l’île de Mayotte. A cet égard, lancer un appel à la communauté internationale pour qu’elle mette à profit l’occasion offerte par la dynamique du nouvel ensemble comorien afin de faciliter le dénouement rapide et pacifique de cette question”.
Les signataires de cet accord ont tenu, dans le chapitre “mécanisme de suivi de l’accord”, à rappeler à la communauté internationale, garant de l’accord, que la question de Mayotte était au centre de la problématique de la stabilité politique des Comores.
Revenons donc à ce point de départ et finalisons ce premier tour de la tournante avec cette question qui est d’abord éminemment politique. 2016 est bien le tournant historique.
Je dis qu’il n’y a pas d’obstacle constitutionnel pour la tenue des primaires à Mayotte. La constitution met en place des dispositions transitoires, au cas où l’annexion française empêcherait la souveraineté du peuple comorien de s’exercer pleinement sur l’île comorienne de Mayotte. Confère l’article 43 de la Constitution révisée.
La tournante ayant déjà eu lieu à Ngazidja, à Ndzuani, puis à Mwali, la logique veut qu’en 2016, l’élection primaire soit organisée à Maore.
Sous réserve des dispositions constitutionnelles transitoires, la loi organique sur les conditions d'éligibilité du Président de l'Union et les modalités d'application de l'article 13 de la Constitution disent qu’après l'exercice du mandat présidentiel de l'Union par un natif de Mohéli, le retour reviendra en principe à un natif de Mayotte d'exercer ce mandat.
Monsieur Le Président de l’Union, garant de l’unité et de l’intégrité territoriale, vous nous devez des preuves suffisantes, que la tournante mahoraise est impossible à s’exercer en 2016. Garant l’accord de Fomboni, la communauté internationale vous y aidera.
Aussi je demande au Président de l’Union de:
- prendre une posture à la mesure du caractère exceptionnelle de la situation de la Nation et déclarer l’ouverture les primaires à Mayotte. Ensuite l’impossibilité due à l’annexion par la France nous y obligeant, demander au congrès une modification de la constitution sur les dispositions transitoires.
- Voir avec tous les voies et moyens afin que le symbole se manifeste car sauter le tour de Mayotte sans rien essayer c’est décrédibiliser notre revendication territoriale.
Monsieur le Président, « le peuple donne le pouvoir au symbole, la destruction d’un édifice par le peuple peut amener le pouvoir d’un symbole a sauvé le monde ».
Mahamoudou Ali Mohamed
Président ANC
Moroni le 13 mai 2015