Le lycée Said Mohamed Cheikh est réquisitionné par les forces de l'ordre depuis hier à 22h. Des élèves qui avaient élu domicile au sei...
Le lycée Said Mohamed Cheikh est réquisitionné par les forces de l'ordre depuis hier à 22h. Des élèves qui avaient élu domicile au sein de l'établissement depuis le début de la grève des enseignants, le 18 mars, sont arrêtés et séquestrés on ne sait où, selon un d'eux qui n'était pas sur place au moment où les forces de l'ordre envahissaient les lieux. Les enseignants grévistes sont sommés à reprendre les cours illico presto. Après le drapeau rouge brandi par les lycéens vendredi passé, ces élèves livrés à eux même s’apprêtaient à manifester dans la rue dès ce lundi.
Oui, leur seule et unique force est la rue. Là ils vendent des légumes, fruits...pour pouvoir verser les salaires de leurs enseignants. Ce mois d'avril est marqué par des interventions militaires. Si la mémoire est bonne, le samedi 4 de ce mois a eu lieu l'infiltration des forces de l'ordre à l’hémicycle du parlement comorien. On vient de rajouter les propos immatures du président de la république qui a osé vomir devant la presse qu'il ''ne fabrique pas de l'argent'', au sujet de la grève des enseignants.
Les temps sont durs. Ikililou bafoue la loi. Doumama rafle les deniers de l'Etat. Ils mangent, ils mangent tandis que les élèves ne vont pas à l'école. Est-ce que ces élèves là doivent se prostituer, gagner de l'argent, payer les enseignants, pour enfin reprendre cours?
Les temps sont durs. Ikililou bafoue la loi. Doumama rafle les deniers de l'Etat. Ils mangent, ils mangent tandis que les élèves ne vont pas à l'école. Est-ce que ces élèves là doivent se prostituer, gagner de l'argent, payer les enseignants, pour enfin reprendre cours?
Les lycéennes ne sont pas si fortes pour se porter en putes, se présenter devant le gouverneur, et lui soutirer un chèque de sept millions de nos franc comoriens. Elles sont des anges, elles ne peuvent pas faire cela, kweuzz bo Wedzi Watukufu Wahe Dawla. Pitié à ces élèves. Au secours à l'éducation.
Par Toufé Maecha